A lire sur: http://www.tomshardware.fr/articles/netbooks-2015,1-37456.html
Au début de l'année 2008, Asus lançait en grande pompe son Eee PC, le premier netbook. Pendant quelques années, ces petits ordinateurs peu puissants, mais peu onéreux ont eu du succès : les fabricants en ont vendu plus de 32 millions en 2010, à l'apogée de leur succès, et certains pensaient que le phénomène continuerait. Las, en 2012, les ventes étaient « seulement » de 14 millions, et les estimations pour 2013 sont faibles, avec seulement 4 millions d'appareils environ. Les analystes tablent sur seulement 300 000 appareils en 2014 et une disparition de ce segment en 2015.
Quand les netbooks sont sortis, Apple sortait son MacBook Air, une machine qui a préfiguré les Ultrabooks actuels sur certains points. Et les Ultrabooks se vendent assez bien, justement parce que les appareils évoluent et qu'un mouvement de renouvellement existe. Les netbooks, parfois montrés du doigt comme des exemples d'obsolescence programmée au regard de leurs performances et de leur fiabilité — alors qu'il s'agit juste de deux composantes de l'entrée de gamme — sont paradoxalement un bon exemple de produits qui tiennent assez bien dans le temps, à cause de l'absence d'innovation.
Croire que les tablettes ont remplacé les netbooks stricto sensu est illusoire, les usages ne sont pas les mêmes. Les tablettes ont remplacé en partie les netbooks dans les portefeuilles des gens, mais pas dans les usages, même si certains fabricants de tablettes essayent de proposer des machines hybrides intégrant notamment un clavier.
Au final, selon les analystes, les netbooks devraient rapidement rejoindre les disquettes, les écrans CRT et les cassettes VHS dans le cimetière des technologies oubliées... Mais les ordinateurs petits, peu performants et peu onéreux, eux, ne devraient pas disparaître : ils ne s'appelleront simplement plus netbooks.
Par Pierre Dandumont - Source: LATimes
Au début de l'année 2008, Asus lançait en grande pompe son Eee PC, le premier netbook. Pendant quelques années, ces petits ordinateurs peu puissants, mais peu onéreux ont eu du succès : les fabricants en ont vendu plus de 32 millions en 2010, à l'apogée de leur succès, et certains pensaient que le phénomène continuerait. Las, en 2012, les ventes étaient « seulement » de 14 millions, et les estimations pour 2013 sont faibles, avec seulement 4 millions d'appareils environ. Les analystes tablent sur seulement 300 000 appareils en 2014 et une disparition de ce segment en 2015.
Qu'est-ce qu'un netbook ?
Pour bien comprendre l'analyse, il faut regarder ce qu'est un netbook : une machine petite (généralement un écran de 7 à 11 pouces), un processeur d'entrée de gamme (Atom, AMD Brazos) et un prix contenu (300 € ou moins). Force est de constater qu'en 2013, l'intérêt est faible : de « vrais » ordinateurs portables, dotés d'une dalle de 13 pouces et d'un processeur autrement plus performant (Celeron « Core », AMD Ax, parfois Core i3), sont proposés à un prix très proche. De plus, les netbooks étaient (et sont) des machines assez solides, et les modèles de 2010 ne sont pas fondamentalement moins efficaces qu'un modèle de 2013. Les deux choses qui ont « tuées » les netbooks sont surtout la diminution du prix des machines plus classiques et l'absence d'évolution sur ce marché, qui n'a pas su créer un mouvement de renouvellement. Un netbook de 2010 n'est ni vraiment plus cher ni vraiment moins puissant qu'un netbook de 2013, alors que les tablettes de 2013 sont généralement moins onéreuses ou beaucoup plus puissantes que celles de 2010.Quand les netbooks sont sortis, Apple sortait son MacBook Air, une machine qui a préfiguré les Ultrabooks actuels sur certains points. Et les Ultrabooks se vendent assez bien, justement parce que les appareils évoluent et qu'un mouvement de renouvellement existe. Les netbooks, parfois montrés du doigt comme des exemples d'obsolescence programmée au regard de leurs performances et de leur fiabilité — alors qu'il s'agit juste de deux composantes de l'entrée de gamme — sont paradoxalement un bon exemple de produits qui tiennent assez bien dans le temps, à cause de l'absence d'innovation.
Croire que les tablettes ont remplacé les netbooks stricto sensu est illusoire, les usages ne sont pas les mêmes. Les tablettes ont remplacé en partie les netbooks dans les portefeuilles des gens, mais pas dans les usages, même si certains fabricants de tablettes essayent de proposer des machines hybrides intégrant notamment un clavier.
Au final, selon les analystes, les netbooks devraient rapidement rejoindre les disquettes, les écrans CRT et les cassettes VHS dans le cimetière des technologies oubliées... Mais les ordinateurs petits, peu performants et peu onéreux, eux, ne devraient pas disparaître : ils ne s'appelleront simplement plus netbooks.
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