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Quoi de mieux qu’un contexte d’élection présidentielle pour faire parler les Big Data ? Alors que les Etats-Unis élisent leur prochain président, Microstrategy et SAP, deux cadres du segment de l’analyse des données en volume, recueillies notamment sur les réseaux sociaux, ont décidé d’illustrer les capacités de leur technologie respective en livrant des indicateurs sur l’électorat de chacun des deux candidats, Barack Obama et Mitt Romney. Le Big Data s’invite ainsi dans la campagne électorale, aux côtés des sondages, qui pour le coup prennent un coup de vieux.
« Les observateurs, tout comme les équipes des deux candidats, se reposent encore sur des méthodes classiques et laborieuses lorsque se pose la question de l’indice de popularité des candidats : celles des sondages, généralement menés par téléphone, oubliant du coup les personnes dont le numéro n’est pas référencé », note notre confrère allemand Süddeutsche Zeitung. Une méthode conventionnelle ? Trop. L’analyse des réseaux, et ainsi que celle des Big Data que ces nouveaux média génèrent, viennent ainsi apporter des indices, plus ou moins précis, à partir de données jusqu’alors peu traitées et analysées. Une analyse, qui à l’image d’une discussion de comptoir ou d’un diner, serait révélatrice d’un sentiment de l’électorat, ose notre confrère allemand.
Structurer les campagnes électorales
Au delà des reporting produits par les outils d’analyse de Microstrategy et de SAP, il apparait ainsi que la granularité des informations, plus fine, et l’identification des profils type, plus ciblés, sont davantage mises en relief. En s’appuyant sur sa plate-forme Wisdom, Microstrategy est par exemple parvenu à faire ressortir les préférences (anonymes) des potentiels électeurs d’Obama ou de Romney, en s’appuyant sur leurs actions sur Facebook (comme la fonction « like »). 535 000 « fans » d’Obama et 172 000 « fans » de Romney, tous basés aux Etats-Unis, ont été auscultés. Cette analyse a permis de créer des profils, rapporte en substance MicroStrategy : « où ils vivent, leur âge, ce qu’ils lisent, ce qu’ils regardent, ce qu’ils écoutent ; ce qu’ils mangent et boivent ; où ils sortent ». Pour au final, croiser la masse de données ainsi collectée et opérer des tris pertinents.
Evidemment, tant Microstrategy que SAP voient dans l’analyse des Big Data un outil affuté pour mettre en place des campagnes électorales plus ciblées. Comme par exemple, illustre MicroStrategy, sélectionner un lieu de campagne en fonction de ce qu’apprécient les fans Facebook d’un état particulier (un stade, un bar).
« Sonder » 5 millions de données
Chez SAP, l’approche se veut plus étendue et vise à donner une cartographie des tendances. Un peu à l’image des sondages, certes, mais opérée sur une somme d’informations gigantesque. L’éditeur de Hana, base de données in-memory, socle avec lequel a été réalisée l’analyse, a mis en place un programme de collecte de données en « sondant » 1 100 blogs, 93 plates-formes Internet, Facebook ainsi que 19 autres réseaux sociaux, associés à 350 sites d’informations. Au total, quelque 6 millions de contributions ont été glanées pour Romney, 5 millions pour Obama. « Les annotations sur Internet, comme par exemple sur les blogs, Facebook, Twitter ont évolué ces dernières années pour devenir « mainstream », à tel point que nous pouvons désormais mesurer l’humeur durant une élection », raconte Craig Downing, responsable SAP aux Etats-Unis, chez nos confrères de Süddeutsche Zeitung. Verdict : Obama était devant Romney lors de l’analyse, selon l’éditeur.
De quoi donner des idées aux instituts de sondage, souligne Paul Thurner, un professeur de l’Université de Munich, spécialisé dans la recherche en politique : « La connaissance reste toujours faible quant à la motivation des utilisateurs d’Internet, mais cette analyse logicielle de l’humeur et de l’état d’esprit devrait compléter les traditionnelles études représentatives dans le futur. »
Le 6 novembre 2012 (18:48) - par Cyrille Chausson
Loin des traditionnelles méthodes des instituts de sondage,
l’analyse des Big Data, collectées sur le Web et sur les réseaux
sociaux, s’est invitée dans la campagne présidentielle américaine.
Définition de profils d’électeur, élaboration plus fine de campagne, le
Big Data pourrait devenir un outil efficace dans une élection, en
complément des sondages. SAP et Microstrategy y contribuent.
Quoi de mieux qu’un contexte d’élection présidentielle pour faire parler les Big Data ? Alors que les Etats-Unis élisent leur prochain président, Microstrategy et SAP, deux cadres du segment de l’analyse des données en volume, recueillies notamment sur les réseaux sociaux, ont décidé d’illustrer les capacités de leur technologie respective en livrant des indicateurs sur l’électorat de chacun des deux candidats, Barack Obama et Mitt Romney. Le Big Data s’invite ainsi dans la campagne électorale, aux côtés des sondages, qui pour le coup prennent un coup de vieux.
« Les observateurs, tout comme les équipes des deux candidats, se reposent encore sur des méthodes classiques et laborieuses lorsque se pose la question de l’indice de popularité des candidats : celles des sondages, généralement menés par téléphone, oubliant du coup les personnes dont le numéro n’est pas référencé », note notre confrère allemand Süddeutsche Zeitung. Une méthode conventionnelle ? Trop. L’analyse des réseaux, et ainsi que celle des Big Data que ces nouveaux média génèrent, viennent ainsi apporter des indices, plus ou moins précis, à partir de données jusqu’alors peu traitées et analysées. Une analyse, qui à l’image d’une discussion de comptoir ou d’un diner, serait révélatrice d’un sentiment de l’électorat, ose notre confrère allemand.
Structurer les campagnes électorales
Au delà des reporting produits par les outils d’analyse de Microstrategy et de SAP, il apparait ainsi que la granularité des informations, plus fine, et l’identification des profils type, plus ciblés, sont davantage mises en relief. En s’appuyant sur sa plate-forme Wisdom, Microstrategy est par exemple parvenu à faire ressortir les préférences (anonymes) des potentiels électeurs d’Obama ou de Romney, en s’appuyant sur leurs actions sur Facebook (comme la fonction « like »). 535 000 « fans » d’Obama et 172 000 « fans » de Romney, tous basés aux Etats-Unis, ont été auscultés. Cette analyse a permis de créer des profils, rapporte en substance MicroStrategy : « où ils vivent, leur âge, ce qu’ils lisent, ce qu’ils regardent, ce qu’ils écoutent ; ce qu’ils mangent et boivent ; où ils sortent ». Pour au final, croiser la masse de données ainsi collectée et opérer des tris pertinents.
Evidemment, tant Microstrategy que SAP voient dans l’analyse des Big Data un outil affuté pour mettre en place des campagnes électorales plus ciblées. Comme par exemple, illustre MicroStrategy, sélectionner un lieu de campagne en fonction de ce qu’apprécient les fans Facebook d’un état particulier (un stade, un bar).
« Sonder » 5 millions de données
Chez SAP, l’approche se veut plus étendue et vise à donner une cartographie des tendances. Un peu à l’image des sondages, certes, mais opérée sur une somme d’informations gigantesque. L’éditeur de Hana, base de données in-memory, socle avec lequel a été réalisée l’analyse, a mis en place un programme de collecte de données en « sondant » 1 100 blogs, 93 plates-formes Internet, Facebook ainsi que 19 autres réseaux sociaux, associés à 350 sites d’informations. Au total, quelque 6 millions de contributions ont été glanées pour Romney, 5 millions pour Obama. « Les annotations sur Internet, comme par exemple sur les blogs, Facebook, Twitter ont évolué ces dernières années pour devenir « mainstream », à tel point que nous pouvons désormais mesurer l’humeur durant une élection », raconte Craig Downing, responsable SAP aux Etats-Unis, chez nos confrères de Süddeutsche Zeitung. Verdict : Obama était devant Romney lors de l’analyse, selon l’éditeur.
De quoi donner des idées aux instituts de sondage, souligne Paul Thurner, un professeur de l’Université de Munich, spécialisé dans la recherche en politique : « La connaissance reste toujours faible quant à la motivation des utilisateurs d’Internet, mais cette analyse logicielle de l’humeur et de l’état d’esprit devrait compléter les traditionnelles études représentatives dans le futur. »
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