A lire sur: http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73110.htm
L'université d'Edimbourg
lance le Royaume-Uni dans la spirale des Moocs à l'aide de la plateforme
Coursera. Les six Moocs qui avaient été préparés par cette université
[1] depuis cet été et initiés courant janvier 2013, arrivent à leur
terme et permettent de faire un premier bilan de cette expérience
accomplie. Même si seulement 12% des étudiants inscrits on passé avec
succès l'ensemble des évaluations, le projet a totalisé 308.000
cyber-élèves, dont près d'un tiers ont choisi le cours de philosophie.
Les cinq conclusions principales exprimées par les professeurs lors de l'analyse des retours sur expérience de ces modules sont :
1. Le volume de travail des professeurs passe du simple au double entre la préparation et le déroulement du module
L'aspect auto-géré d'un Mooc s'avère trompeur, car une fois le cours initié, il demande en fait d'avantage de temps à ses administrateurs. A titre d'exemple, le rythme requis de huit heures par semaine pendant les cinq mois de préparation du cours de e-learning a quasiment doublé pendant les cinq semaines du programme.
2. Il est nécessaire de mieux communiquer pour éviter les mésententes entre les préjugés des étudiants sur le déroulement d'un Mooc et la réalité du cours proposé
Plutôt que de proposer des cours complets en vidéo -comme le font de nombreux modules sur Coursera- le Mooc e-learning de l'Université d'Edimbourg a opté pour la publication de documents académiques et seulement certaines séquences vidéo sur Youtube. Cette décision n'a été que moyennement appréciée par les étudiants, qui s'attendaient à pouvoir écouter un professeur comme s'ils étaient dans un amphithéâtre, en symbolisant la relation head to head.
3. Face à la masse d'élèves, il est impératif d'orienter la stratégie éducative pour optimiser la capacité des professeurs à interagir avec le plus grand nombre
Pour ce cours, le ratio professeur élève était de un pour 8000, et, quelle que soit l'ardeur avec laquelle le professeur interagit sur les forums, il n'en résulte qu'un faible ressenti du côté des élèves. Des efforts seront axés dans ce sens pour les prochaines éditions à paraître, comme répartir les discussions sur les forums par groupe de 100 où les échanges se verront facilités.
4. Le développement d'un esprit de communauté parmi les étudiants
Certains groupes d'étudiants motivés ont pris en main la stimulation de milliers d'entre eux à travers des interactions sur les blogs et les médias sociaux traditionnels : Facebook, Google + et Twitter en particulier. Cette tendance souligne de manière positive le dynamisme de la communauté de ces cyber-étudiants, en dépit de leur grand nombre et du fait qu'ils ne se soient jamais rencontrés.
5. La remise en cause du contrôle continu comme critère d'évaluation
La souplesse participative des Moocs, permettant aux étudiants de rejoindre le programme en cours de route met en avant le fait que les attentes de chacun sont bien spécifiques, et ne correspondent pas nécessairement à un suivi chronologique continu des cours.
Du côté des étudiants, différents points sont relevés :
La taille de l'échantillon interrogé permet d'affirmer que les réactions restent nuancées parmi les étudiants. Certains ont apprécié la pertinence et l'opportunité des contenus pendant que d'autres ont ressenti des difficultés liées à leur trop grand nombre sur les forums, ou a leur aptitude personnelle à interagir avec des inconnus. Si bon nombre d'entre eux ont vu l'occasion d'apprendre et de participer pendant tout ou partie des semaines de formation, d'autres se sont contentés d'apprécier si les notions abordées les séduisaient suffisamment pour candidater à une formation payante sur des sujets similaires.
Il semble que les professeurs voient poindre la nécessité de mettre en place un nouveau système pour évaluer le succès d'un Mooc, dont la diversité des bénéfices se mesure au-delà des évaluations académiques traditionnelles.
Les cinq conclusions principales exprimées par les professeurs lors de l'analyse des retours sur expérience de ces modules sont :
1. Le volume de travail des professeurs passe du simple au double entre la préparation et le déroulement du module
L'aspect auto-géré d'un Mooc s'avère trompeur, car une fois le cours initié, il demande en fait d'avantage de temps à ses administrateurs. A titre d'exemple, le rythme requis de huit heures par semaine pendant les cinq mois de préparation du cours de e-learning a quasiment doublé pendant les cinq semaines du programme.
2. Il est nécessaire de mieux communiquer pour éviter les mésententes entre les préjugés des étudiants sur le déroulement d'un Mooc et la réalité du cours proposé
Plutôt que de proposer des cours complets en vidéo -comme le font de nombreux modules sur Coursera- le Mooc e-learning de l'Université d'Edimbourg a opté pour la publication de documents académiques et seulement certaines séquences vidéo sur Youtube. Cette décision n'a été que moyennement appréciée par les étudiants, qui s'attendaient à pouvoir écouter un professeur comme s'ils étaient dans un amphithéâtre, en symbolisant la relation head to head.
3. Face à la masse d'élèves, il est impératif d'orienter la stratégie éducative pour optimiser la capacité des professeurs à interagir avec le plus grand nombre
Pour ce cours, le ratio professeur élève était de un pour 8000, et, quelle que soit l'ardeur avec laquelle le professeur interagit sur les forums, il n'en résulte qu'un faible ressenti du côté des élèves. Des efforts seront axés dans ce sens pour les prochaines éditions à paraître, comme répartir les discussions sur les forums par groupe de 100 où les échanges se verront facilités.
4. Le développement d'un esprit de communauté parmi les étudiants
Certains groupes d'étudiants motivés ont pris en main la stimulation de milliers d'entre eux à travers des interactions sur les blogs et les médias sociaux traditionnels : Facebook, Google + et Twitter en particulier. Cette tendance souligne de manière positive le dynamisme de la communauté de ces cyber-étudiants, en dépit de leur grand nombre et du fait qu'ils ne se soient jamais rencontrés.
5. La remise en cause du contrôle continu comme critère d'évaluation
La souplesse participative des Moocs, permettant aux étudiants de rejoindre le programme en cours de route met en avant le fait que les attentes de chacun sont bien spécifiques, et ne correspondent pas nécessairement à un suivi chronologique continu des cours.
Du côté des étudiants, différents points sont relevés :
La taille de l'échantillon interrogé permet d'affirmer que les réactions restent nuancées parmi les étudiants. Certains ont apprécié la pertinence et l'opportunité des contenus pendant que d'autres ont ressenti des difficultés liées à leur trop grand nombre sur les forums, ou a leur aptitude personnelle à interagir avec des inconnus. Si bon nombre d'entre eux ont vu l'occasion d'apprendre et de participer pendant tout ou partie des semaines de formation, d'autres se sont contentés d'apprécier si les notions abordées les séduisaient suffisamment pour candidater à une formation payante sur des sujets similaires.
Il semble que les professeurs voient poindre la nécessité de mettre en place un nouveau système pour évaluer le succès d'un Mooc, dont la diversité des bénéfices se mesure au-delà des évaluations académiques traditionnelles.
Pour en savoir plus, contacts : [1] Les six Moocs proposés : intelligence artificielle, astrobiologie, esprit critique, e-learning, culture digitale, philosophie et nutrition équine : https://www.coursera.org/edinburgh.
Code brève ADIT : 73110
Sources :
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/txKmy
- https://www.coursera.org/edinburgh
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/cWqO6
Rédacteurs : Olivier de Montalembert
Origine : BE Royaume-Uni numéro 121 (28/05/2013) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT - http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/73110.htm
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