Les services de santé mobile s'imposent petit à petit
dans les habitudes ou volontés des consommateurs, notamment dans les
pays émergents. En revanche, ce sont les médecins qui sont les moins
convaincus par ce service.
La mSanté trouvera t-elle des barrières du côté des consommateurs ? Eh bien non, révèle une étude mondiale pour
PwC Global Healthcare menée par the
Economist Intelligence Unit.
Ils seraient même plutôt convaincus. En effet, la moitié des
consommateurs interrogés prévoient que la mSanté améliore le coût de
leurs soins (52%), leur qualité (48%) et la praticité (46%) dans les
trois prochaines années. De même, 48% des consommateurs s'attendent à
que de tels services changent leur façon de gérer une maladie chronique.
Ou encore la façon dont ils cherchent leurs informations (59%) ou dont
ils communiquent avec leur médecin (48%). D'ailleurs, c'est l'une des
principales raisons pour lesquelles ces derniers croient en la mSanté.
D'abord, un accès facilité aux professionnels (46%), ensuite une baisse
des dépenses (43%) et, enfin, un meilleur contrôle de leur santé (32%).
Des raisons qui font que 35% des patients utilisent au moins une
application ou un service de mSanté contre 59% dans les marchés
émergents.
Des professionnels réticents
D'une manière générale, d'ailleurs, 59% de ceux qui utilisent ces
services affirment avoir remplacé quelques visites chez le médecin ou
une infirmière grâce à la mSanté. Il n'en demeure pas moins que 60% des
consommateurs sont persuadés que les médecins ne sont pas intéressés par
la santé mobile. Un constat qui ne s'éloigne pas tout à fait de la
réalité. En effet, seuls 27% des docteurs encouragent leurs patients à
utiliser ces services pour être plus actifs dans la gestion de leur
santé, et 13% les découragent. D'ailleurs, ils ne sont que 38% à avoir
commencé à effectuer des consultations mobiles, et 21% à recevoir des
données à distance pour gérer leurs patients. Ceci dit, les "payeurs"
(acteurs privés ou publics qui payent les services) acceptent plus
facilement la mSanté. En effet, 40% d'entre eux recommandent aux
patients de laisser leur médecin gérer leur santé à distance, contre 25%
de médecins. Même si tous deux s'accordent à penser que la mSanté offre
de grandes possibilités, mais que trop peu de business model ont fait
leurs preuves.
Quelques clefs de succès
Mais il existe donc encore des barrières à l'adoption de ce service :
le manque de technologie existante (40% des médecins dans le public ont
accès à une connexion sans fil), la régulation insuffisante, ou la
culture (la mSanté se met plus facilement en place dans les économies
sans système structuré). C'est pourquoi PwC apporte six principes à
prendre en compte. L'interopérabilité des appareils pour le meilleur
partage des données. Ensuite, intégrer la mSanté dans les activités
existantes. Puis, offrir des services permettant de régler des problèmes
grâce à des solutions en temps réel et efficaces basées sur des données
existantes pour créer des gains de productivité. Autre critère
d'importance, le partage des informations pour apporter de nouvelles
formes d'assistance. Enfin, créer des possibilités de retour sur
investissement en se fixant des objectifs et permettre au patient de
s'impliquer et de recevoir un feedback immédiat pour créer de nouveaux
comportements.
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