A lire sur: http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202120703280-free-pourrait-beneficier-de-nouvelles-frequences-4g-336107.php?xtor=EPR-1500-[nl_8h]-20120621-[s=461370_n=3_c=304_]-409905656@1
Par Solveig Godeluck | 21/06 | 07:00
Par Solveig Godeluck | 21/06 | 07:00
La reconversion du 1.800 MHz détenu par les trois autres opérateurs, Orange, SFR et Bouygues Telecom, peut provoquer une remise en jeu d'une partie de ces fréquences.
Les
licences 4G viennent tout juste d'être attribuées, mais, à l'Arcep (le
gendarme des télécoms), on réfléchit déjà à de nouvelles ressources
hertziennes pour la quatrième génération de téléphonie mobile. Le
régulateur des télécoms devrait ainsi lancer en juillet une consultation
sur les conditions dans lesquelles la bande de fréquences 1.800 MHz
pourrait être reconvertie de la 2G vers la 4G. Objectif de l'Arcep :
décider à la rentrée comment doit s'organiser cette réallocation
(« refarming »).
Y aura-t-il du
1.800 MHz pour Free ? C'est le voeu que forme le quatrième opérateur
mobile. Certes, cette fréquence n'est pas assez basse pour rivaliser
avec le 800 MHz, qui permet de couvrir en 4G de vastes étendues avec peu
de stations de base et de pénétrer à l'intérieur des foyers. Mais le
1.800 MHz est plus performant que l'autre fréquence 4G : le 2,6 GHz.
Surtout, les antennes sont déjà posées. Les opérateurs n'auront donc pas
besoin de demander une autorisation de déploiement ; il leur suffira de
modifier les équipements radio dans chaque station pour faire de la 4G.
Cela n'a pas de prix, alors que, à Paris, il est devenu quasi
impossible de poser une nouvelle antenne.
Coup de pouce
Reste
à savoir comment Free Mobile pourra décrocher son ticket d'entrée dans
le 1.800 MHz. Lorsque les fréquences 900 MHz ont été reconverties de la
2G vers la 3G, Free a pu se servir au passage. Orange, SFR et Bouygues
Telecom ont dû céder quelques mégahertz au nouvel entrant, car leur
licence les y obligeait. Mais il n'y a aucune obligation pour le
1.800 MHz. Et on ne voit pas pourquoi les trois opérateurs historiques,
qui chérissent ces ressources rares, en feraient cadeau à un quatrième
entrant, qui vient briser leurs marges et leur réputation.
Cependant, une partie de leur spectre risque d'être remise en jeu malgré eux. Bruxelles a certes imposé la « neutralité technologique »
des fréquences, ce qui signifie que l'acquéreur d'une licence peut
l'exploiter avec la technologie de son choix. Mais l'Europe exige aussi
que « soient respectés le principe d'égalité et les conditions d'une concurrence effective »
entre opérateurs. Traduction : l'Arcep peut donner un coup de pouce à
Free Mobile (qui n'existait pas à l'époque où le 1.800 MHz a été
attribué) si elle juge que l'avantage concurrentiel offert à ses
concurrents est trop important. Jusqu'à mai 2016, elle ne peut le faire
que si l'un des trois opérateurs « historiques » est candidat à la
reconversion de ses fréquences. Après cette date, elle sera autorisée à
le faire d'office, même si aucun des opérateurs ne bouge.
Interrogée
par « Les Echos », l'Arcep n'a pas voulu révéler s'il y avait déjà des
candidats au « refarming » de la 4G. Selon nos informations, Orange et
SFR ne sont pas pressés de remettre en jeu leurs fréquences 2G. Mais
Bouygues Telecom, qui a moins de clients et donc plus de spectre
disponible, a envie de recycler rapidement ses fréquences 1.800 MHz.
Quel
que soit le calendrier, la question du prix émerge déjà. Car le ticket
d'entrée en 2G était peu élevé en comparaison des fréquences 4G, qui ont
été attribuées l'année dernière pour un total de 3,6 milliards d'euros.
Où se placera le curseur, si Free peut racheter un lot ? Pour le
quatrième entrant, qui n'a pas un besoin immédiat de fréquences, il
serait rédhibitoire d'avoir à payer tout de suite un prix élevé.
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