La prise en compte de la volonté des
étudiants à utiliser leurs propres appareils informatiques permettrait
de réduire les coûts et de recréer un environnement de travail plus
flexible et plus prompt à l'apprentissage.
De plus en plus d'études tentent d'analyser la
manière dont les nouvelles technologies pourraient améliorer
l'apprentissage dans le milieu éducatif. L'
université de Durham
a par exemple proposé de redessiner certaines classes en incorporant
des bureaux tactiles. Or, une telle technique à un coût qui ne peut pour
l'instant pas s'appliquer aux universités qui voient leur budget
diminuer d'une année à l'autre. C'est sur cette difficulté que se sont
concentrées deux professeures du département d'anglais de l'
université de Caroline du Nord,
Susan Miller-Cochran et
DanaGierdowski. Elles ont en effet essayé de créer un
design
prenant à la fois en compte le budget des départements et le souhait
des étudiants d'apporter leurs propres appareils électroniques.
Le BYOD remplace les salles d'informatique
Et pour cela, elles ont simplement tenté l'expérience de réduire de
moitié l'achat de nouveaux ordinateurs dans les salles informatique
réservées aux étudiants en écriture de l'université, et cela, à la
demande de ceux-ci qui souhaitaient en grande majorité apporter leur
propre matériel. Chose qui n'était pour l'instant pas envisageable étant
donné que l'espace de travail des bureaux était relativement réduit à
cause de la place que prenaient les ordinateurs fixes. Et si le
renouvellement des ordinateurs dans ces salles aurait dû avoisiner les
123 000 dollars, il aurait été à l'origine de l'annulation de près de 23
cours du département d'anglais de l'université puisque 90% du budget
alloué sert à rémunérer le personnel.
Économie sur le budget et meilleur apprentissage
Résultat, avec l'économie effectuée, le département d'anglais a eu
l'opportunité d'ajouter de la flexibilité à ces salles en rachetant de
nouveaux bureaux, plus légers et pouvant être déplacés, ainsi que des
projecteurs LCD et des tableaux blancs. Et cela, pour un coût total
s'élevant à 14 500 dollars seulement. Les étudiants interrogés suite à
cette expérience ne s'en plaignent pas. Ils sont en effet 78% à préférer
la nouvelle structure de leur classe. De manière plus précise, ils sont
14% à estimer que cette nouvelle configuration favorise leur
apprentissage, 29% qu'elle y contribue et 23% qu'elle y contribue, mais
seulement en partie. Reste que cela implique d'utiliser à des fins
professionnelles des outils personnels, qui ont un coût. Du coup, la
véritable solution serait peut être plutôt dans un compromis, entre un
partage des frais ou un système d'assurance.
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