A lire sur: http://www.reseaux-telecoms.net/actualites/lire-la-police-europeenne-en-lutte-contre-la-cybercriminalite-26071.html
Edition du 27/05/2013 - par Bertrand LEMAIRE
Europol a créé un centre de lutte contre la cybercriminalité. L'un de ses consultants a présenté ses missions et les tendances de l'évolution réglementaire lors du dernier CSO Interchange.
Edition du 27/05/2013 - par Bertrand LEMAIRE
Europol a créé un centre de lutte contre la cybercriminalité. L'un de ses consultants a présenté ses missions et les tendances de l'évolution réglementaire lors du dernier CSO Interchange.
CSO Interchange a permis à une cinquantaine de RSSI de se réunir sur un
bateau à Paris le 23 mai 2013. Les grandes préoccupations des RSSI ont
fait l'objet d'échanges animés mais la manifestation a aussi été
l'occasion pour des intervenants extérieurs de témoigner. En
particulier, Bruno Halopeau (en photo), consultant stratégique à
l'agence policière européenne Europol, a ainsi expliqué aux RSSI
présents les tendances en matière de cybercriminalité mais aussi
d'évolution réglementaire européenne.
Europol a en effet créé un centre de lutte contre la cybercriminalité début 2013 suite à une décision prise en fin d'année précédente. « La cybercriminalité propose des profits importants pour des risques faibles » a souligné Bruno Halopeau pour expliquer l'actuelle croissance exponentielle de la délinquance informatique. La tendance est au développement de l'économie souterraine en ligne avec des bandes organisées de plus en plus professionnelles et spécialisées qui vont s'entre-sous-traiter des missions ou des prestations.
La cybercriminalité se développe aussi parce que son terrain de jeu s'accroît de manière prodigieuse. Selon Bruno Halopeau, « 75% de la population européenne est aujourd'hui connectée et la quasi-totalité en haut débit ou en tous cas de façon permanente ».
Passer d'un taux de connexion de 1% à 75% implique de changer les règles
La situation a donc profondément évolué par rapport à l'époque de promulgation de la directive européenne de 1995, alors que moins de 1% de la population était connectée. La réforme de cette directive, en cours, était donc indispensable.
Plusieurs tendances se dessinent. Les règles européennes s'imposeraient dès lors que des citoyens européens seraient concernés, ce qui pourrait donc permettre de poursuivre Google ou Amazon si ceux-ci prenaient des libertés avec les règles européennes avec des victimes citoyennes de l'Union. En particulier, l'Europe devrait chercher à garantir un Droit à l'Oubli sur Internet.
La réforme aboutirait également à une obligation pour au moins six secteurs économiques à réaliser des déclarations d'incidents en cas de problème impliquant des données personnelles ou la sécurité du système d'information. Enfin, l'autorité administrative de chaque pays en charge de la sécurité informatique devrait voir ses pouvoirs renforcés avec notamment une capacité à infliger des amendes.
Un rôle d'expertise et d'action
Europol a en effet créé un centre de lutte contre la cybercriminalité début 2013 suite à une décision prise en fin d'année précédente. « La cybercriminalité propose des profits importants pour des risques faibles » a souligné Bruno Halopeau pour expliquer l'actuelle croissance exponentielle de la délinquance informatique. La tendance est au développement de l'économie souterraine en ligne avec des bandes organisées de plus en plus professionnelles et spécialisées qui vont s'entre-sous-traiter des missions ou des prestations.
La cybercriminalité se développe aussi parce que son terrain de jeu s'accroît de manière prodigieuse. Selon Bruno Halopeau, « 75% de la population européenne est aujourd'hui connectée et la quasi-totalité en haut débit ou en tous cas de façon permanente ».
Passer d'un taux de connexion de 1% à 75% implique de changer les règles
La situation a donc profondément évolué par rapport à l'époque de promulgation de la directive européenne de 1995, alors que moins de 1% de la population était connectée. La réforme de cette directive, en cours, était donc indispensable.
Plusieurs tendances se dessinent. Les règles européennes s'imposeraient dès lors que des citoyens européens seraient concernés, ce qui pourrait donc permettre de poursuivre Google ou Amazon si ceux-ci prenaient des libertés avec les règles européennes avec des victimes citoyennes de l'Union. En particulier, l'Europe devrait chercher à garantir un Droit à l'Oubli sur Internet.
La réforme aboutirait également à une obligation pour au moins six secteurs économiques à réaliser des déclarations d'incidents en cas de problème impliquant des données personnelles ou la sécurité du système d'information. Enfin, l'autorité administrative de chaque pays en charge de la sécurité informatique devrait voir ses pouvoirs renforcés avec notamment une capacité à infliger des amendes.
Un rôle d'expertise et d'action
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