Stratégie - La vente de la participation de l'opérateur historique dans Orange Suisse pourrait lui rapporter 1,5 milliard d'euros.
Depuis quelques mois, France Télécom s'interroge sur sa stratégie et ses actifs. Soumis à un environnement concurrentiel acharné et à une régulation toujours plus forte, confronté à des investissements massifs, le groupe doit faire des choix stratégiques.
L'opérateur avait alors annoncé sa volonté de se désengager de participations non stratégiques tout en mettant l'accent sur les pays émergents avec des prises de participation multiples notamment en Afrique.
A l'occasion de la publication de ses résultats semestriels, France Télécom a donc précisé ses plans. Comme prévu, certains actifs européens seront cédés, notamment en Suisse.
Stéphane Richard, p-dg du groupe souligne qu'Orange Suisse végète en troisième position sur le marché helvétique. Il dénonce surtout le veto du gendarme local de la concurrence en avril 2010 qui a bloqué la fusion entre Orange Suisse et Sunrise, le numéro deux du marché.
Les syndicats opposés
"La bonne réponse pour avoir un compétiteur vraiment performant face au numéro un, Swisscom, aurait été de rapprocher le deuxième et le troisième opérateur", a expliqué Stéphane Richard. "Nous en tirons aujourd'hui les conséquences en cédant nos activités dans ce pays".
Selon des analystes, l'opération pourrait rapporter 1,5 milliard d'euros dont la moitié pourrait être reversée aux actionnaires.Une perspective qui n'est pas du goût des syndicats. Dans un communiqué, la CFE-CGC/UNSA et l’ADEAS se déclarent opposés à la cession d’Orange Suisse.
"France Télécom s’est déjà désengagée de certains pays d’Europe comme aux Pays-Bas en 2008, au profit de Deutsche Telekom, et dans cette logique purement financière entravant la construction d’une marque globale", expliquent-ils.
Reste que l'opérateur entend aller plus dans ces cessions. Selon Stéphane Richard, France Télécom va trier ses actifs entre "les pays où (il) est opérateur et ceux où (il) est un actionnaire minoritaire: l'Autriche et le Portugal".
Le groupe, qui détient 35% du capital de l'autrichien One et 20% du portugais Sonaecom, compte donc "se rapprocher des actionnaires de contrôle pour voir dans quelles conditions (il) peut en sortir".
http://www.zdnet.fr/actualites/france-telecom-va-quitter-la-suisse-et-s-interroge-sur-sa-presence-en-autriche-et-au-portugal-39762758.htm#xtor=EPR-100
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