L'usage de technologies mobiles
pourraient offrir de belles perspectives économiques aux organismes
publics. Mais encore faut-il qu'elles soient implantées...
Grâce à sa capacité à exploiter la
technologie, le secteur privé américain est parvenu à inventer des
procédés plus efficaces, augmentant ainsi sa croissance de plus de 50%
en 25 ans. A l'inverse, le secteur public, lui, n'a pas su s'adapter aux
nouvelles technologies laissant ainsi un écart se creuser. C'est pour
renverser cette tendance que
Deloitte met en relief, à travers une
étude,
le potentiel des technologies mobiles sur ce secteur. Ces technologies,
capables d'améliorer la communication interne et l'accès à
l'information au sein des organismes publics, pourraient également,
selon le cabinet d’audit et de conseils, accroître considérablement
l'efficacité et la productivité en proposant de mettre à contribution
les citoyens.
Les nouvelles applications mobiles, un gain de temps et d'argent
Ainsi, selon
Rob Frazzini,
directeur de Deloitte Consulting, l'usage d'applications mobiles –
allant de la mise à disposition d'informations basiques sur les services
publics jusqu'à des outils plus intelligents – pourraient permettre «
de
réduire les coûts, d'augmenter la production de travail et d'aider le
gouvernement à surmonter les contraintes temporelles et géographiques
». Ainsi, l'accès à certaines données mobiles pourraient, selon
l'étude, aider les policiers américains à gagner 30 minutes par jour. Et
en présupposant que la moitié des 636 410 officiers des États-Unis n'a
pas encore accès à ce type de technologie, l'adopter permettrait plus
précisément de faire économiser plus de 50 millions d'heures de travail
par an à l’État, soit 1,3 milliard de dollars. De plus, la mise à
disposition d'appareils mobiles pourrait à terme limiter le
renouvellement de postes superflus, économisant ainsi 25 milliards de
dollars.
Un écart qui ne cesse de se réduire
Outre l'augmentation de la productivité, les mobiles peuvent
révolutionner la façon dont les gouvernements interagissent avec les
citoyens qui sont désormais mis à contribution. Parmi les exemples déjà
installés et qui fonctionnent, on retrouve la ville de New York qui a
lancé l'application mobile NYC311. Celle-ci permet aux citoyens de
signaler des problèmes d'incivilités (dégradation, stationnement
gênant...). D'après les estimations, les citoyens auraient permis de
faire économiser collectivement 513 888 heures à la ville, soit 11,3
millions de dollars par an. Autre exemple qui fonctionne mais dans un
tout autre registre, l'introduction d'Ipad dans le sac de vol des
pilotes de la US Air Force, au lieu des papiers et cartes habituels.
Ceux-ci auraient permis d'alléger les avions et les heures de travail
(770 000 dollars de kérosène par an et 22 000 heures). Le rapport montre
cependant que même si 32% de l'effectif fédéral possède les ressources
nécessaires à l'adoption de technologies mobiles, seuls 7% le font
réellement.
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