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Le 26 mars 2012 (16:19) - par Stéphanie Chaptal
Si dans un mois l’Allemagne n’a pas adopté sa loi sur la conservation
des données, conformément à la Data Retention Directive datant de 2006,
l’Union européenne prendra des sanctions financières.
L’Allemagne cèdera-t-elle face à l’Europe ? Le bras de fer qui oppose
la Commission européenne et l’Allemagne remonte à 2008 et à l’entrée
dans le droit allemand de la directive européenne sur la conservation
des données (reprise en France par la LCEN de 2011).
À cette époque, la loi allemande prévoyait la conservation des données
et la communication aux autorités compétentes pendant six mois, contre
un an pour la loi française. Mais en 2010, la Cour constitutionnelle
allemande a rejeté cette loi comme portant atteinte à la vie privée.
Depuis lors, malgré l’insistance de la Commission européenne, les
dissensions internes au gouvernement de coalition allemand n’ont pas
permis de proposer une nouvelle version de cette loi. Contraignant ainsi
la Commission à taper du poing sur la table par la voix de sa
commissaire aux Affaires intérieures Cecilia Malmstrom. Si la loi n’est
pas adoptée dans un mois : « des amendes seront imposées » précise son
porte-parole Michele Cercone, en indiquant également que l’affaire sera
portée devant la Cour de justice européenne.
Directive adoptée en Suède
Pour Michele Cercone, il est possible d’adopter la directive demandée sans contredire la Cour constitutionnelle allemande : « Aucune des conclusions de la Cour ne s’oppose à la transposition complète de la directive d’une manière compatible avec la constitution allemande. » Il reste trente jours à l’Allemagne pour trouver comment faire ce tour de passe-passe. Cette directive très controversée a été rejetée par la Roumanie et la République tchèque, tandis que la Hongrie et l’Irlande l’ont adopté à condition que son application soit soumise aux tribunaux du pays. La Suède, menacée elle aussi de lourdes amendes par la Commission européenne, vient d’en adopter sa version, a minima à l’issue d’un débat mouvementé, et avec un délai de conservation des données de six mois, sans stockage du contenu des conversations téléphoniques. Le passage en force fonctionne bien.
Directive adoptée en Suède
Pour Michele Cercone, il est possible d’adopter la directive demandée sans contredire la Cour constitutionnelle allemande : « Aucune des conclusions de la Cour ne s’oppose à la transposition complète de la directive d’une manière compatible avec la constitution allemande. » Il reste trente jours à l’Allemagne pour trouver comment faire ce tour de passe-passe. Cette directive très controversée a été rejetée par la Roumanie et la République tchèque, tandis que la Hongrie et l’Irlande l’ont adopté à condition que son application soit soumise aux tribunaux du pays. La Suède, menacée elle aussi de lourdes amendes par la Commission européenne, vient d’en adopter sa version, a minima à l’issue d’un débat mouvementé, et avec un délai de conservation des données de six mois, sans stockage du contenu des conversations téléphoniques. Le passage en force fonctionne bien.
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