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Encore
émergente, la réalité augmentée gagne de nouveaux usages comme
l’essayage virtuel de vêtements. Demain, les cosmonautes iront un cran
plus loin en pratiquant des opérations chirurgicales à bord de leur
navette spatiale.
Envie d’une robe ou d’un costume mais pas le temps de passer en boutique ? Qu’à cela ne tienne ! « Faire des essayages virtuels à la maison va devenir un jeu d’enfant », prophétise Grégory Maubon, cofondateur de l'Association de promotion de la réalité augmentée (APRA).
Une discipline qui vise à surimposer en direct des éléments virtuels
sur un environnement réel. A l’instar de l’essayage virtuel de lunettes
proposé par le français Fitting Box. Son rival, le russe Fitting Reality
y contribue aussi en détournant la Kinect de Microsoft pour lancer
l’essayage virtuel de vêtements. Il suffit de se placer face à son écran
d’ordinateur pourvu d’une caméra intégrée pour tester virtuellement les
modèles proposés par les sites marchands. « Avec cette application,
l’utilisateur peut tourner sur lui même, apprécier le tombé et la
souplesse du tissu, choisir sa couleur, etc… » explique le
spécialiste français. Certains magasins se sont laissés séduire par ce
type d’application, comme Macy’s à New York ou plus récemment John Lewis
au Royaume Uni qui teste le « miroir virtuel » de Cisco.
Chirurgie spatiale. Demain,
l’essayage numérique s’enrichira d’une fonction sensorielle pour mieux
apprécier la souplesse d’un tissu grâce à un gant tactile. « Des chercheurs japonais ont montré lors desjournées de Laval Virtual un
prototype de gant numérique qui va nous aider à choisir un produit, par
exemple un canapé, en testant le moelleux de son assise », rapporte
Grégory Maubon. De l’essayage virtuel à la chirurgie spatiale, il n’y a
qu’un pas que compte franchir la Nasa en donnant à l’équipe
d'astronautes des moyens pour opérer, si nécessaire, en vol
interstellaire. « Pour les aider, une caméra projettera sur le corps
du patient des images et des informations donnant pas à pas le mode
opératoire à appliquer », explique le porte-parole de l’APRA qui organise vendredi prochain un Barcamp à Paris dédié aux usage de la réalité augmentée.
© Eliane Kan
Photo 1 : Grégory Maubon, co-fondateur de l'Association de promotion de la réalité augmentée (APRA). © D.R.
Photo 2 : La chirurgie augmentée intéresse l'aérospatial. © D.R
Photo 2 : La chirurgie augmentée intéresse l'aérospatial. © D.R
DÉMOCRATIE
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Des pétitions pour peser sur les politiques
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Le service en ligne de l’ONG Avaaz propose
aux internautes de lancer des pétitions et de s'attirer le soutien de
ses 14 millions de membres afin d'infléchir les décisions politiques.
« Nous voulons donner une voix aux internautes… et forcer ainsi les dirigeants à les écouter », explique Alex Wilks, responsable des campagnes de l’ONG Avaaz qui vient de démarrer un service de pétition en ligne. « Les personnes impliquées dans des causes humanitaires, notamment, trouveront ainsi un levier capable de transformer facilement, rapidement et de manière efficace, leur engagement en action concrète. » Lancé en mars dernier en anglais, puis en français, espagnol et portugais, le service passe ce mois-ci à l'allemand. L’initiative suscite déjà l’engouement des internautes français qui sont à l’origine de 1 254 pétitions sur les 5 000 que totalise la plate-forme. Laquelle accueille plus de 400 nouvelles pétitions par semaine. En pratique, les internautes cliquent sur un onglet ''Créer une pétition'' puis accèdent à un formulaire contenant quatre questions : Quel changement voulez-vous ? Qui peut rendre ce changement possible ? Que voulez-vous qu’ils fassent ? Pourquoi cette pétition est-elle importante ?
14 790 000 soutiens potentiels. Concrètement,
le lancement d’une pétition ne prend que quelques minutes. Les champs
de réponse sont limités en taille ce qui oblige à rendre le discours
concis. Les internautes sont invités à désigner précisément, par leur
nom et prénom, les responsables des situations qu’ils dénoncent. Il est
également possible de déterminer à l’avance un objectif chiffré, par
exemple 100 signatures. Afin d’augmenter leurs chances de succès, les
internautes peuvent aussi insérer une image et l’accompagner d’une
légende dynamique qui affiche en temps réel le nombre de signatures déjà
recueillies et l'objectif attendu. Reste à cliquer avec la souris sur
le bouton ''créer votre pétition'', puis à s’identifier avec un nom
d’utilisateur et un mot de passe, deux sésames qui s’obtiennent au terme
d’une inscription gratuite. Ensuite, la pétition est lancée et circule
sur la plate-forme d’Avaaz, qui compte officiellement… 14,790 millions
de membres.
Modération communautaire. Une fois créées, les pétitions sont tout-de-suite à même de recueillir des signatures. Toutefois, un contrôle a posteriori est
effectué par les équipes d’Avaaz. A savoir 10 personnes parmi les 80 au
total qui font tourner l’organisation (traduisant notamment les
pétitions en 15 langues). « Nous modérons les pétitions sur la base
de nos valeurs. Toutefois, s’il y a un doute, nous envoyons un email à
5 000 de nos membres, sélectionnés aléatoirement par le système
informatique et nous leur demandons de se prononcer », reprend Alex Wilks, qui revendique un fonctionnement transparent et démocratique.
© Guillaume Pierre
Photo 1 : Alex Wilks, responsable des campagnes chez Avaaz © Avaaz
Photo 2 : Le nouveau service de pétition en ligne mis en place par l'ONG Avaaz est encore en beta. © Avaaz |
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