Un nombre croissant de capteurs est désormais
connecté en réseau. Une équipe australienne propose le mode d'emploi
d'une interface permettant de les sélectionner automatiquement en
fonction des besoins de ses utilisateurs.
D’après les chiffres de la Commission
Européenne, le nombre d’objets connectés à Internet a dépassé le nombre
d’internautes depuis 2008. Et le phénomène continue de s’accentuer.
L’Internet des objets est déjà là, reste à savoir comment utiliser cet
incroyable réseau de capteurs et de machines… De nombreux scientifiques
travaillent à la conception d’interfaces permettant à un utilisateur
humain d’exploiter les milliards de données ainsi collectées
quotidiennement. Un groupe de chercheurs de
l’école de recherche en sciences informatiques de l’université nationale australienne et du
CSIRO ICT Centre
s’est penché sur une question plus précise : comment automatiser la
sélection des capteurs en fonction des besoins d’un utilisateur ? S’ils
ne proposent pas de logiciel clé en main,
ils se sont intéressés à l’architecture nécessaire (baptisée CA4IOT) pour développer une telle solution.
Traduire la requête de l’utilisateur final
Pour illustrer leur propos ils ont choisi l’exemple, d’un biologiste
qui travaille sur de nombreuses plantations géographiquement éloignées.
Ce scientifique cherche à savoir si ces plants sont affectés par une
maladie en particulier. Il n’existe évidemment aucun capteur capable de
répondre à une question aussi précise. Cependant, l’architecture
imaginée par les chercheurs australiens comprend une interface (qu’ils
laissent à d’autres le soin de développer) capable de traduire cette
requête. Il faut bien sûr qu’elle ait été programmée à cet usage.
D'après le scénario fictif des chercheurs australiens, la maladie qui
inquiète le scientifique se développe lorsque la pression de l’air
atteint un certain seuil et lorsque les feuilles des plantes sont
humides. Sachant cela, le processeur identifie deux données à collecter :
pression de l’air et humidité des feuilles.
Identifier les capteurs et rassembler les données
’architecture imaginée par les chercheurs comprend ce qu’ils
appellent un « registre de contexte » chargé d’identifier parmi les
capteurs déployés lesquels fourniront les informations nécessaires. Pour
reprendre l’exemple de la maladie, les chercheurs imaginent qu’il
existe un capteur mesurant directement l’humidité des feuilles, mais
aucun pouvant fournir la pression de l’air. Le « registre » est
configuré pour savoir que la pression de l’air peut être identifiée en
combinant les données de deux autres capteurs : la température de l’air
et l’humidité ambiante. Toutes ces données sont rassemblées et envoyées à
l’interface sémantique (évoquée au départ) qui les traduit alors pour
l’utilisateur final. Sans que celui-ci ait eu besoin de connaître
l’existence de tous les capteurs impliqués. Les chercheurs insistent
cependant : leur solution est une architecture, un plan d’assemblage de
différents éléments dont certains restent à mettre au point, peut-être
lors de futurs travaux.
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