A lire sur: http://www.itrnews.com/articles/136901/ecommerce-revolutions-demain-preparent-aujourd-hui.html?key=862d53eea2c1d2fe
Publié le 20 Novembre 2012
S’il
ne fait aucun doute que l’iPhone 5 se vendra très bien, avec plus de 5
millions de ventes réalisées le jour de sa sortie, l’absence de NFC
avait énormément surpris. En effet, plusieurs entreprises à l’instar de
Casino avaient déjà investi pour être au rendez-vous de cette
technologie qui révolutionnera un peu plus les habitudes mais qui devra
vraisemblablement attendre un an et le prochain iPhone pour se
démocratiser. Pour les entreprises « déçues », ce n’est que partie
remise : aujourd’hui en test sur de petites volumétries, elles seront
prêtes demain. Là où beaucoup d’autres en seront seulement au stade de
la réflexion. Et déjà d’autres innovations s’annoncent, tout autant
prometteuses, et elles doivent s’anticiper et être testées dès
aujourd’hui. Olivier Françoise, senior consultant en transformation
digitale chez Kurt Salmon, nous dévoile sa vision des prochaines
révolutions technologiques
Le 4 avril 2012, Google dévoile ses Google Glass. Sur l’instant, ces lunettes à réalité augmentée sont accueillies comme une lubie de plus venant de Google : un délire de geek. Mais rapidement de nombreuses idées fleurissent. Dans un magasin, elles permettraient de mettre en avant les produits préférés ou en promotion d’un client. Pour un garagiste, elles indiqueraient quelles sont les pièces défectueuses. Portée par un chirurgien, elles afficheraient en continu les constantes du patient... « Et comme certains analystes annoncent un prix, à terme, proche de celui d’un smartphone, il ne fait aucun doute que dans quelques années, les Google Glass auront sûrement révolutionné la vie quotidienne » souligne Olivier Françoise.
Une autre technologie est également en train de s’affirmer : Kinect de Microsoft. Initialement pensée pour les consoles de jeu, cette caméra à deux yeux est décortiquée par des Start-Up qui en proposent déjà des applications concrètes : miroir magique d’essayage, bornes d’interactions clients ou encore analyse des comportements clients en magasin. Ici aussi le ticket d’entrée est relativement faible, ce qui devrait permettre de croiser rapidement cette technologie dans notre quotidien.
Ces deux exemples illustrent bien comment des innovations vont continuer à arriver pour bouleverser notre manière de vivre, de travailler et de consommer, tout comme les smartphones et les tablettes ont pu le faire en seulement quelques années.
Des difficultés pour innover
Néanmoins, même si de nouvelles technologies seront bientôt prêtes, les entreprises, elles, risquent de ne pas l’être. Elles éprouvent en effet beaucoup de difficultés à exploiter toute nouveauté, repoussant sans cesse les projets surtout en ces temps de crises
« Ce retard latent affiché par la plupart des entreprises s’explique de deux manières, » explique Olivier Françoise. Il subsiste d’abord une certaine méfiance et une relative incrédulité quant à la capacité d’une technologie à remettre en question les comportements et donc les avantages concurrentiels. Puis, une fois la transformation devenue indispensable, des difficultés d’ordre structurel surgissent : les entreprises sont souvent sclérosées par une organisation peu souple, hermétique aux nouveaux usages, ainsi que par des systèmes d’informations vieillissants, peu connectés et rigides.
C’est ce qui explique pourquoi, en 2012, c'est-à-dire plus de 15 ans après les débuts du eCommerce, à peine un commerçant sur deux a réussi à mettre en place des synergies click and mortar (comme la consultation en ligne des stocks magasin ou le retrait en magasin d’un achat en ligne), selon une étude Diamart. Après une période d’attentisme jusqu’au milieu des années 2000, nos commerçants ont fini par lancer des programmes de transformation qui ont bien du mal à aboutir.
Anticiper pour rester compétitif
Aussi pour se préparer à l’avenir, les entreprises doivent être proactives et préparer dès aujourd’hui leur transformation. Elles doivent élaborer une vision, par et pour toutes les directions de l’entreprise : à quoi notre entreprise ressemblera dans 3 à 5 ans ? que proposerons-nous ? comment interagirons-nous avec nos clients ? Cette cible est la clé de voûte de la transformation. Une fois consolidée et partagée, elle permettra d’aligner l’ensemble de l’organisation vers les mêmes objectifs.
Elles doivent aussi apprivoiser les technologies - les dirigeants doivent être sponsors de l’innovation et encourager les démarche en mode Lab ou Test & Learn comme l’a fait Casino sur le NFC : essayer la technologie sur un petit périmètre pour bien comprendre ses tenants et aboutissants. Pour cela, il faut accepter d’allouer un minimum de moyens et une certaine liberté d’action à quelques services pour tester des concepts prometteurs. Lors de la généralisation, l’entreprise, qui aura pu anticiper les évolutions informatiques et organisationnelles à effectuer, sera en mesure de mettre en œuvre l’innovation plus rapidement et à moindre coût, ce qui lui donnera un avantage concurrentiel non négligeable.
« Car le déploiement d’une technologie à grande échelle représente souvent un projet très coûteux. Seuls une cible et une validation du concept à petite échelle permettent de mettre en valeur les enjeux sur le long terme pour qu’une fois venu le temps des arbitrages budgétaires le projet ne soit pas reporté. Si nous voulons être au rendez-vous des Google Glass et qu’elles révolutionnent effectivement nos vies, il faut s’y intéresser maintenant et les tester dès que possible. Nos entreprises doivent oser la transformation aujourd’hui sous peine de ne rapidement plus être en mesure de combler un fossé numérique qui s’agrandit chaque jour » conclut Olivier Françoise.
Le 4 avril 2012, Google dévoile ses Google Glass. Sur l’instant, ces lunettes à réalité augmentée sont accueillies comme une lubie de plus venant de Google : un délire de geek. Mais rapidement de nombreuses idées fleurissent. Dans un magasin, elles permettraient de mettre en avant les produits préférés ou en promotion d’un client. Pour un garagiste, elles indiqueraient quelles sont les pièces défectueuses. Portée par un chirurgien, elles afficheraient en continu les constantes du patient... « Et comme certains analystes annoncent un prix, à terme, proche de celui d’un smartphone, il ne fait aucun doute que dans quelques années, les Google Glass auront sûrement révolutionné la vie quotidienne » souligne Olivier Françoise.
Une autre technologie est également en train de s’affirmer : Kinect de Microsoft. Initialement pensée pour les consoles de jeu, cette caméra à deux yeux est décortiquée par des Start-Up qui en proposent déjà des applications concrètes : miroir magique d’essayage, bornes d’interactions clients ou encore analyse des comportements clients en magasin. Ici aussi le ticket d’entrée est relativement faible, ce qui devrait permettre de croiser rapidement cette technologie dans notre quotidien.
Ces deux exemples illustrent bien comment des innovations vont continuer à arriver pour bouleverser notre manière de vivre, de travailler et de consommer, tout comme les smartphones et les tablettes ont pu le faire en seulement quelques années.
Des difficultés pour innover
Néanmoins, même si de nouvelles technologies seront bientôt prêtes, les entreprises, elles, risquent de ne pas l’être. Elles éprouvent en effet beaucoup de difficultés à exploiter toute nouveauté, repoussant sans cesse les projets surtout en ces temps de crises
« Ce retard latent affiché par la plupart des entreprises s’explique de deux manières, » explique Olivier Françoise. Il subsiste d’abord une certaine méfiance et une relative incrédulité quant à la capacité d’une technologie à remettre en question les comportements et donc les avantages concurrentiels. Puis, une fois la transformation devenue indispensable, des difficultés d’ordre structurel surgissent : les entreprises sont souvent sclérosées par une organisation peu souple, hermétique aux nouveaux usages, ainsi que par des systèmes d’informations vieillissants, peu connectés et rigides.
C’est ce qui explique pourquoi, en 2012, c'est-à-dire plus de 15 ans après les débuts du eCommerce, à peine un commerçant sur deux a réussi à mettre en place des synergies click and mortar (comme la consultation en ligne des stocks magasin ou le retrait en magasin d’un achat en ligne), selon une étude Diamart. Après une période d’attentisme jusqu’au milieu des années 2000, nos commerçants ont fini par lancer des programmes de transformation qui ont bien du mal à aboutir.
Anticiper pour rester compétitif
Aussi pour se préparer à l’avenir, les entreprises doivent être proactives et préparer dès aujourd’hui leur transformation. Elles doivent élaborer une vision, par et pour toutes les directions de l’entreprise : à quoi notre entreprise ressemblera dans 3 à 5 ans ? que proposerons-nous ? comment interagirons-nous avec nos clients ? Cette cible est la clé de voûte de la transformation. Une fois consolidée et partagée, elle permettra d’aligner l’ensemble de l’organisation vers les mêmes objectifs.
Elles doivent aussi apprivoiser les technologies - les dirigeants doivent être sponsors de l’innovation et encourager les démarche en mode Lab ou Test & Learn comme l’a fait Casino sur le NFC : essayer la technologie sur un petit périmètre pour bien comprendre ses tenants et aboutissants. Pour cela, il faut accepter d’allouer un minimum de moyens et une certaine liberté d’action à quelques services pour tester des concepts prometteurs. Lors de la généralisation, l’entreprise, qui aura pu anticiper les évolutions informatiques et organisationnelles à effectuer, sera en mesure de mettre en œuvre l’innovation plus rapidement et à moindre coût, ce qui lui donnera un avantage concurrentiel non négligeable.
« Car le déploiement d’une technologie à grande échelle représente souvent un projet très coûteux. Seuls une cible et une validation du concept à petite échelle permettent de mettre en valeur les enjeux sur le long terme pour qu’une fois venu le temps des arbitrages budgétaires le projet ne soit pas reporté. Si nous voulons être au rendez-vous des Google Glass et qu’elles révolutionnent effectivement nos vies, il faut s’y intéresser maintenant et les tester dès que possible. Nos entreprises doivent oser la transformation aujourd’hui sous peine de ne rapidement plus être en mesure de combler un fossé numérique qui s’agrandit chaque jour » conclut Olivier Françoise.
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