samedi 5 janvier 2013

Avec zSpace, les objets en 3D deviennent visibles sous tous les angles

A lire sur:  http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/technologie-1/d/avec-zspace-les-objets-en-3d-deviennent-visibles-sous-tous-les-angles_43815/#xtor=EPR-17-[QUOTIDIENNE]-20130105-[ACTU-avec_zspace__les_objets_en_3d_deviennent_visibles_sous_tous_les_angles]

Par Marc Zaffagni, Futura-Sciences
 
Grâce à un écran, une paire de lunettes et un stylet, le système zSpace, mis au point par l’entreprise californienne Infinite Z, permet de visualiser des objets en 3D comme s’ils flottaient devant nos yeux et de les manipuler sous tous les angles. Commercialisée pour un usage professionnel, cette technologie affiche également son potentiel pour des applications grand public de réalité augmentée et les jeux vidéo.

Nombreux sont les films de science-fiction dans lesquels on peut voir des personnes manipuler des objets en 3D qui flottent devant eux comme s’il s’agissait d’objets véritables. Une fiction qui devient réalité grâce à un système qui permet vraiment de les faire bouger de la sorte. Il se nomme zSpace et se compose d’un écran délivrant de la 3D stéréoscopique, d’une paire de lunettes et d’un stylet qui sert à manipuler les objets virtuels sous tous les angles.
La démonstration vidéo tournée par Infinite Z, l’entreprise californienne à l’origine de cette innovation, parle d’elle-même. On y voit un utilisateur se servant du logiciel d'animation 3D Maya d’Autodesk pointer le stylet vers une pièce mécanique et littéralement l’extraire de l’écran pour l’inspecter sous toutes les coutures.

Le kit zSpace se compose d’un écran 24 pouces Full HD 1080p qui affiche les images en 3D stéréoscopique. De chaque côté de l’écran, on distingue les capteurs de mouvements qui suivent les cinq réflecteurs infrarouges placés sur les lunettes de manière à adapter l’orientation de l’objet en fonction des déplacements de la tête de la personne. Le stylet relié à l’écran permet de saisir les objets virtuels pour les manipuler. © zSpace, Infinite Z, Vimeo
Nombreuses applications professionnelles pour le kit zSpace
Concrètement, l’écran LCD Full HD 1080p de 24 pouces qui diffuse les images en 3D stéréoscopique est équipé de deux capteurs de mouvements qui suivent les déplacements de la tête du spectateur grâce aux lunettes spéciales qu’il doit porter. Celles-ci lui permettent de voir les images en relief, mais pas seulement. Elles sont également dotées de cinq réflecteurs infrarouges que les capteurs de l’écran suivent pour adapter en temps réel l’angle d’affichage en fonction de la manière dont la personne regarde l’objet qui flotte devant elle. On peut ainsi l’observer par en bas, par en haut, sur les côtés… De quoi vivre une expérience de réalité augmentée vraiment immersive et inédite. Et pour aller encore plus loin, un stylet relié à l’écran permet d’interagir avec les objets virtuels pour les manipuler à loisir.
Dessinateurs industriels, designers, artistes, architectes, ingénieurs, chirurgiens ou encore radiologistes peuvent tirer parti d’un tel outil, qui est commercialisé au prix de 3.995 dollars (3.030 euros). Le kit zSpace fonctionne déjà avec un grand nombre d’applications professionnelles utilisées dans les domaines de l’industrie (Maya, Showcase, 3DVIA), de la santé (HumanSim, EchoPixel, Molecular Maya), de l’architecture (Aditazz, Geoweb 3D), de la visualisation de données (Mindtel, Sentinel Visualizer) et de la formation (EON Reality, AST2).
Outre un portefeuille bien garni, le kit nécessite une configuration informatique puissante avec un processeur quadruple cœur Intel Core i7 (2,2 GHz) ou Xeon, 8 Go de mémoire vive, une carte graphique NVidia Quadro ou ATI FirePro G, ainsi qu’une version 64 bits de Windows XP ou Windows 7. Voilà qui rend pour l’instant difficile d’envisager son intégration dans des appareils grand public comme des tablettes ou des téléviseurs. Pourtant, c’est bien dans le domaine des loisirs, et en particulier dans ceux des jeux vidéo et du cinéma en 3D, que zSpace pourrait créer une révolution. On se voit déjà plonger dans un jeu où les personnages sortiraient de l’écran pour se tenir face à nous tels des hologrammes, ou bien progresser dans un décor en relief dont on pourrait se servir comme s’il était réel. Beaucoup de possibilités donc, mais sans doute aussi beaucoup de temps avant que cette technologie se démocratise.

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