lundi 14 janvier 2013

Logiciels : « 2013 sera pire que 2012, mais le logiciel est le secteur qui s'en sortira le mieux»

A lire sur:  http://www.distributique.com/actualites/lire-logiciels--2013-sera-pire-que-2012-mais-le-logiciel-est-le-secteur-qui-s-en-sortira-le-mieux-19597.html

Comparativement aux autres secteurs de l'IT, les logiciels paraissent préservés, relativement certes, mais préservés ne serait-ce qu'en termes de prix, les éditeurs sont moins soumis aux restrictions que connaissent les SSII. Une accalmie toute relative, le métier change en profondeur.
Le Roi de la jungle IT, le logiciel, doit en rabatte un peu. « En septembre nous avons été interpellés par le glissement des prévisions logiciels, analyse Cyril Meunier, consultant chez IDC France (*), « d'une manière générale la dépense qui s'est ralentie au T2 et surtout au T3, avec une accentuation  au T4. 2013 sera pire que 2012, mais le logiciel est encore le secteur qui va s'en sortir le mieux ».

Dans ce secteur des logiciels, plusieurs segments restent en effet dynamiques, précise IDC France : le collaboratif, le CRM, le décisionnel, le stockage, l'automatisation des infrastructures (administration systèmes et réseaux),  le cloud privé, les bases de données, la gestion de contenus, la sécurité. Par secteurs verticaux, on retiendra la santé et surtout l'industrie (PLM, outils de simulation), l'aéronautique, les transports.

Peu de renouvellements
Derrière ces grandes tendances, le business ne sera pas simple, «la croissance se fera  davantage sur les extensions, les modules à développer plutôt que sur les renouvellements » analyse Cyril Meunier. La crise est là, les clients allongent les délais de décision ou reportent carrément celles-ci. De plus, la démarche des prestataires change.

C'est très visible avec le SaaS où les éditeurs passent par les directions métiers plutôt que par les DSI. « Le SaaS est entré dans les entreprises par les métiers » note Cyril Meunier. Conséquence, il faut plus de temps aux éditeurs et à leurs partenaires intégrateurs pour convaincre le client, le nombre d'interlocuteurs étant plus étendu. Les commerciaux des intégrateurs doivent également se montrer capables de parler à des publics différents et posséder un argumentaire financier, en plus des autres, pour implanter du SaaS.

Vendre des extensions ou du SaaS
La tendance est donc soit au travail sur les clients existants, à défaut de nouveaux projets leur vendre des extensions, ou sur le SaaS. Sa part augmente. Dans les nouvelles ventes, c'est même phénoménal, souligne Cyril Meunier. 30% du marché des éditeurs est déjà en SaaS. Pour le seul CRM c'est 30% de progression pour la partie SaaS, 7% de baisse pour la partie non SaaS. Ce marché du CRM progresse donc  en moyenne de 7%, ce qui est relativement confortable, mais la dynamique vient du SaaS.

Ce dernier affiche pourtant des maturités très variables. Le CRM a ouvert la voie, les services clients, la gestion de projets, celle des contenus sont venus après. Les acteurs ne sont pas non plus au même degré de maturité, HP et CA ont pris du retard, alors que VMware et Microsoft sont en pointe. Sage y vient. Tout le monde se met en ordre de bataille.  Et plus que jamais l'intégrateur est au centre des enjeux. Ce n'est pas lui qui freine. Poussé par ses clients, il va sur le SaaS et possède déjà les compétences en hébergement et en conseil.

(*) Cyril Meunier pilote le baromètre de conjoncture « logiciels et services » Syntec Numérique / IDC

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