lundi 29 août 2011

Google et La Martinière se réconcilient autour de la numérisation

par Christophe Auffray, ZDNet France. Publié le jeudi 25 août 2011

Google et La Martinière se réconcilient autour de la numérisationBusiness - Après Hachette Livre, Google signe un accord sur la numérisation et la commercialisation électronique des livres épuisés des éditions de La Martinière-Seuil. Ces dernières renoncent par ailleurs à toutes leurs poursuites contre Google.

Les éditions de La Martinière marchent dans les pas de Hachette Livre. Elles viennent en effet d’officialiser la signature d’un accord avec Google portant sur la numérisation des ouvrages épuisés. Quelques semaines plus tôt, Google et Hachette communiquaient les conditions d’un accord définitif.

Entre Google et La Martinière, les détails de l’accord n’ont pas encore été dévoilés, en particulier concernant les modalités financières. Ce rapprochement porte donc sur la numérisation des ouvrages épuisés de la maison d’édition et leur commercialisation en livres électroniques.

La Martinière/Seuil cesse ses poursuites pour contrefaçon

« Cet accord permet à La Martinière Groupe et à Google de réaffirmer l'importance du droit d'auteur, tout en assurant une juste rémunération des auteurs et des ayants droit » écrivent les deux entreprises dans un communiqué commun.

« Cet accord offre de nouvelles opportunités commerciales à l’éditeur qui pourra par exemple, s’il le souhaite, vendre ses livres sur la plateforme Google Ebooks » ajoute Philippe Colombet, directeur de Google Livres France.

Mais la numérisation n’est pas le seul volet de ce partenariat. En effet, il s'accompagne également de la fin du litige entre Google et La Martinière. Une bonne nouvelle pour le groupe américain qui avait écopé en 2009 d’une condamnation pour contrefaçon.

« C’est donc une nouvelle page qui s’ouvre aujourd’hui dans les relations entre Google et le monde de l’édition, mettant un terme aux actions juridiques entamées par La Martinière Groupe en 2006 » se réjouit Philippe Colombet.

« Au delà de ces accords, nous souhaitons continuer à dialoguer durablement avec le monde de la culture, afin de faciliter l’accès à la connaissance et mettre à disposition des internautes l’immense patrimoine culturel français » écrit-il encore sur le blog français de Google.

Le ministère de la culture tenu à l'écart ?

Une façon pour le cadre d’ouvrir la porte à une conciliation avec les autres éditeurs français toujours en conflit avec Google. En mai, Gallimard, Flammarion et Albin Michel ont assigné la firme pour la numérisation non autorisée de milliers de titres de leurs catalogues. Ils réclament 9,8 millions d'euros de dommages et intérêts.

Pas sûr par ailleurs que l’officialisation d’un nouvel accord entre Google et une maison d’édition française satisfasse le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand. En novembre 2010, il reprochait à mots couverts à Hachette de ne pas l’avoir informé de ses discussions avec Google.

« Les questions de la numérisation et des droits des œuvres indisponibles font l’objet d’un travail commun entre l’ensemble des éditeurs, les auteurs et le ministère de la Culture et de la Communication dans le cadre des Investissements d’Avenir » déclarait le ministre.

Frédéric Mitterrand a accueilli, en mars 2011, avec satisfaction la condamnation aux Etats-Unis de Google Books. Dans un communiqué, il dénonçait le « risque de monopole sur l'exploitation de plusieurs millions d’œuvres protégées, notamment françaises, devenues indisponibles à la vente dans leur version imprimée. »

http://www.zdnet.fr/actualites/google-et-la-martiniere-se-reconcilient-autour-de-la-numerisation-39763289.htm#xtor=EPR-100

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire