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La loi sur l'archivage électronique sera bientôt votée au Grand Duché ouvrant une voie magistrale à la dématérialisation en masse.
La loi sur l'archivage électronique sera bientôt votée
au Grand Duché du Luxembourg, ouvrant une voie magistrale à la
dématérialisation de masse. Cette dernière progresse
inexorablement dans les organisations et le contexte légal et
réglementaire incite fortement à la mise en place d’outils favorisant la
traçabilité, la pérennité et l’intégrité des contenus
numériques. Dans un document de synthèse intitulé « Archivage de
contenus électroniques à vocation probatoire, approches et perspectives
2014 »,Markess International délivre
quelques‐uns
des résultats d'une étude menée auprès d’une centaine de décideurs,
informatiques et métiers, afin de faire le point sur
les approches en matière d’archivage de contenus électroniques à
vocation probatoire en France et les évolutions d’ici 2014. Cette étude
identifie aussi enjeux, pratiques associées et besoins en
solutions et services, notamment d’externalisation, exprimés par les
décideurs.
L’archivage à vocation probatoire, un projet stratégique
Stratégique, c’est ainsi qu’est jugé l’archivage de contenus
électroniques à vocation probatoire par 59% des décideurs interrogés par
Markess. La progression inexorable du numérique dans
les entreprises et les administrations impose, au‐delà
de leur gestion, la mise en place de procédures et d’outils permettant
leur conservation dans le temps, au même
titre que sont conservés les documents au format papier. Cette
question de conservation est d’autant plus cruciale lorsqu’il s’agit de
contenus auxquels une vocation probatoire peut être
attachée.
Factures clients et fournisseurs, déclarations fiscales,
documents comptables, relevés bancaires, contrats commerciaux, contrats
de travail, bulletins de paie, plans, brevets… il existe en
effet de nombreux documents, désormais au format numérique, devant
soit satisfaire à des obligations légales et réglementaires en matière
de conservation, soit pouvoir être opposables à des tiers
en cas de litiges. Pour ces contenus électroniques dit « à vocation
probatoire », il s’agit alors de recourir à un dispositif d’archivage
électronique devant intégrer des processus et des
procédures de sécurité et de confiance (tels que l’horodatage, la
signature numérique, l’empreinte du document, etc.) afin de garantir
l’intégrité et la pérennité de ces contenus, et ainsi leur
apporter une valeur juridique ou reconnue par des tiers.
En filigrane apparaissent inévitablement la notion de risque associé au non‐respect
des règles de conservation et l’anticipation de l’absence de preuve.
Contrôle
fiscal, audit, procès, perte de données stratégiques…, les
conséquences de tels événements peuvent rapidement se révéler
désastreuses pour une entreprise n’ayant pas (correctement) archivé ses
contenus électroniques sensibles. Le véritable enjeu de ces projets
d’archivage de contenus électroniques à vocation probatoire repose bel
et bien sur le coût du risque… Pourtant, la gestion de
risque ne semble pas encore si évidente à déterminer pour l’ensemble
des décideurs interviewés dans cette étude.
Des projets aux mains des DSI… portés cependant par de réels enjeux métiers
Si 77% des décideurs assimilent bien l’archivage électronique à
l’identification, la sélection, le classement et la conservation de
contenus électroniques, sur un support sécurisé, dans le but de
les exploiter et de les rendre accessibles dans le temps, 23% en ont
encore une image toute autre, l’apparentant davantage à des pratiques
de sauvegarde, voire de stockage. Une vision résolument
réductrice et éloignée des enjeux des décideurs métiers en matière
de conservation. Dans l’étude, il apparaît en effet que, pour les
directions générales et les directions métiers (DAF,
vente/relation client, production, RH, etc.), le projet d’archivage
électronique à vocation probatoire est avant tout dicté par une analyse
des risques encourus en cas de non présentation du
contenu original. De leur côté, les décideurs informatiques
interrogés semblent plus être les garants des problématiques
sécuritaires, normatives et économiques de ces projets.
La DSI arrive cependant largement en tête des acteurs parties
prenantes des projets d’archivage de contenus électroniques à vocation
probatoire, jouant un rôle majeur dans la décision d’investir
: en effet, 82% des décideurs interrogés lui reconnaissent ce rôle,
loin devant les directions métiers (55%). Le choix des solutions
d’archivage électronique est donc inévitablement influencé par
la vision « informatique » de l’archivage, mais aussi par l’existant
de l’entreprise en matière de gestion de l’information. Pour autant, ce
choix ne répond pas nécessairement aux attentes des
équipes métiers, et il n’est pas rare de voir des projets
d’archivage électronique conduits en silo. Le développement d’offres en
mode SaaS sur le marché, pouvant directement adresser les
directions métiers, peut par ailleurs favoriser la cohabitation de
plusieurs solutions d’archivage au sein d’une même entreprise, chacune
gérant différentes natures de flux et de contenus
électroniques.
Un marché reposant sur des expertises complémentaires
En 2012, le segment des logiciels et services informatiques associés
à l’archivage de contenus électroniques à vocation probatoire devrait
peser 125 millions d’euros en France selon Markess
International. Avec un taux de croissance estimé à +19% entre 2011
et 2012, ce marché promet des perspectives intéressantes pour les
acteurs s’y positionnant. En 2012, les offres émanent de
prestataires aux profils très divers : les acteurs résolument
tournés vers l’archivage, les fournisseurs porteurs d’une offre plus
globale de gestion de contenus et de documents, sans oublier
lesfournisseurs de briques de confiance, indissociables de la notion
de vocation probatoire.
En complément de cette étude, Markess fournit un mapping de
prestataires actifs sur le marché français, qui illustre la diversité
des origines et des expertises de ces acteurs. Cette variété
d’offres n’est pas sans accentuer la complexité associée à de tels
projets (preuve en est du réel besoin en accompagnement et en assistance
à maîtrise d’ouvrage exprimé par les décideurs
interrogés), ni même le flou ressenti par les décideurs face aux
terminologies utilisées, à l’image de celles autour de la notion de
coffre‐fort. La création d'un nouveau statut de PSDC
(Professionnel des Services de Dématérialisation et de Conservation)
au Grand Duché du Luxembourg, reposant pour une grande partie sur la
norme ISO 27001, et la parution en France de la norme
AFNOR NF Z 42‐020 relative aux spécifications fonctionnelles du
coffre‐fort numérique devraient faciliter les compréhensions, d’autant
plus que l’un des critères de choix majeurs d’une solution
d’archivage électronique repose sur les normes respectées, avec,
bien souvent, une peur des sanctions qui prime sur le ROI.
Source : docunews, Markess
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