La majorité des entreprises françaises
déclareraient vouloir maintenir ou augmenter leurs dépenses logicielles
open source. Celles-ci sont conscientes que les coûts partagés de
développement accélèrent l’innovation.
Afin de mieux comprendre comment l’open source
est utilisé par les entreprises françaises, Red Hat, fournisseur
mondial de solutions logicielles open source,a commandité une étude
auprès d’Adelanto, visant à dresser l’état des lieux de ce secteur en
France. Les résultats de ce premier baromètre ont été présentés
aujourd’hui par
Michel Isnard, Vice-président SEMEA de
Red Hat.
Il s’avère que 89% des entreprises françaises interrogées ont déjà mis
en place des applications open source au sein de leur organisation. De
même, 45% des répondants - des DSI du secteur public, de l’IT, des
Télécom ou encore du secteur bancaire - ont des projets open source en
développement au sein de leur entreprise. Ainsi, en France, l’adoption
de l’open source est très avancée mais la dimension stratégique des
projets reste à affiner pour les deux tiers des entreprises.
Une adoption avancée de l’open source par les entreprises françaises
Pour près d’un tiers des interrogés (29,5%), les solutions open
source existent dans leur entreprise depuis plus de 10 ans. 89,9% en
disposent depuis plus de deux ans. Michel Isnard affirme donc que les
fournisseurs de logiciels open source sont maintenant « un acteur
alternatif crédible ». Actuellement, 65,6% des entreprises consultent
l’information mais ne participent pas au développement des solutions. La
politique des entreprises doit donc encore évoluer. 70,8% des
entreprises françaises ont recours à l’open source afin de réduire leurs
coûts, 56,2% pour acquérir une indépendance technique et 43,8% pour
collaborer avec la communauté. Michel Isnard ajoute que « les
administrateurs réseaux, les bases de données et le cloud sont les cas
d’utilisation les plus plébiscités », car « les entreprises recherchent
de l’agilité, de l’ouverture, de l’indépendance technologique et de
l’économie, ce qui est une traduction du cloud».
Virtualisation et développement d’applications d’entreprises
41% des interrogés ont déclaré avoir affecté en 2012 plus de 10% de
leurs dépenses logicielles à l’open source. Et même « dans un
environnement où la baisse des coûts est imposée aux DSI, les deux tiers
d’entre eux sont d’avis que leurs dépenses liées à l’open source vont
rester stables et un tiers pense qu’elles vont augmenter », précise
Michel Isnard. Dans les six prochains mois, les projets d’open source
vont en particulier se tourner vers la virtualisation et le
développement d’applications. En France, les principaux fournisseurs de
solutions open source sont les SSII (34,4%), les éditeurs d’open source
eux-mêmes (30,1%) et les équipes internes. Selon Michel Isnard, «
l’écosystème est un élément clé ». Et si l’un des freins majeurs à
l’adoption open source, sont les contrats d’éditeurs propriétaires,
passer à l’open source reste une décision stratégique. Il n’existerait
pas de réelle opposition entre propriétaires et open source : « l’open
source est une alternative, qui se révèle maintenant crédible et
pérenne. »
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