A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/byod-quand-les-mauvaises-experiences-font-fuir-39789732.htm
Le BYOD ne fait pas que des heureux
Sommaire : Si mettre en place une
politique de BYOD apporte à de nombreuses entreprises, certaines d’entre
elles vont jusqu’à rebrousser chemin suite à de mauvaises expériences.
BYOD ou pas BYOD ? Pour de nombreuses
sociétés, la question se pose sérieusement. D’un côté, il y a l’ancienne
méthode, où l’on impose les machines aux employés, ce qui en un sens
rassure les patrons et les responsables informatiques. De l’autre,
mettre en place une politique de BYOD poussée peut améliorer la
productivité des employés tout en réduisant les coûts de l’entreprise si
le programme est fait proprement et avec prévoyance.
Mais pour certaines entreprises, le
tableau du BYOD est loin d’être toujours rose et parfumé. Nous savons
qu’une partie non négligeable des sociétés font face à des problèmes
d’intrusion, de vols de données, etc. Le mois dernier, nous rapportions ainsi les propos de Margaret Franco, directrice exécutive chez Dell : « ce
que nous avons constaté, c'est que pour les clients qui ont permis une
politique de BYOD, et qui ont autorisé les utilisateurs finaux à
apporter tout ce qu'ils voulaient, 50 % des entreprises ont connu une
atteinte à leur sécurité. »
Pour la plupart des sociétés touchées par
une brèche, celle-ci est tout simplement colmatée et l’entreprise
resserre les boulons afin qu’un tel scénario ne se répète pas. Mais
selon une récente étude de la SSII indienne Wipro portant sur le BYOD, « 12 % des entreprises interrogées ont arrêté leur programme BYOD complètement après avoir subi une intrusion » dans leur système informatique.
Un choix murement réfléchi
Arrêter un programme de BYOD est un choix
majeur et forcément réfléchi, tant il implique une organisation
importante et des coûts non négligeables, à moins que la société soit
d’une taille particulièrement faible. Pour arriver à changer de
politique, il faut donc faire face à désappointement évident, au point
que les défauts du BYOD soient plus importants que ses points forts ou
même que les faiblesses d’un programme classique d’équipement high-tech
des employés.
Pour que le BYOD soit à ce point rejeté
par certaines entreprises l’ayant expérimenté, deux scénarios semblent
ressortir. Le premier est que le programme mis en place n’était tout
simplement pas adapté à l’entreprise. Cette dernière a ainsi mal préparé
son plan, elle s’est précipitée ou n’a pas étudié assez profondément
les risques liés au BYOD et donc les solutions à appliquer. Le second
scénario est que le BYOD n’aurait tout simplement jamais dû être mis en
place.
Après tout, certaines entreprises et
agences gouvernementales refusent bien catégoriquement le BYOD. C’est
par exemple le cas de l'ANSSI, l'Agence nationale de sécurité des
systèmes informatiques, qui n’a jamais caché sa défiance totale à cette
pratique. Certaines banques aussi sont très frileuses sur le sujet pour
des raisons que nous pouvons comprendre. De nombreux ministères,
notamment celui de la Défense, sont aussi dans cette optique.
Globalement, une étude publiée par Cisco fin 2012 (notre résumé)
indiquait que carrément 51 % des entreprises françaises qu’il avait
interrogées interdisaient purement et simplement le BYOD. Ces dernières
citaient notamment les problèmes de sécurité comme principal frein.
Toutefois, face à cette prudence pour ne pas dire méfiance, les
entreprises anti-BYOD subissent une pression forte imprimée par… leurs
propres salariés.
Une étude dévoilée par Solucom l’an passé indiquait ainsi que « la pression exercée par les collaborateurs est la première motivation exprimée pour initier des projets BYOD (31%) ».
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