A l'occasion du Salon de l'Agriculture, les Victoires
des Agriculteurs 2012 ont distingué plusieurs solutions high tech dont
un service en ligne d'identifications de mauvaises herbes.
Le Salon de l'Agriculture, ses veaux, ses
cochons, son odeur de paille et de fromages, une fenêtre sur les
traditions et le terroir bien français. L'image pittoresque masque une
réalité du secteur agricole certes moins poétique mais largement plus
portée sur l’innovation. Lors de la dernière édition du Salon, les
Victoires des Agriculteurs ont permis de présenter en effet une série de
services numériques destinées à optimiser le pilotage et la gestion des
exploitations. Grand gagnant de la catégorie Pilotage Technique, le
service en ligne Agro-visioFlore du
groupe de fourniture de semences Syngenta. Il s'agit d'un système
élaboré de reconnaissance de mauvaises herbes repérées par l’exploitant
dans ses cultures. L'agriculteur fournit une description de la plante,
soit à l'état de jeune pousse soit de plante adulte, sélectionnant sur
l'interface la forme de la tige, des graines, des feuilles, etc. L'outil
identifie alors la plante avec photos et solutions pour la traiter.
Forte utilisation du GPS
Le producteur d’engrais Yara propose, lui, une application gratuite pour téléphone sous Android destinée à déterminer la quantité d'engrais nécessaire à une culture de colza. L’agriculteur prend en photo un plant et l’envoi sur l’application. Celle-ci analyse l’image et parvient à calculer les besoins en engrais, si besoin il y a. Autre outil conçu pour les cultures, le simulateur de récoltes LG Vision, de Semences LG. L’agriculteur saisit en ligne les informations sur les dates de semis, la variété des grains, la météo locale, le type de sol puis le simulateur propose une date optimale de récolte. Les données peuvent être modifiées (notamment la météo) en cours de route par l’exploitant. "C'est moins nouveau, mais on le sait peu : des GPS servent aussi à piloter une meilleure utilisation du matériel agricole, en identifiant où les engins sont déjà passées et ainsi gagner du temps et du carburant", ajoute Benoît Leygnier, directeur d’étude chez ADquation, société d’études marketing spécialisée dans l’agriculture.Pilotage économique en ligne
Les groupements de coopératives Coop&Tech, à Chartres, ou Noriap, en Picardie, mutualisent des signaux radios destinés aux applications GPS professionnelles des agriculteurs. "Aujourd’hui, les tracteurs, et encore plus les moissonneuses batteuses, sont suréquipés en NTIC, continue Benoît Leygnier. On peut tout piloter depuis les écrans en cabine : gérer la quantité de semences, d’engrais, etc." D'autres outils, accessible sur Internet, sont dédiés à la gestion économique des exploitations. La FDSEA de la Marne était lauréate aux Victoires des Agriculteurs pour son Bureau de l’Entrepreneur, un éventail de services en extranet : documentation, paie, comptabilité, aide à la décision, etc. Des équipements et des outils qui concernent cependant surtout les grosses exploitations. "Les Etats-Unis sont bien plus avancés que nous. En France, il y a encore 30% des agriculteurs qui n’utilisent pas le Web dans une optique professionnel" nuance Benoit Leygnier.En savoir plus
http://www.atelier.net/trends/articles/secteur-agricole-lieu-high-tech-de-linnovation
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire