Si certaines pratiques de consommation
collaborative sont déjà bien adoptées par les Français, d’autres
commencent tout juste de décoller, laissant penser que la France a
encore du chemin à parcourir dans ce domaine.
Un Français sur deux aurait emprunté au moins un produit au cours des 12 derniers mois, selon une récente
étude
publiée par Lobsoco. Parallèlement, toutes les semaines ou presque se
crée en France une nouvelle plate-forme de consommation collaborative,
du stockage entre particuliers au partage de bureaux en passant par des
repas conviviaux. Mais ce dynamise collaboratif ne se cantonne pas à la
consommation collaborative. En effet, la production contributive, le
financement participatif et l’open gouvernance en font également partie.
Et si la France est globalement à la pointe de l’économie
collaborative, il existe pourtant des inégalités dans le développement
de chaque modèle.
A quoi ressemble l’écosystème français de l’économie collaborative?
« En France, il y existe un vrai écosystème qui s’est créé autour de l’échange des biens et des services » reconnaît
Antonin Léonard, co-fondateur de
Oui Share Fest,
le premier événement européen dédié à l’économie du partage. Deux
secteurs par ailleurs se démarque dans le domaine. Tout d'abord dans le
secteur automobile, les entreprises françaises comme
Blablacar ou bien
Drivy
ont déjà rencontré des succès européens et se développent maintenant à
l'international. En outre, du point de vue du secteur du tourisme, la
France est le deuxième plus gros marché d’Airbnb, le réseau mondial de
location des vacances. A côté de cela, le financement participatif et la
production contributive sont encore à leurs balbutiements. A l’image du
partenariat récent entre Quirky.com et Auchan,
les grandes entreprises commencent seulement à intégrer les idées des
consommateurs dans la conception des produits. Mais malgré un
environnement réglementaire plus complexe qu’aux États-Unis, près de 37%
de Français se disent toutefois prêts à investir sur un site comme
KissKissBankBank ou Ulule. « Les plate-formes du financement
participatif sont des entreprises qui s’inscrivent dans la durée »
analyse-t-il.
Les décideurs publiques, un acteur non négligeable
Le dernier volet de l’économie participative consiste à faire
participer les citoyens dans la prise des décisions publiques. Lors de
l’événement
Le Web
qui s’est tenu le 5 et le 6 à Londres, nombreux ont évoqué la nécessité
de réunir ensemble les entrepreneurs, les citoyens et les décideurs
locaux autour des enjeux de la ville future. Avec le premier
forum national sur l’économie collaborative,
la ville de Bordeaux se positionne en tant que leader dans
l’accompagnement local de ce mouvement. « Il y a une vraie prise de
conscience de la portée du modèle de la part du gouvernement » commente
Antonin. « Il est temps de retisser les liens sociaux au sein d’une
ville grâce à ce dynamise. Au final, pourquoi ne pas réfléchir aux
villes collaboratives ? » conclut-il.
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