mardi 6 mars 2012

Une étude Markess International L’administration numérique face au défi « big data »

jeudi 1 mars 2012
Petit à petit, les projets informatiques sont abordés de manière moins morcelés et intégrés dans une vision globale pour mettre en œuvre ce que l’on appelle aujourd’hui l’administration numérique. Dématérialisation, relation avec les usagers et décisionnel sont trois enjeux importants qui s’imposent aujourd’hui dans l’administration. Telles sont les conclusions d’une nouvelle étude intitulée « Bilan et perspectives des logiciels et services IT dans l’administration française, 2011-2013 » que vient de publier le cabinet Markess International.

L’administration numérique fait très souvent référence aux modes d’interactions via le web mis en place pour les usagers, mais c’est sans compter sur les nombreuses adaptations requises en interne pour proposer ces services innovants. Ainsi, l’administration numérique peut être abordée comme un ensemble de chantiers en interrelation : il s’agit à la fois de proposer de nouveaux services aux usagers (citoyens, entreprises, agents…) mais aussi d’adapter les infrastructures et les systèmes d’information sous-jacents, sans lesquels les nouveaux services ne peuvent être déployés. Ce projet d’ensemble prend alors sens au service de la performance des administrations françaises, confrontées à un contexte budgétaire et financier difficile.

Des chantiers numériques pour répondre à des enjeux de plus en plus sophistiqués

- De manière générale, les chantiers numériques apparaissent désormais moins morcelés et font partie intégrante d’une stratégie d’ensemble au service du « concept d’administration numérique ». Si les chantiers prioritaires des décideurs du secteur public se maintiennent depuis ces 5 dernières années, les enjeux d’hier ne sont cependant plus ceux d’aujourd’hui. En effet, ces chantiers clés doivent satisfaire à des besoins de plus en plus sophistiqués avec notamment :
- Des projets de dématérialisation évoluant actuellement vers la dématérialisation de bout en bout, de processus incluant différents métiers et des enjeux de conservation dans le temps et de sécurisation des documents dématérialisés ;
- Une relation numérique à l’usager prenant une dimension interactive et participative (réseaux sociaux, temps réel avec l’essor de terminaux mobiles intelligents...) et la possibilité d’effectuer des demandes « en 24/7 », grâce aux services en ligne dématérialisés et en situation de mobilité ;
- L’implémentation de solutions décisionnelles et de gestion de l’information afin de mettre en relation des données transversales, issues de différents environnements métier, à des fins analytiques ou encore de partage des données jusqu’alors redondantes au sein de systèmes d’information dissociés.

La croissance des données et le « big data » : nouveaux enjeux de l’administration numérique

Cette croissance exponentielle des contenus numériques posent la question de la gestion de ces données, à la fois sous l’angle de la qualité, de la sécurité, de la gestion de leur cycle de vie ou encore de leur traitement.

Encore peu pris en compte au sein des administrations dans son ensemble, la gestion de l’information devrait retenir l’attention des décideurs dans les années à venir sous réserve de leur disponibilité budgétaire pour conduire ce type de projets :
- Dans le contexte de la relation usager, le traitement des demandes peut nécessiter l’intervention de différents services de l’administration, qui ont, alors, des besoins de partage de données grâce à des référentiels transversaux, permettant d’éviter les redondances d’informations au sein de différents systèmes informatiques ;
- Dans le contexte de la gestion interne, des besoins se font ressentir en terme de collaboration autour de documents produits très souvent avec l’intervention de plusieurs services ou encore de recherche d’information utile en temps voulu ;
- Des enjeux autour de la sécurité se font aussi ressentir, en termes de droits selon des profils utilisateurs, mais aussi en termes de partage avec des partenaires externes ou en situation de mobilité.

Un marché porté par les projets numériques accompagnant les réductions budgétaires

En 2012, les décideurs du secteur public se déclarent majoritairement en faveur de budgets informatiques stables ou à la baisse, de grandes disparités étant perceptibles d’une administration à l’autre. Néanmoins, la quasi-totalité des décideurs (95% d’entre eux) a conscience que la modernisation des systèmes d’information joue un rôle clé pour l’amélioration du contexte budgétaire du secteur public.

En conséquence, Markess International estime que le marché des logiciels et services IT dédié aux administrations françaises bénéficiera d’ici 2013 d’un taux de croissance moyen de +1,6% par an. Malgré les annonces de stagnation ou de réduction des budgets informatiques, certains chantiers incontournables porteront ce marché (projets réglementaires, projets de modernisation contribuant à l’amélioration du contexte budgétaire, profils d’administration plus dynamiques…).

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