vendredi 26 avril 2013

BYOD : quand les mauvaises expériences font fuir

A lire sur:  http://www.zdnet.fr/actualites/byod-quand-les-mauvaises-experiences-font-fuir-39789732.htm

Sommaire : Si mettre en place une politique de BYOD apporte à de nombreuses entreprises, certaines d’entre elles vont jusqu’à rebrousser chemin suite à de mauvaises expériences.
Le BYOD ne fait pas que des heureux
BYOD ou pas BYOD ? Pour de nombreuses sociétés, la question se pose sérieusement. D’un côté, il y a l’ancienne méthode, où l’on impose les machines aux employés, ce qui en un sens rassure les patrons et les responsables informatiques. De l’autre, mettre en place une politique de BYOD poussée peut améliorer la productivité des employés tout en réduisant les coûts de l’entreprise si le programme est fait proprement et avec prévoyance.
Mais pour certaines entreprises, le tableau du BYOD est loin d’être toujours rose et parfumé. Nous savons qu’une partie non négligeable des sociétés font face à des problèmes d’intrusion, de vols de données, etc. Le mois dernier, nous rapportions ainsi les propos de Margaret Franco, directrice exécutive chez Dell : « ce que nous avons constaté, c'est que pour les clients qui ont permis une politique de BYOD, et qui ont autorisé les utilisateurs finaux à apporter tout ce qu'ils voulaient, 50 % des entreprises ont connu une atteinte à leur sécurité. »
Pour la plupart des sociétés touchées par une brèche, celle-ci est tout simplement colmatée et l’entreprise resserre les boulons afin qu’un tel scénario ne se répète pas. Mais selon une récente étude de la SSII indienne Wipro portant sur le BYOD, « 12 % des entreprises interrogées ont arrêté leur programme BYOD complètement après avoir subi une intrusion » dans leur système informatique.
Un choix murement réfléchi
Arrêter un programme de BYOD est un choix majeur et forcément réfléchi, tant il implique une organisation importante et des coûts non négligeables, à moins que la société soit d’une taille particulièrement faible. Pour arriver à changer de politique, il faut donc faire face à désappointement évident, au point que les défauts du BYOD soient plus importants que ses points forts ou même que les faiblesses d’un programme classique d’équipement high-tech des employés.
Pour que le BYOD soit à ce point rejeté par certaines entreprises l’ayant expérimenté, deux scénarios semblent ressortir. Le premier est que le programme mis en place n’était tout simplement pas adapté à l’entreprise. Cette dernière a ainsi mal préparé son plan, elle s’est précipitée ou n’a pas étudié assez profondément les risques liés au BYOD et donc les solutions à appliquer. Le second scénario est que le BYOD n’aurait tout simplement jamais dû être mis en place.
Après tout, certaines entreprises et agences gouvernementales refusent bien catégoriquement le BYOD. C’est par exemple le cas de l'ANSSI, l'Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques, qui n’a jamais caché sa défiance totale à cette pratique. Certaines banques aussi sont très frileuses sur le sujet pour des raisons que nous pouvons comprendre. De nombreux ministères, notamment celui de la Défense, sont aussi dans cette optique.
Globalement, une étude publiée par Cisco fin 2012 (notre résumé) indiquait que carrément 51 % des entreprises françaises qu’il avait interrogées interdisaient purement et simplement le BYOD. Ces dernières citaient notamment les problèmes de sécurité comme principal frein. Toutefois, face à cette prudence pour ne pas dire méfiance, les entreprises anti-BYOD subissent une pression forte imprimée par… leurs propres salariés.
Une étude dévoilée par Solucom l’an passé indiquait ainsi que « la pression exercée par les collaborateurs est la première motivation exprimée pour initier des projets BYOD (31%) ».

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