Aux US, le nombre de transactions financières dans le
secteur a enregistré une forte augmentation l'an passé. Les jeunes
entreprises déjà conséquentes mais aussi les startup sont concernées.
Si les services d'e-santé aux Etats-Unis ne
sont pas adoptés par les médecins et les patients à la vitesse
escomptée, cela est loin de freiner les investissements en ce sens :
selon l'incubateur
Rock Health dans
une étude,
entre 2011 et 2012, le montant global investi sur ces services aurait
enregistré une hausse de plus de 46%, passant ainsi de 968 millions de
dollars à 1413 millions de dollars. En seulement 1 an, le nombre de
transactions financières aurait augmenté de plus de 56 %. Et pour cause,
l'année dernière, 134 des entreprises de santé numérique les plus
importantes ont reçu plus de 2 millions de dollars de financements.
D'ailleurs, plus de la moitié des transactions étaient évaluées à 5
millions de dollars ou plus.
Les grands groupes, mais aussi les start-up
Et parmi les plus remarquables, on retrouve Castlight, une
application permettant aux salariés de comparer les coûts et la qualité
des services médicaux, qui a reçu 100 millions de dollars en 2012. Les
startup n'ont, par ailleurs, pas non plus été lésées : Pingmd, une
plate-forme d'échange entre parents et pédiatres, a par exemple reçu 1,3
millions de dollars de capital d'amorçage. Mais de manière plus large, 4
domaines ont été favorisés par 1/3 des investissements : l'engagement
du consommateur (237 millions de dollars) l'informatisation des dossiers
médicaux (108 millions de dollars), l'élaboration d'outils de
Quantified-Self (150 millions de dollars) et d'outils organisationnels
pour les hôpitaux (78 millions de dollars).
Les services de santé traditionnels desservis
Ces investissements représentent donc des opportunités très
importantes pour le domaine médical, d'autant plus qu'ils seraient,
selon le rapport, à l'origine de la création de plus de 600 emplois
cette année aux États-Unis. L'étude pointe néanmoins du doigt le fait
que ces importants investissements sont effectués au détriment des
services de santé traditionnels. Ainsi, si l'on ajoute aux 46%
d'investissements dans les technologies d'e-santé plus de 10%
d'augmentation concernant les logiciels, un écart important se creuse
avec ceux s'appliquant aux biotechnologies qui enregistrent une baisse
de 4%. De la même manière, l'étude rappelle que les outils médicaux
eux-mêmes sont touchés par cette redistribution des fonds puisque
ceux-ci ont été réduit de près de 16% l'année dernière.
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