A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/telecoms-les-mesures-du-gouvernement-mettront-a-contribution-les-clients-39774292.htm#xtor=EPR-100
Législation - Suite à la réunion de ce mardi avec les opérateurs, le gouvernement dit "travailler à un nouveau modèle économique pour le secteur". Une augmentation du prix des forfaits n'est pas écartée.
Après le constat, les actes ? Ce mardi, le gouvernement a convoqué les représentants des quatre opérateurs télécoms afin de mettre à plat les problèmes d'emploi et d'investissements dans le secteur.
Si aucune décision n'a été prise suite à cette rencontre visiblement consensuelle, le gouvernement annonce qu'il proposera des mesures à la rentrée. "Les ministres ont rappelé leur volonté de voir ce secteur renouer avec la création d'emplois, l’investissement, l’innovation et l’aménagement des territoires. Un échange s’est engagé et chaque opérateur a pu faire part de ses propositions et de ses attentes dans un climat constructif, notamment dans le but de faire abandonner les plans de destruction d’emplois chez les opérateurs et leurs sous-traitants", peut-on lire dans un communiqué.
"Une phase de concertation s’engage désormais, qui doit aboutir à l’adoption par le Gouvernement d’un train de mesures favorables à l’emploi et l’investissement.
Cette concertation associera dès les premiers jours les associations de consommateurs ainsi que l’autorité de régulation, l’ARCEP."
Interrogée sur cette question à l'Assemblée nationale, Fleur Pellerin, ministre en charge de l'Economie numérique a confirmé les ambitions du gouvernement. "Le gouvernement ne tolérera pas que ce secteur détruise ou délocalise des emplois", a-t-elle martelé.
"Si nous en sommes là aujourd'hui, c'est parce que le secteur des télécoms a été soumis à un empilement de taxes et à une réglementation fluctuante, pour ne pas dire erratique, au cours des dernières années. L'arrivée sur le marché du quatrième opérateur a été gérée par le précédent gouvernement sans aucune réflexion sur ses conséquences en matière d'emploi", a-t-elle accusé.
On se souvient en effet que c'est la concurrence qui avait été mise en avant. Mais comment anticiper les conséquences en matière d'emploi sans connaître le modèle économique de Free Mobile ? Et il semble un peu facile d'accuser le nouvel entrant alors que les effectifs dans les télécoms sont en baisse régulière depuis des années...
Consommateur mis à contribution
Si rien n'est décidé, il semble bien que c'est le consommateur qui sera mis à contribution pour mener à bien cet objectif. Un retour aux hotlines payantes serait envisagé.
Cette piste est néanmoins jugée inefficace par l'UFC Que Choisir. Interrogé par ZDNet.fr, Edouard Barreiro, responsable des technologies de l'information au sein de l'association est clair : "c'est totalement illusoire de croire qu'en faisant payer le consommateur, on sauvera des emplois, ça n'a pas de sens".
"Les délocalisations de hotlines ne datent pas du passage au gratuit, c'est un mouvement bien plus ancien. Pour les opérateurs, il n'y a pas de petits profits".
On sait également que le gouvernement pourrait retoucher la loi Chatel qui permet à un abonné engagé deux ans de quitter plus tôt et à moindre frais son opérateur. Le gouvernement a estimé que "beaucoup de choses avaient été faites pour le consommateur" dans le secteur des télécoms, a indiqué Stéphane Roussel.
"Il faut qu'il y ait un rééquilibrage, le consommateur a été beaucoup favorisé et il faudrait revenir à un état des lieux plus normal, au fait que les télécoms ne soient plus une exception de ce point de vue", a renchéri à l'AFP un responsable sous couvert d'anonymat.
Cette clause de libération pourrait ainsi être revue en faveur des opérateurs. Ces derniers estiment qu'elle n'est plus d'actualité notamment raison de l'arrivée de Free Mobile et ses forfaits sans engagement sur la durée.
"Dire qu'on en fait trop pour le consommateur alors qu'on permet juste à la concurrence de jouer un minimum, c'est indigne. Pour les opérateurs, le modèle idéal est un consommateur otage", lance Edouard Barreiro.
L'idée d'une augmentation du prix des forfaits n'est pas non plus écartée. "Pour 10.000 emplois relocalisés sur le territoire, cela coûterait en moyenne par forfait et par mois une vingtaine de centimes de plus pour les consommateurs", a affirmé Arnaud Montebourg à l'antenne de RTL ce matin .
"Donc est-ce que les consommateurs sont prêts à accepter une légère hausse de prix en contrepartie de la relocalisation d'emplois qui sont en train d'être détruits? Cette question mérite d'être posée au plan national", a estimé le ministre.
Législation - Suite à la réunion de ce mardi avec les opérateurs, le gouvernement dit "travailler à un nouveau modèle économique pour le secteur". Une augmentation du prix des forfaits n'est pas écartée.
Après le constat, les actes ? Ce mardi, le gouvernement a convoqué les représentants des quatre opérateurs télécoms afin de mettre à plat les problèmes d'emploi et d'investissements dans le secteur.
Si aucune décision n'a été prise suite à cette rencontre visiblement consensuelle, le gouvernement annonce qu'il proposera des mesures à la rentrée. "Les ministres ont rappelé leur volonté de voir ce secteur renouer avec la création d'emplois, l’investissement, l’innovation et l’aménagement des territoires. Un échange s’est engagé et chaque opérateur a pu faire part de ses propositions et de ses attentes dans un climat constructif, notamment dans le but de faire abandonner les plans de destruction d’emplois chez les opérateurs et leurs sous-traitants", peut-on lire dans un communiqué.
"Une phase de concertation s’engage désormais, qui doit aboutir à l’adoption par le Gouvernement d’un train de mesures favorables à l’emploi et l’investissement.
Cette concertation associera dès les premiers jours les associations de consommateurs ainsi que l’autorité de régulation, l’ARCEP."
Interrogée sur cette question à l'Assemblée nationale, Fleur Pellerin, ministre en charge de l'Economie numérique a confirmé les ambitions du gouvernement. "Le gouvernement ne tolérera pas que ce secteur détruise ou délocalise des emplois", a-t-elle martelé.
"Si nous en sommes là aujourd'hui, c'est parce que le secteur des télécoms a été soumis à un empilement de taxes et à une réglementation fluctuante, pour ne pas dire erratique, au cours des dernières années. L'arrivée sur le marché du quatrième opérateur a été gérée par le précédent gouvernement sans aucune réflexion sur ses conséquences en matière d'emploi", a-t-elle accusé.
On se souvient en effet que c'est la concurrence qui avait été mise en avant. Mais comment anticiper les conséquences en matière d'emploi sans connaître le modèle économique de Free Mobile ? Et il semble un peu facile d'accuser le nouvel entrant alors que les effectifs dans les télécoms sont en baisse régulière depuis des années...
Consommateur mis à contribution
Si rien n'est décidé, il semble bien que c'est le consommateur qui sera mis à contribution pour mener à bien cet objectif. Un retour aux hotlines payantes serait envisagé.
Cette piste est néanmoins jugée inefficace par l'UFC Que Choisir. Interrogé par ZDNet.fr, Edouard Barreiro, responsable des technologies de l'information au sein de l'association est clair : "c'est totalement illusoire de croire qu'en faisant payer le consommateur, on sauvera des emplois, ça n'a pas de sens".
"Les délocalisations de hotlines ne datent pas du passage au gratuit, c'est un mouvement bien plus ancien. Pour les opérateurs, il n'y a pas de petits profits".
On sait également que le gouvernement pourrait retoucher la loi Chatel qui permet à un abonné engagé deux ans de quitter plus tôt et à moindre frais son opérateur. Le gouvernement a estimé que "beaucoup de choses avaient été faites pour le consommateur" dans le secteur des télécoms, a indiqué Stéphane Roussel.
"Il faut qu'il y ait un rééquilibrage, le consommateur a été beaucoup favorisé et il faudrait revenir à un état des lieux plus normal, au fait que les télécoms ne soient plus une exception de ce point de vue", a renchéri à l'AFP un responsable sous couvert d'anonymat.
Cette clause de libération pourrait ainsi être revue en faveur des opérateurs. Ces derniers estiment qu'elle n'est plus d'actualité notamment raison de l'arrivée de Free Mobile et ses forfaits sans engagement sur la durée.
"Dire qu'on en fait trop pour le consommateur alors qu'on permet juste à la concurrence de jouer un minimum, c'est indigne. Pour les opérateurs, le modèle idéal est un consommateur otage", lance Edouard Barreiro.
L'idée d'une augmentation du prix des forfaits n'est pas non plus écartée. "Pour 10.000 emplois relocalisés sur le territoire, cela coûterait en moyenne par forfait et par mois une vingtaine de centimes de plus pour les consommateurs", a affirmé Arnaud Montebourg à l'antenne de RTL ce matin .
"Donc est-ce que les consommateurs sont prêts à accepter une légère hausse de prix en contrepartie de la relocalisation d'emplois qui sont en train d'être détruits? Cette question mérite d'être posée au plan national", a estimé le ministre.
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