A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/recreer-sens-toucher-takktile-place-un-barometre-paume-robots_419005
Toujours dans l'optique de rendre les
machines capables de discerner ce qu'elles touchent, afin de les traiter
en conséquence, la Harvard School s'intéresse à la pression
atmosphérique pour évaluer le poids d’un objet.
Dans
le but de rendre les robots davantage autonomes, de nombreux chercheurs
essaient d’améliorer et affiner la reconnaissance qu’ils ont des
objets. A titre d'exemple, des chercheurs de Stanford et de CMU
proposaient récemment un projet
de différenciation des objets par les robots par le biais de la vision
et d'une cartographie de l'environnement. Cette fois, ce sont les
chercheurs de la Harvard School of Engineering and Applied Sciences
(SEAS) qui ont mis au point un capteur, dénommé TakkTile qui permet aux
robots de reconnaître les objets qu’ils tiennent à l'intérieur de leur
main mécanique. TakkTile
utilise un dispositif existant, un petit baromètre, qui détecte la
pression atmosphérique et ajoute ensuite une couche de caoutchouc sous
vide - sous forme de puce - qui protège la main du robot soumise à une
pression. En effet, le robot en s’appuyant sur la pression atmosphérique
peu ainsi déterminer le poid de l’objet.
Un nouveau pas dans l’autonomie des robots
Ces puces peuvent supporter le poids d'un marteau ou d’une
batte de baseball mais demeurent dans le même temps suffisamment
sensibles pour détecter un très léger contact. Le procédé breveté repose
sur des méthodes utilisées dans la fabrication de circuits imprimés.
Les minuscules baromètres sont similaires à ceux utilisés dans les
téléphones cellulaires et les GPS qui peuvent détecter l’altitude. Déjà,
en 2011, des chercheurs de l’université de technologie de Munich
travaillaient sur un projet de perception tactile. Ces derniers avaient
créé une "peau artificielle" permettant aux robots de détecter des
sensations liées aux éléments extérieurs. Mais TakkTile va plus loin. En
effet, quand la technologie est ajoutée à une main mécanique, le robot
parvient à identifier ce qu’il touche. Il peut ramasser un ballon sans
le faire éclater ou encore tenir une clé et l’utiliser pour
déverrouiller une porte.
Envisager une utilisation commerciale de cette technologie
Reste que malgré les recherche effectuées, le tactile est
loin d'être une pratique courant dans la robotique. Cela est dû à sa
fragilité et surtout à son coût - environ 16 000$ sont nécessaires pour
qu’une main de robot soit capable d’identifier un objet via la
technologie tactile traditionnelle. TakkTile voudrait du coup aussi
changer cela, en rappelant que ses capteurs sont construits grâce à des
méthodes de fabrication simplifiées et plus abordables d’un point de vue
financier. En plus de la robotique, les capteurs pourraient donc être
utilisés pour une quantité d’appareils électroniques. Un fabricant de
jouets pourrait faire un chiot en peluche qui réagit aux caresses ou un
concepteur de dispositifs médicaux pourrait créer une pince
laparoscopique pour démêler les tissus pendant la chirurgie. Les
chercheurs se penchent donc maintenant sur les possibilités commerciales
en proposant leur technologie, sous forme de capteurs préfabriqués, à
des entreprises qui voudraient intégrer la détection TakkTile dans des
produits tels que des robots, des appareils de consommation et les
produits industriels.
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