Dans le monde de la recherche, les doctorants ont
tendance à très peu utiliser pour leur travail les outils qu'ils
maîtrisent pourtant bien au quotidien. Une situation en partie similaire
dans les entreprises
Les jeunes générations, si elles sont friandes
dans leur quotidien de réseaux sociaux et d'outils technologiques, ne
cherchent pas encore forcément à les intégrer dans leur quotidien
professionnel. Tout du moins dans le secteur de la recherche.
La British Library et le Uk’s technology consortium
JISC
ont en effet mené une étude auprès de leurs doctorants pour comprendre
leur usage des technologies dans leurs recherches. Résultat : si la
majorité se dit intéressée par les sites comme les forums, moins d'un
quart seulement en consulterait pour chercher des informations, et
seulement 13% auraient pris part active à une discussion. Idem pour les
blogs : 23% en suivent, et 9% en tiennent un. Enfin, si la quasi
totalité a une page Facebook, très peu s'en servent pour entrer en
contact au niveau professionnel, ou vont sur des réseaux sociaux
professionnels. Reste à savoir si ce constat se retrouve hors du milieu
de la recherche, dans l'entreprise. Apparemment oui, selon Cédric
Deniaud, co-fondateur de
The Persuaders.
L'application des outils de veille informationnelle privilégiée
"Les jeunes salariés connaissent les médias sociaux car ils les
utilisent dans leur vie de tous les jours, mais de façon limitée au
bureau", explique t-il à L'Atelier. Plusieurs outils semblent néanmoins
bien adoptés. Du côté des doctorants, de nombreux jeunes privilégient
l'utilisation des outils de veille informationnelle qui sont faciles à
absorber dans les pratiques de travail. Ainsi les flux RSS et la gestion
de référencement sont utilisés respectivement par 60% et 75% des
doctorants chercheurs. On peut constater une application similaire de
ces outils du côté des entreprises où, selon Cédric Deniaud, la
fonction de "veille informationnelle et économique se développe grâce à
Twitter, aux forums et aux blogs".
Vers une intégration plus réussie dans le futur?
Cependant, ces outils viennent en support des moyens traditionnels de
prospection de l’information (e-mailing, face à face) ajoute Guillaume
Lerouge, responsable clientèle et projet client chez
Xwiki,
et représentant de cette génération Y en entreprise : "Nous nous en
servons pour publier une offre d'emploi, suivre les entreprises
concurrentes et clientes, et s'informer sur elles". Selon Cedric
Deniaud, l'une des explications à la faible adoption des outils sociaux
pour travailler tient en partie au fait que beaucoup d'entreprises
n'intègrent pas ces outils ou en empêchent l'accès. Toutefois, "l'idée
commence à faire son chemin dans les entreprises et certaines comme la
Poste commencent à mettre en place une charte "réseau social'" conclut
Cédric Deniaud.
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