mercredi 12 juin 2013

Acheter du Cloud sans la DSI : c’est trop cool !

A lire sur:  http://www.zdnet.fr/actualites/acheter-du-cloud-sans-la-dsi-c-est-trop-cool-39791300.htm

Décisions IT : Le Cloud computing sous le manteau est une réalité. Selon une étude de VMware, 75% des DSI y verraient un progrès pour l’entreprise et 56% une solution aux lacunes de la fonction IT. Fantastique alors ? Pour les vendeurs oui, sans doute moins pour les acheteurs.
« 75% des DSI français comprennent les avantages pour les utilisateurs des services en mode cloud acquis sans leur permission ». C’est une étude commandée par VMware à Vanson Bourne qui l’affirme.
Et non seulement, les DSI comprennent cette pratique du « shadow IT » ou « covert cloud », mais en plus 48% d’entre eux n’hésitent pas à la saluer, estimant ainsi que « ces services et produits cloud achetés sans leur accord contribuent à la croissance et à l’innovation de l’entreprise. »
La DSI finalement à sa juste place ?
Ces DSI, ils n’iraient pas jusqu’à encourager la pratique tout de même ? A la lecture des résultats de cette enquête, on se le demande… Voilà de quoi déculpabiliser les directions métiers. A quoi bon s’embarrasser de l’avis, finalement très négligeable, du DSI, cet éternel rabat-joie et empêcheur de "clouder" en rond. Et d’ailleurs, pourquoi même s’embarrasser du DSI, tout court ?
Les conclusions et résultats de l’étude, dans leur formulation, laissent parfois songeur. « 39% des DSI en Europe pensent que les dépenses en services de cloud externalisées sont inévitables du fait de leur incapacité à répondre à certaines demandes des différents services de l’entreprise » relève par exemple VMware en guise de justification.
Ou encore : « Pour 56% des DSI français ils [Ndlr : services et produits cloud achetés sans leur accord] fournissent aux salariés une solution dont ils ne disposent pas au sein de leur service informatique ».
L'alibi est-il suffisamment solide ? On peut en douter. D'abord car la DSI n’a jamais eu comme prérogatives de tout contrôler, d’être impliquée dans chaque décision ayant trait de près ou de loin à l’IT, ni non plus de tout fournir en interne. Et d’ailleurs, elle n’a pas attendu l’arrivée des solutions Cloud pour externaliser.
Métiers, attention à l'explosion de vos budgets
Alors, un directeur commercial, par exemple, a-t-il intérêt à se tourner vers un prestataire plutôt qu’à, au minimum, consulter sa DSI ? Avec la première option « il verra ses budgets exploser » répond le DOSI du PMU, Christophe Leray, interrogé sur le sujet à l’occasion d’une conférence de l’EBG. Ce dernier défend, entre autres, le rôle de médiateur de la fonction SI entre le métier et les prestataires.
Pas question néanmoins pour lui de tancer une direction métier qui prendrait une telle initiative. « La première réaction consiste à interroger et m’interroger sur les raisons pour lesquelles l’IT interne n’a pas été en mesure de répondre à ce besoin ou d’être sur la vague au moment où il le fallait » commente Christophe Leray.
« Le métier est sans doute démarché avant nous. Mais normalement, si on fait bien notre travail et si les équipes sont proches des métiers, cela n’arrive pas [Ndlr : achats à l’insu de la DSI]. Et notre mission, c’est de les accompagner » estime quant à elle Cécile Botalla, DSI de la Mutuelle Générale.
La DSI en médiateur et conseiller technique
Chez le pure player de la pièce auto sur Internet, Oscaro, pas question non plus de crier au loup. « Le shadow IT, j’y suis plutôt favorable. Mais attention, il faut tout de même que cela communique bien et que les impacts soient maîtrisés […] Il ne faut pas que nous soyons propriétaire de l’informatique, mais un vrai partenaire. Et dès lors, ils [les métiers] se tourneront naturellement vers nous » juge son DSI, Xavier Courchinoux.
Mais la DSI n’est pas la seule fonction à avoir un rôle dans l’achat de services Cloud, et plus globalement de prestations IT. La direction des achats peut aussi être impliquée dans les négociations avec les fournisseurs.
« On oublie trop souvent d’autres acteurs. Il y a les achats et le juridique. Le Cloud introduit un changement fort : ce n’est plus l’IT qui mène les projets, et ce n’est pas tout à fait le métier qui les mène. Mais cela devrait être une équipe complète comprenant le métier, en pilote, l’IT, l’achat et le juridique » milite le responsable de la stratégie achats informatiques de la SNCF, Olivier Bono.

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