A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/ip-tracking-l-eurodeputee-francoise-castex-veut-une-enquete-de-la-commission-39786679.htm#xtor=EPR-100
Business : Les transporteurs
européens pratiquent-ils le traçage d'IP pour faire fluctuer leurs prix
en fonction de l'intérêt supposé d'un internaute pour un billet ? La
Commission européenne devra répondre.
L'eurodéputée Françoise Castex n'a pas été longue à réagir
: le numéro de février de Que Choisir, la publication de l'association
de consommateurs éponyme, présente un dossier sur d'éventuelles
pratiques de traçage des adresses IP de la part des certains
transporteurs européens, pour gérer leurs politiques tarifaires.
Dans le même temps, Le Monde s'interroge : les transporteurs font-ils de l'IP tracking ? Oui, selon plusieurs internautes. Non, selon certains autres, qui mettent en avant le 'yield management', pratique déjà connue pour ajuster les prix en fonction du remplissage des trains et avions.
Soupçons non avérés
Mais selon le représentant de l'eurodéputée, joint par téléphone, Françoise Castex n'a pas attendu pour s'intéresser au sujet. "En contact avec beaucoup d'associations de consommateurs européennes," elle a eu vent de l'éventuel problème d'IP tracking.
A l'heure actuelle, ce ne sont que des soupçons. Les transporteurs européens traceraient l'adresse IP d'une machine lors d'une visite sur leurs sites de réservation, afin de modifier leur prix à la visite suivante.
Vous faites une recherche depuis un ordinateur pour un billet Marseille-Paris. Vous laissez tomber la session, le temps d'avoir confirmation de vos disponibilités. Vous revenez quelques heures plus tard, cherchez un trajet identique. Horreur : le prix a augmenté !
Les transporteurs expliquent cette situation par le yield management : quand vous revenez, le remplissage du train ou de l'avion a changé. Ce qui fait bouger les prix mécaniquement. Ou par le fait qu'un billet peut-être "bloqué" pour quelques heures, si vous avez réservé une option ou mis la commande en panier par exemple.
Mais pour certains clients de ces sites, il s'agit de bien plus : en se connectant depuis une autre adresse IP, le tarif reviendrait parfois à un seuil plus raisonnable. En cause selon eux : l'IP tracking. Lors de la première visite, le transporteur a noté votre intérêt pour un trajet. A la seconde, il fait monter le tarif, pariant que vous serez prêt à le prendre quand même.
"Si c'est vrai, c'est très grave"
Tout ceci n'est évidemment que "suppositions" selon le porte-parole de l'eurodéputée. Cette dernière a donc choisi de poser sa question écrite prioritaire mensuelle (les eurodéputés peuvent poser autant de questions écrites qu'ils veulent à la Commission, à sa haute représentante ou au président du Conseil européen, mais une seule peut être "prioritaire" chaque mois).
En conséquence, la procédure prévoit une obligation de répondre sous trois semaines pour la Commission."Elle n'a pas plus de billes" que ce que disent les reportages du Monde et de Que Choisir, précise le porte-parole de Françoise Castex. "Mais elle voudrait que la Commission se penche sur le cas."
Le problème intéresse en théorie la Commission européenne en effet : il touche des questions liées au marché intérieur, au droit de la concurrence, à la protection des consommateurs et aux données personnelles. Elle serait donc plus pertinente que les Etats sur la question.
"Ce sont peut-être juste des supputations en l'état, mais si tel est le cas, [Françoise Castex] voudrait que ça soit démontré et que la Commission s'en occupe. Si c'est vrai, c'est très grave. Si ce n'est pas vrai, il faut arrêter de taper sur les opérateurs historiques."
Dans le même temps, Le Monde s'interroge : les transporteurs font-ils de l'IP tracking ? Oui, selon plusieurs internautes. Non, selon certains autres, qui mettent en avant le 'yield management', pratique déjà connue pour ajuster les prix en fonction du remplissage des trains et avions.
Soupçons non avérés
Mais selon le représentant de l'eurodéputée, joint par téléphone, Françoise Castex n'a pas attendu pour s'intéresser au sujet. "En contact avec beaucoup d'associations de consommateurs européennes," elle a eu vent de l'éventuel problème d'IP tracking.
A l'heure actuelle, ce ne sont que des soupçons. Les transporteurs européens traceraient l'adresse IP d'une machine lors d'une visite sur leurs sites de réservation, afin de modifier leur prix à la visite suivante.
Vous faites une recherche depuis un ordinateur pour un billet Marseille-Paris. Vous laissez tomber la session, le temps d'avoir confirmation de vos disponibilités. Vous revenez quelques heures plus tard, cherchez un trajet identique. Horreur : le prix a augmenté !
Les transporteurs expliquent cette situation par le yield management : quand vous revenez, le remplissage du train ou de l'avion a changé. Ce qui fait bouger les prix mécaniquement. Ou par le fait qu'un billet peut-être "bloqué" pour quelques heures, si vous avez réservé une option ou mis la commande en panier par exemple.
Mais pour certains clients de ces sites, il s'agit de bien plus : en se connectant depuis une autre adresse IP, le tarif reviendrait parfois à un seuil plus raisonnable. En cause selon eux : l'IP tracking. Lors de la première visite, le transporteur a noté votre intérêt pour un trajet. A la seconde, il fait monter le tarif, pariant que vous serez prêt à le prendre quand même.
"Si c'est vrai, c'est très grave"
Tout ceci n'est évidemment que "suppositions" selon le porte-parole de l'eurodéputée. Cette dernière a donc choisi de poser sa question écrite prioritaire mensuelle (les eurodéputés peuvent poser autant de questions écrites qu'ils veulent à la Commission, à sa haute représentante ou au président du Conseil européen, mais une seule peut être "prioritaire" chaque mois).
En conséquence, la procédure prévoit une obligation de répondre sous trois semaines pour la Commission."Elle n'a pas plus de billes" que ce que disent les reportages du Monde et de Que Choisir, précise le porte-parole de Françoise Castex. "Mais elle voudrait que la Commission se penche sur le cas."
Le problème intéresse en théorie la Commission européenne en effet : il touche des questions liées au marché intérieur, au droit de la concurrence, à la protection des consommateurs et aux données personnelles. Elle serait donc plus pertinente que les Etats sur la question.
"Ce sont peut-être juste des supputations en l'état, mais si tel est le cas, [Françoise Castex] voudrait que ça soit démontré et que la Commission s'en occupe. Si c'est vrai, c'est très grave. Si ce n'est pas vrai, il faut arrêter de taper sur les opérateurs historiques."
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