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Aussi, si l'on compare le ratio du temps passé aux dépenses publicitaires, les opportunités du marché de la publicité mobile aux Etats-Unis seraient de 20 milliards de dollars : les américains passent 26% de leur temps de consommation médiatique sur Internet, media qui représente 22% des dépenses publicitaires online, soit 30 milliards de dollars en 2011. Si le même ratio était appliqué au marché de la publicité mobile il pèserait 20 milliards de dollars.
De même, sur l'Apple App Store, la viralité d'une application mobile peut donner un caractère exponentiel à la croissance de son nombre de téléchargement, expliquant ainsi que plus de 46 millions d'applications sont téléchargées chaque jour. Au regard de ces chiffres, il semble évident que l'Internet de demain sera un Internet de plateforme. Ci-dessous, on peut ainsi observer la croissance du nombre de téléchargements de musique ou d'applications trimestre par trimestre sur les plateformes d'Apple. Reste à trouver le bon équilibre entre sa présence sur une plateforme et sa dépendance à une plateforme.
Pour Mary Meeker, le monde d'Internet est en train de ré-imaginer les habitudes des individus, et chaque habitude se voit remplacer par un nouveau service numérique, comme par exemple les marchés au puce (Etsy), le paiement en caisse (Square), les bons de réduction (Groupon) etc. Mais il reste encore des espace à investir davantage numériquement comme l'automobile ou encore la télévision connectée.
On l'appelle la Reine de l'Internet mais elle est avant tout une
associée du fonds d'investissement américain Kleiner Perkins Caufield
& Byers. Née en 1959, Mary Meeker a commencé sa carrière chez
Merrill Lynch puis chez Morgan Stanley où elle a mené l'iPO de Netscape
Communications ainsi que celle de Google. Elle a également introduit en
bourse Dell, Microsoft, Intuit, AOL, Amazon.com, Yahoo et eBay. Elle
rejoint Kleiner Perkins Caufield & Byers en 2010 où elle a notamment
investi dans le GPS communautaire Waze qu'elle conseille
stratégiquement.
Réalisé par Hugo Sedouramane, Journal du Net
Lire |
© S. de P. de KPCB
Également surnommée la Reine de l'Internet, associée
du célèbre fonds d'investissement Kleiner Perkins Caufield & Byers,
Mary Meeker, livre ses prévisions sur les tendances dessinant l'avenir
d'Internet. Quelles sont-elles et quelles en sont les implications
économiques ?
Des équipements et un trafic mobile qui explosent
Dans un document baptisé "Internet trends"
présenté à la "D10 conference" du magazine associé au WallStreet
Journal, AllThingsD, la "Reine de l'Internet" Mary Meeker a présenté son
analyse du marché de l'économie numérique.
Réputée pour être une des meilleures analyste du web, l'associée du fonds d'investissement Kleiner Perkins Caufield & Byers note qu'entre 2010 et 2011, le nombre d'abonnés à Internet a grimpé de 8% pour atteindre 2,25 milliards d'individus, soit un reach mondiale de 32%.
Mais cette croissance est largement plus prononcée dans l'Internet mobile qui a enregistré une hausse de 37% : déjà un milliard d'individus ont accès à une connexion 3G. Un chiffre qui risque de croître davantage en raison des taux de croissance impressionnant de certains pays en voie de développement comme le Brésil (99%) ou l'Inde (841%).
Côté équipements, les nouveaux terminaux mobiles comme les tablettes ou les lecteurs de livres électroniques poursuivent leur impressionnante progression : déjà près d'un américain sur trois disposait de l'un ou l'autre ou des deux en janvier 2012. A ce titre la croissance des ventes de l'iPad est trois fois supérieure à celles de l'iPhone. Mais Apple ne doit pas se réjouir trop vite, puisque la croissance des ventes d'Android est quatre fois supérieure aux ventes d'iPhones.
Mais la bonne nouvelle, est que la croissance des équipements entraîne une croissance des usages et donc du trafic mobile, qui a grimpé de 10% entre mai 2011 et mai 2012.
Réputée pour être une des meilleures analyste du web, l'associée du fonds d'investissement Kleiner Perkins Caufield & Byers note qu'entre 2010 et 2011, le nombre d'abonnés à Internet a grimpé de 8% pour atteindre 2,25 milliards d'individus, soit un reach mondiale de 32%.
Mais cette croissance est largement plus prononcée dans l'Internet mobile qui a enregistré une hausse de 37% : déjà un milliard d'individus ont accès à une connexion 3G. Un chiffre qui risque de croître davantage en raison des taux de croissance impressionnant de certains pays en voie de développement comme le Brésil (99%) ou l'Inde (841%).
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Proportion d'adultes américains détenant une tablette tactile ou un ebook.
© Pew Research Center
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Côté équipements, les nouveaux terminaux mobiles comme les tablettes ou les lecteurs de livres électroniques poursuivent leur impressionnante progression : déjà près d'un américain sur trois disposait de l'un ou l'autre ou des deux en janvier 2012. A ce titre la croissance des ventes de l'iPad est trois fois supérieure à celles de l'iPhone. Mais Apple ne doit pas se réjouir trop vite, puisque la croissance des ventes d'Android est quatre fois supérieure aux ventes d'iPhones.
Mais la bonne nouvelle, est que la croissance des équipements entraîne une croissance des usages et donc du trafic mobile, qui a grimpé de 10% entre mai 2011 et mai 2012.
Un monde à la conquête de la monétisation mobile
La hausse du trafic mobile est incontestable notamment dans les pays en voie de développement comme l'Inde où il a dépassé le trafic généré par l'Internet fixe. Mais encore faut-il lui lui trouver des implications économiques. Au quatrième trimestre 2011, 8% du commerce électronique était réalisé sur mobile aux Etats-Unis. Si le marché de la publicité mobile était encore limité à fin 2011 à près de 4 milliards de dollars de revenus dans le monde, les revenus générés par le mobile était de 12 milliards de dollars à la même période si on inclut la vente d'applications mobiles, soit une croissance de 153% comparé à trois ans plus tôt.Aussi, si l'on compare le ratio du temps passé aux dépenses publicitaires, les opportunités du marché de la publicité mobile aux Etats-Unis seraient de 20 milliards de dollars : les américains passent 26% de leur temps de consommation médiatique sur Internet, media qui représente 22% des dépenses publicitaires online, soit 30 milliards de dollars en 2011. Si le même ratio était appliqué au marché de la publicité mobile il pèserait 20 milliards de dollars.
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Quel est la part de la monétisation du trafic mobile sur les applications et grâce à la publicité ?
© Gartner
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Publicité mobile : un CPM encore trop faible
Malgré des chiffres encourageants, certains indicateurs quant à la croissance de la publicité sur mobile sont moins optimistes. Le CPM sur mobile est à ce titre cinq fois moins élevé que sur l'Internet fixe, à 0,75 dollars contre 3,50 dollars sur le marché américain.
Par catégorie, c'est la météo qui arrive en tête du classement avec un
CPM mobile à 1,24 dollar, suivi de l'éducation (1,17 dollar) et du
lifestyle, qui tombe en dessous de 1 dollar à 0,89 dollar.
L'un des principaux handicaps généré par la croissance du trafic mobile est que cette baisse engendre une baisse de la croissance des revenus chez les éditeurs de contenu. Chez Facebook, bien que la croissance du nombre d'utilisateurs actifs fut de 69% au premier trimestre 2012 par rapport à la même période l'an passé, le revenu annuel par utilisateur n'a grimpé que de 1% sur la même période, contre 19% par exemple au troisième trimestre 2011. Certains éditeurs ont cependant réussi à voir leurs revenus annuels par utilisateur sur mobile dépasser celui de l'Internet fixe, comme c'est le cas pour le japonais spécialisé dans les jeux vidéo CyberAgent.
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Coût du CPM par catégorie sur Internet mobile
© comScore / Mobclix Exchange USA
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Vers une baisse des revenus par utilisateur sur mobile ?
Autre indicateur inquiétant, le revenu par utilisateur est chez certains éditeurs comme Zynga cinq fois moins élevé que sur Internet fixe, à cinq dollars par an. Pour des services plus mobiles comme la musique chez Pandora, il est 1,7 fois moins élevé et tombe à 3,87 dollars par an.
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Revenus publicitaires de Facebook et revenus par utilisateurs comparés à l'évolution du nombre d'utilisateurs mobiles
© Facebook
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L'un des principaux handicaps généré par la croissance du trafic mobile est que cette baisse engendre une baisse de la croissance des revenus chez les éditeurs de contenu. Chez Facebook, bien que la croissance du nombre d'utilisateurs actifs fut de 69% au premier trimestre 2012 par rapport à la même période l'an passé, le revenu annuel par utilisateur n'a grimpé que de 1% sur la même période, contre 19% par exemple au troisième trimestre 2011. Certains éditeurs ont cependant réussi à voir leurs revenus annuels par utilisateur sur mobile dépasser celui de l'Internet fixe, comme c'est le cas pour le japonais spécialisé dans les jeux vidéo CyberAgent.
Le mobile entraînera l'émergence d'une économie de plateformes
Quel est le pouvoir des plateformes comme Facebook sur les applications mobiles et plus généralement sur l'adoption d'un nouveau service ? Vraisemblablement, il est énorme : en sept jours, l'Instagram pour vidéos Viddy a gagné 17 millions de nouveaux utilisateurs uniquement grâce à l'intégration de l'open graph de Facebook.De même, sur l'Apple App Store, la viralité d'une application mobile peut donner un caractère exponentiel à la croissance de son nombre de téléchargement, expliquant ainsi que plus de 46 millions d'applications sont téléchargées chaque jour. Au regard de ces chiffres, il semble évident que l'Internet de demain sera un Internet de plateforme. Ci-dessous, on peut ainsi observer la croissance du nombre de téléchargements de musique ou d'applications trimestre par trimestre sur les plateformes d'Apple. Reste à trouver le bon équilibre entre sa présence sur une plateforme et sa dépendance à une plateforme.
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Évolution du cumul du nombre de
téléchargements de fichiers musicaux et d'application sur les quinze
trimestre suivant le lancement de l'AppStore et de l'iTune Music Store
© KPCB / Apple
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Vers une nouvelle bulle Internet ?
Les dernières introductions en bourse de l'Internet inquiètent les marchés : de Facebook, Zynga, Groupon, Pandora ou LinkedIn, seul Linkedin voit la valeur de ses parts au-dessus de son prix d'introduction. Mary Meeker explique ainsi que les investisseurs présents sur les marché publics sont bien plus sceptiques que ceux travaillant dans le private equity. Elle note également que le monde est dans un cycle de croissance technologique et qu'à l'évidence, une IPO a le plus de chance de réussir si tout le monde va dans le même sens. Or les dernières IPO évoqués sont disruptives dans les marchés publics. Selon elle, la baisse de la valeur des titres évoqués est donc liée au manque de confiance des investisseurs et non à une quelconque bulle.
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Performances des cinq dernières IPO du web américain au 29/05/2012
©
Yahoo Finance, Bloomberg, FactSet
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Pour Mary Meeker, le monde d'Internet est en train de ré-imaginer les habitudes des individus, et chaque habitude se voit remplacer par un nouveau service numérique, comme par exemple les marchés au puce (Etsy), le paiement en caisse (Square), les bons de réduction (Groupon) etc. Mais il reste encore des espace à investir davantage numériquement comme l'automobile ou encore la télévision connectée.
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