Au centre d’un projet européen, le
citoyen, qui n’est plus seulement sollicité pour ses besoins et ses
idées mais également pour la collecte de donnée, l’analyse et les
experiences destinés à promouvoir la ville intelligente et durable.
Lors du 5 Plus City Forum, Carlos Moreno,
conseiller scientifique du Président de Cofely Ineo soulignait
l’importance de l’approche « citizen-centric » qui consiste à concevoir
des services en s’adaptant aux besoins des citoyens. Mais leur donner
les clés permettant de réinventer la ville de demain ne serait-il pas
plus facile ? Comme en témoigne le projet ELLIOT, qui vise à mettre
notamment en place des expérimentations sur le thème de l’Internet des
Objets et au cœur desquelles les citoyens jouent un rôle majeur
puisqu’ils collectent des données, co-conçoivent puis testent des
services dans différentes situations, à domicile, au travail, etc..
pendant 30 mois. En France, c’est la société
Inria et
La Fing
qui ont rassemblé 35 personnes et des professionnels
multidisciplinaires autour d’un dispositif qui vise à collecter des
données liées à l’environnement et à la mobilité.
L’assimilation du concept de l’Internet des objets
Ainsi, afin de mieux comprendre l’environnement dans lequel ils
vivent, les citoyens–utilisateurs sélectionnés pour l’expérience se sont
vus attribuer des capteurs environnementaux et la possibilité de
choisir où ils souhaitent les mettre dans leur quotidien (dans la
cuisine, au bureau, à l’extérieur, etc), ainsi que le genre
d’informations qu’ils souhaiteraient en obtenir (la qualité d’air, le
bruit sonore, etc). D’autres participants se sont vus remettre,
quant-à-eux, des montres intelligentes dôtées des mêmes capteurs
permettant également de relever des comportements d’usages (dans quels
contextes la montre est consultée, pour quel motifs, etc). A la fin de
ce projet, une partie des participants se rendent compte que leurs
comportements ont changés. Par exemple, certains vont faire du footing
ailleurs qu’en haut de la colline, car la qualité d’air n’est pas
meilleure contrairement à ce qu’ils avaient imaginé, d’autres vont
choisir une heure précise pour aérer leurs appartements.
L’aspect social et communautaire sont primordiaux
« Si les habitants sont plus ou moins sensibilisés au sujet de
l’environnement, ils se sentent souvent impuissants par rapport aux
mesures qu’ils vont prendre. » remarque
Brigitte Trousse,
responsable de l’équipe de recherche AxIS d’Inria. « Il s’agit donc
avant tout d’une campagne de sensibilisation à l’Internet des objets
connectés, car les données collectées n’ont aucun sens si les citoyens
ne prennent pas conscience de ce qu’ils peuvent en faire avec »
continue-t-elle. Autre fait intéressant : ceux-ci ont pu échangés sur un
forum les scénarios d’usages qu’ils ont imaginés à partir des
fonctionnalités découvertes lors de leurs expériences. Cela a permis aux
chercheurs de constater l’intérêt des participants pour les
informations concernant leurs propres environnements mais également par
des données fournis par leurs pairs. « L’aspect communautaire et social
est un point très important positif dans le développement des projets où
sont impliqués des citoyens » conclut-elle.
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