Les experts du domaine semblent tous
s'accorder sur le fait que les MOOCs n'en sont actuellement qu'à leurs
balbutiements, étant donné le potentiel des produits innovants qui
émergent sur le marché.
Depuis l'arrivée du numérique disponible au
plus grand nombre, les méthodes d'apprentissages comme les pratiques
pédagogiques ont été bouleversées par la démocratisation des cours en
ligne, que l'on désigne le plus souvent sous l'acronyme MOOC pour
Massive Open Online Course.
En effet, les frais universitaires n'ont cessé d'augmenter ces
dernières dizaines d'années, et la démocratisation d'un accès gratuit à
des cours numérique s'est proportionnellement diffusée. Mais pour les
différents intervenants présents à
la première journée d'études consacrées aux Moocs en France,
ceci n'est qu'un début. Car en effet, si les MOOCs, qui ont modifié les
systèmes d'accès à l'enseignement, sont eux-mêmes conduits à être
transformés par des outils du web 2.0. Le travail collaboratif, l'open
source et les applications mobiles font partie des services.
Les MOOCs appelés à se diversifier
Ainsi, pour
Mathieu Cisel,
doctorant à l'ENS Cachan et intervenant de l'une des conférences de la
première journée d'études, « les MOOCs sont appelés à se diversifier, et
notamment en direction des applications mobiles. » Mathieu Cisel
indique en effet à L'Atelier que les applications mobiles, qu'elles
fournissent un accès aux cours ou à un
chat, formeraient ainsi
un système podulaire pour les cours en ligne, où au cœur du système
s'adjoindraient de nombreuses fonctionnalités représentées par les
applications mobiles. « Les premières applications mobiles n'étaient pas
spécialement appelées à être utilisées dans le cadre des MOOCs mais, à
l'avenir, il faut s'attendre à ce qu'elles soient de plus en plus
nombreuses. Elles font office d'interface entre les utilisateurs, qu'ils
soient étudiants ou professeurs. » Mais, selon les experts présents, le
mobile n'est pas l'unique signe du changement à venir pour les MOOCs.
Quels modèles ?
A titre d'exemple, « l'open source s'est révélé un outil puissant et
indispensable dans la création de notre MOOC », explique Alberto Abella,
créateur espagnol d'OpenMooc, une plate-forme en ligne créée en
l'espace de sept semaines et qui réunit aujourd'hui 120 000 étudiants.
Et pour sa part,
le Site du Zéro se concentre, quant-à-lui, plutôt sur « un principe semi-collaboratif », explique
Pierre Dubuc,
co-fondateur du Site du Zéro, rencontré lors de la première journée
d'études sur les Moocs en France. Ce site Internet, l'un des pionniers
des cours en ligne en France, rassemble 570 000 utilisateurs pour 15 000
pages de cours. « Le contenu y est créé et diffusé par un socle
certifié d'auteurs, mais n'importe quel utilisateur peut participer à
l'élaboration du cours en faisant remonter des erreurs ou en notifiant
certains approfondissements. » Ce type de travail collaboratif tend vers
un modèle open source, que d'autres initiatives ont pleinement adopté.
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