A lire sur: http://www.lesechos.fr/opinions/points_vue/0202413380100-les-nouvelles-batailles-qui-attendent-apple-515009.php?xtor=EPR-1500-[idees_debats]-20121128-[s=461370_n=9_c=907_]-1277694[_SDV]@1
Points de vue, de Jules Minvielle
Par Les Echos | 28/11 | 07:00
Télécharger le PDF
La part d'Apple sur le marché des smartphones a atteint 14,9 % au troisième trimestre 2012, contre 16,9 % au trimestre précédent. Selon les estimations publiées par le cabinet de recherche IDC le 1 er novembre dernier, le système d'exploitation Android de Google équipe désormais 75 % des appareils, soit 136 des 182,1 millions de smartphones vendus dans le monde au troisième trimestre. La marque à la pomme, connue pour la fidélité quasi religieuse de ses utilisateurs, les fascinerait-elle moins aujourd'hui ?
Un rapport de Strategy Analytics paru récemment démontre que la loyauté des utilisateurs d'iPhone recule. Ainsi, aux Etats-Unis, ceux prévoyant de rester fidèles à Apple lors de leur prochain achat sont aujourd'hui 88 %, alors que ce chiffre était de 93 % l'an passé. En Europe occidentale, cette proportion plonge de 12 points (de 88 à 75 %). Certes, la chute n'est pas énorme et le nombre de possesseurs d'iPhone continue d'augmenter, mais cette baisse semble être un signe avant-coureur.
Points de vue, de Jules Minvielle
Par Les Echos | 28/11 | 07:00
Télécharger le PDF
La part d'Apple sur le marché des smartphones a atteint 14,9 % au troisième trimestre 2012, contre 16,9 % au trimestre précédent. Selon les estimations publiées par le cabinet de recherche IDC le 1 er novembre dernier, le système d'exploitation Android de Google équipe désormais 75 % des appareils, soit 136 des 182,1 millions de smartphones vendus dans le monde au troisième trimestre. La marque à la pomme, connue pour la fidélité quasi religieuse de ses utilisateurs, les fascinerait-elle moins aujourd'hui ?
Un rapport de Strategy Analytics paru récemment démontre que la loyauté des utilisateurs d'iPhone recule. Ainsi, aux Etats-Unis, ceux prévoyant de rester fidèles à Apple lors de leur prochain achat sont aujourd'hui 88 %, alors que ce chiffre était de 93 % l'an passé. En Europe occidentale, cette proportion plonge de 12 points (de 88 à 75 %). Certes, la chute n'est pas énorme et le nombre de possesseurs d'iPhone continue d'augmenter, mais cette baisse semble être un signe avant-coureur.
D'autant que deux autres
batailles décisives attendent Apple. La première est hautement
symbolique : il s'agit du nombre d'applications disponibles sur le
« store ». Même si une étude d'Adeven a montré qu'une grande partie
d'entre elles n'ont jamais été téléchargées (applications dites
« mortes » ou « zombies »), leur profusion a toujours été un argument
marketing pour Apple. Et, avec les 700.000 applications disponibles sur
Google Play, soit autant que sur l'App Store, les consommateurs ont
aujourd'hui un choix qu'ils n'avaient pas auparavant.
La
seconde se situe également sur le terrain des applications. Après avoir
tenté de se passer de Google pour la cartographie, Tim Cook a dû
présenter ses excuses aux utilisateurs : la nouvelle application Plans,
intégrée par défaut dans les iPhone, présentant de nombreuses erreurs et
approximations qui provoquent des réactions dont Apple n'était pas
coutumier. Il est très surprenant qu'Apple laisse penser, à travers ses
récentes décisions, qu'il n'a pas pris la mesure de la situation. Les
ventes de l'iPad Mini nous diront si le choix était le bon. Mais le
maintien d'un prix élevé, supérieur à la concurrence pour une tablette
de taille similaire, a surpris. C'est dans ce contexte qu'Apple a publié
récemment les nouvelles conditions tarifaires de son App Store,
applicables à certains pays, majoritairement de la zone euro. Principal
enseignement : les tarifs des applications payantes et de l'achat
« in-app » augmentent. La hausse est certes très faible en valeur (de
quelques centimes à quelques euros d'augmentation), mais non négligeable
en proportion (12,5 % en moyenne). Mais, malheureusement, une fois
encore, cette réforme tarifaire aura été réalisée sans concertation avec
les éditeurs. Apple peut-il encore se permettre ce type de décision
dans un contexte de plus en plus concurrentiel ? Pour le moment, les
chiffres parlent d'eux-mêmes : même si la proportion d'iPhones dans le
parc mondial de smartphones diminue, Apple en a vendu 58 % de plus que
l'an dernier à la même période. Les ventes record de l'iPhone 5 ne
laissent pas présager une mort soudaine, loin de là, car, dans le même
temps, les ventes d'iPad ont augmenté de 26 %, même si, là encore, Apple
n'est plus aussi dominateur qu'avant
Apple
est tout à fait conscient que, pour conserver son avance de leader et
ne pas voir le marché qu'il a créé lui échapper, son salut passe par
l'innovation. C'est ce que tous les utilisateurs d'iPhone attendent,
sous peine de rejoindre rapidement la communauté des androïnautes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire