Dans un livre blanc publié au début du mois d’août, la société de sécurité informatique MacAfee fait la lumière sur une vague mondiale de cyber espionnage sans précédent. Baptisée « Shady RAT », l’opération aurait commencé mi 2006 et touché de très nombreux serveurs et données sensibles.
Avec ce document de 14 pages publié en ligne, MacAfee jette un pavé de plus dans la marre. La société y révèle des détails sur ce qui serait la plus grande attaque sur le web de tous les temps.
En effet, pas moins de 72 entités auraient été infiltrées lors de cette campagne d’espionnage, et ce pendant plus de cinq ans. Parmi les victimes du hacker, l’on peut citer les Nations-Unies, les gouvernements des Etats-Unis, de Taiwan, de l’Inde, du Vietnam ou encore du Canada, mais aussi des grandes entreprises et organisations.
« Même nous, nous avons été surpris par la gigantesque diversité des organisations visées et pris de court par l’audace des auteurs », avoue dans le document Dmitri Alperovitch, vice-président de MacAfee pour les recherches sur les cyber-menaces.
A titre d’exemple, le système informatique du Secrétariat des Nations Unies a été infiltré pendant près de deux ans, entre 2008 et 2010, sans qu’aucune alerte n’ait été donnée. Le CIO (Comité International Olympique), lui, a été visité pendant plus d’un an et demi.
Quid du coupable ? Si le document n’avance pas clairement de nom, la presse et les analystes ont rapidement constaté qu’aucune attaque ne concernait de sites chinois… De là à accuser l’Empire du Milieu d’être à l’origine de Shady RAT, il n’y a qu’un pas que certains n’ont pas manqué de franchir.
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