mardi 6 novembre 2012

Compétitivité : le rapport Gallois effleure le numérique

A lire sur:  http://www.zdnet.fr/actualites/competitivite-le-rapport-gallois-effleure-le-numerique-39784229.htm#xtor=EPR-100

Compétitivité : le rapport Gallois effleure le numériqueAvis d'expert - Très attendu, le rapport rédigé par l'ancien patron de la SNCF livre 22 propositions pour relancer l'économie française. Le numérique est à peine abordé.
Relancer la compétitivité de l'économie française est un vaste défi, tant la situation s'est dégradée depuis plusieurs années. Autant dire que le rapport Gallois commandé par le gouvernement était attendu comme le Messie.
Le document, après un constat assez sévère de la situation, livre 22 propositions visant à relancer cette compétitivité et donc renforcer l'attractivité et les fondamentaux de l'économie française.
Cette relance peut-elle se faire sans l'apport du numérique ? On peut le croire à la lecture de ce rapport, tant la question des nouvelles technologies y est effleurée, voire zappée.
Le mot "numérique" n'est ainsi cité que 5 fois dans ce document de 74 pages, le terme "technologies", 9 fois et le secteur ne fait pas l'objet d'une proposition en tant que telle. Néanmoins, le rapport évoque bien l'apport des NTIC dans l'économie.
"La politique technologique, celle qui prépare l’avenir, est clairement interministérielle. L’innovation prend une place grandissante dans les stratégies de compétitivité des pays avancés. Les politiques qui la soutiennent dépassent les clivages entre administrations et doivent conduire au dialogue de toutes les parties prenantes : Universités, organismes de recherche et de transfert de connaissance, BPI, entreprises", peut-on lire.
Deux propositions
Et de poursuivre : "les révolutions technologiques – aujourd’hui celle du numérique et d’internet, demain celle liée à la transition énergétique – modifient très profondément la manière dont sont conçus et fabriqués les produits, comme elles modifient la manière dont fonctionnent les collectifs de travail".
En termes de proposition, le rapport préconise que le numérique doit ainsi être pris en compte dans les prêts accordés par la nouvelle BPI (Banque publique d'investissement). "Elle aura à s’engager pour que certains de nos fleurons technologiques ne soient pas rachetés par des entreprises étrangères et devrait pour cela pouvoir détenir des participations majoritaires temporaires lorsque l’intérêt national le justifie."
"La BPI, enfin, devra s’équiper pour mettre en oeuvre soit directement, soit par les fonds qu’elle gère, les priorités de la politique industrielle et technologique, notamment, le financement de grands programmes d’innovation, la structuration des filières et la diffusion des technologies génériques et du numérique dans les entreprises".
Il s'agira également de "doubler en cinq ans la capacité de France Investissement (BPI) à développer des partenariats public-privé dans le domaine du capital-investissement pour soutenir les entreprises ayant de forts besoins d'investissement au moment de l'industrialisation de leurs innovations" (19e proposition).
Pour le rapport, le Commissariat Général à l’Investissement doit également devenir l’instrument de l’État au service de la préparation de l’avenir. "Au-delà de son action « générale » en faveur de la recherche et de l’innovation, le CGI pourrait être porteur de trois priorités techniques et industrielles qui nous paraissent décisives : le développement et la diffusion des technologies génériques (numérique et microélectronique, photonique, nanotechnologies, biotechnologies, matériaux, systèmes…) qui
sont vitales pour toutes les industries." (20e proposition).
Bref, le sujet est effleuré et aurait peut-être mérité mieux tant il est source de croissance. Mais le gouvernement pourra toujours se pencher sur cet autre rapport, focalisé sur le soutien aux TIC et rédigé par l'Inspection générale des finances (IGF). Très riche en enseignements, il est pourtant très peu repris depuis sa publication...

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