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, le 25 avril 2013 11:45
La nouvelle édition du Truffle 100 des éditeurs de logiciels
français dresse le tableau d’un secteur à l’horizon dégagé avec un
chiffre d’affaires global en forte hausse (+17%) sur un an, mais qui
reste malgré tout concentré. Toutefois, on observe les mêmes demandes et
mesures plébiscitées depuis des années, et qui tardent réellement à se
concrétiser.
Le Truffle 100 est comme la girouette du monde de l’édition
logicielle. Chaque année l’édition européenne est diffusée en fin
d’année et au mois d’avril celle consacrée aux entreprises françaises
nous est présentée. Pour cette dernière tous les indicateurs sont au
vert : « Cette 9ème édition continue à souligner le dynamisme et le
poids de l’industrie du logiciel. Avec 6 milliards d'euros de chiffre
d'affaires, 75 000 emplois, dont 14 000 postes qualifiés de Recherche et
Développement, les éditeurs de logiciel français sont assurément les
bons élèves de la classe », explique Bernard-Louis Roques, co-fondateur de Truffle Capital, accompagné pour l’occasion de la ministre Fleur Pellerin.
Effectivement, les chiffres sont bons et le secteur est créateur
d’emplois : de 63070 personnes en 2011 l'effectif est passé à 75910 en
2012. Toutefois, le personnel en R&D stagne depuis 2006 avec une
très légère tendance à la baisse. Une situation assez paradoxale puisque
les investissements en R&D augmentent de +37% à 1106 millions
d’euros, sur l’année 2012. Idem pour le chiffre d’affaires global des
éditeurs français qui progresse de 17% et de celui des 100 premiers
éditeurs : +13,5% à 5,9 milliards d’euros. Dans le détail, Dassault
Systèmes représente 31,6% du CA, le Top 2 à 5 pèse 20,6% (20% en 2011);
22,7% pour le Top 6 à 20 (20,4% en 2011), etc. Bref le CA global reste
toujours aussi concentré sur les principaux acteurs. Sauf un taux de
profitabilité en baisse de 20%, tout va pour le mieux dans l’édition
logicielle française !
Le SBA est donc perçu comme un outil de politique industrielle de soutien au secteur de l’édition logicielle. Mais en 2012, les entreprises demandent en priorité le CIR (crédit impôt recherche) sans oublier les programmes européens de R&D et le développement du capital-risque.
Au niveau des tendances, rien de très nouveau : en 2013, le cloud computing et le SaaS continueront à tirer la demande, même si on constate un regain d’intérêt pour les applications mobiles, la gestion des processus métiers, le Big Data, la dématérialisation et le collaboratif.
A gauche, Bernard Louis-Roques accompagné par la ministre Fleur Pellerin et Laurent Calot, président du directoire du CXP.
Tendances 2013 et mesures nécessaires
Depuis plusieurs années que nous suivons le Truffle 100, il est intéressant de noter que les demandes de l’industrie logicielle vis-à-vis des pouvoirs publics sont les mêmes, récurrentes. En 2009, 49% des éditeurs réclamaient la création d’un Small Business Act (SBA), un « framework » qui devrait permettre plus de transparence. « Aujourd’hui, quand une administration fait un appel d’offres, elle choisira majoritairement un grand du secteur, qui est une valeur sûre, sans risque, mais qui défavorise la PME qui aurait pourtant l’outil idéal… Demain, si l’administration choisit IBM par exemple, celui-ci pourra sous-contracter l’outil à la PME, en toute transparence », nous expliquait à l’époque Bernard-Louis Roques.Le SBA est donc perçu comme un outil de politique industrielle de soutien au secteur de l’édition logicielle. Mais en 2012, les entreprises demandent en priorité le CIR (crédit impôt recherche) sans oublier les programmes européens de R&D et le développement du capital-risque.
Au niveau des tendances, rien de très nouveau : en 2013, le cloud computing et le SaaS continueront à tirer la demande, même si on constate un regain d’intérêt pour les applications mobiles, la gestion des processus métiers, le Big Data, la dématérialisation et le collaboratif.
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