A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/numerique-progresse-rapidement-meme-reste-faire_420263
Une bonne culture scientifique, des
infrastructures de qualité. Mais une prise en compte pas toujours à la
hauteur. La transition numérique est à poursuivre et parfaire, rappelle
le "Digital Champion" Gilles Babinet.
L'Atelier a rencontré Gilles Babinet, serial entrepreneur et premier président du Conseil National numérique, à l'occasion du Printemps Numérique de Compiègne suite à la conférence Transition numérique, pour une économie 2.0.
A l’inverse, plusieurs indicateurs montrent un certain retard de la France. La perception du numérique sur le territoire français s’est beaucoup transformée au cours de ces dernières années. On ne le considérait que par le scope d’Hadopi il y a quelques années, et aujourd’hui, le numérique est devenu un outil de compétitivité. Des exemples plus factuels pourraient illustrer mon propos : on peut songer au fait que l’Etat dépense moins que la moyenne statistique de l’OCDE, l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, dans l’informatique. Des secteurs comme ceux de la santé ou de l’éducation pourraient, eux, connaître de plus larges développements et, de manière générale, la stratification de la décision politique rend toute mesure difficile à mettre en œuvre. Le numérique progresse rapidement, mais il reste encore à faire avant que la France n’ait complètement achevé sa transition numérique.
L’Atelier : Où en est selon vous la France dans sa transition vers le numérique ?
Gilles Babinet : La problématique de la numérisation est une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre. La France est un pays qui possède une bonne culture scientifique, et ce socle de compétences se traduit par un certain nombre de facteurs étonnants. Cela peut expliquer le nombre de startups élevé ou encore le fort taux d’applications mobiles développées sur le territoire français : le pays se situe comme deuxième fabricant d’applications après les Etats-Unis d’Amérique. Le numérique lui-même est soutenu par une infrastructure de qualité grâce à un fournisseur tel que Free, l’un des moins chers d’Europe si ce n’est du monde entier.A l’inverse, plusieurs indicateurs montrent un certain retard de la France. La perception du numérique sur le territoire français s’est beaucoup transformée au cours de ces dernières années. On ne le considérait que par le scope d’Hadopi il y a quelques années, et aujourd’hui, le numérique est devenu un outil de compétitivité. Des exemples plus factuels pourraient illustrer mon propos : on peut songer au fait que l’Etat dépense moins que la moyenne statistique de l’OCDE, l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, dans l’informatique. Des secteurs comme ceux de la santé ou de l’éducation pourraient, eux, connaître de plus larges développements et, de manière générale, la stratification de la décision politique rend toute mesure difficile à mettre en œuvre. Le numérique progresse rapidement, mais il reste encore à faire avant que la France n’ait complètement achevé sa transition numérique.
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