L'action flambe de plus de 7 % à la Bourse de Londres. Après avoir émis deux avertissements sur ses résultats en fin d'année, le numéro trois européen des services informatiques a adressé aux investisseurs un message un peu plus rassurant sur l'exercice en cours, notamment au niveau de la rentabilité.
La situation est finalement moins pire que prévue
chez Logica. Et il n'en fallait pas plus pour ravir les investisseurs.
En fin d'après-midi, l'action du groupe anglo-néerlandais bondissait de
plus de 7 % à la Bourse de Londres, après la publication de ses
résultats annuels et la présentation de perspectives, sinon
encourageantes, du moins en ligne avec le reste de l'industrie en
Europe.
Le numéro trois européen des
services informatiques avait créé la (mauvaise) surprise en décembre en
émettant un deuxième avertissement sur ses résultats en l'espace d'un
mois, faisant plonger l'action de 17 % en Bourse. Dans la foulée, le
groupe avait annoncé, dans un contexte de ralentissement économique, un
important plan de restructuration et la suppression de 1.300 emplois en
Europe (sur des effectifs totaux de 41.800 personnes). « L'année 2011 a été plus difficile que ce nous avions prévu »,
rappelle Andy Green, le PDG de Logica. Les comptes annuels font état de
cette dégradation de l'activité. La hausse du chiffre d'affaires s'est
limitée à 4 % en 2011, à 3,95 milliards de livres sterling (4,7
milliards d'euros). Et le résultat opérationnel, plombé par les charges
de restructuration, a été divisé par quatre, à 55 millions de livres.
La locomotive française
Sur
son principal marché, la France, les performances se sont néanmoins
révélées satisfaisantes. En croissance de 7 % en 2011, l'activité est
restée soutenue sur la fin de l'année, avec notamment la signature d'un
contrat de sept ans avec le gouvernement pour la mise en place de la
plate-forme Etalab sur les données publiques. La filiale française a
également tiré la rentabilité du groupe à la hausse, avec une marge
opérationnelle en légère augmentation, à 8,5 % des revenus. « L'année 2012 promet d'être à nouveau satisfaisante en France, confie Andy Green, même si le rythme pourrait ralentir dans le secteur public avec les élections ».
Le
chantier prioritaire de la SSII restera cette année de restaurer la
rentabilité de ses filiales au Benelux, en Suède et au Royaume-Uni. Le
plan de restructuration qui cible principalement ces trois zones
géographiques y contribuera, et devrait permettre à Logica d'atteindre
son objectif de marge opérationnelle de 6,5 % en 2012. Le chiffre
d'affaires devrait en revanche rester stable (entre -2 % et + 2 % de
croissance). « La situation s'est très légèrement améliorée par rapport au mois de décembre. Mais l'environnement reste très incertain », admet Andy Green
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