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Avec une demande provenant des patients, toujours
plus d'outils orientés santé 2.0 voient le jour sur tablette, smartphone
ou Internet. Une impulsion donnée à l'innovation qui reste souvent à
attribuer aux startups.
Interview de Pascal Lardier, Directeur International de Health 2.0, rencontré à l’occasion du Health 2.0 Europe qui a lieu à Berlin du 6 au 7 novembre 2012.
L’Atelier : D’un point de vue technologique, quelles sont les tendances émergentes à venir dans le secteur de la santé ?
Pascal Lardier : Les tendances ne sont pas forcément les mêmes aux quatre coins du monde. Je ne veux pas comparer l’Europe aux Etats-Unis car je pense que ce n’est pas une question de vitesse. Il y a des choses que nous mettrons plus rapidement en place que les Américains car notre système plus centralisé le permettra. Toutefois, il y en a qui sont assez similaires. Prenons par exemple la gestion de la maladie chronique à qui l’ont peut attribuer 70% des dépenses d’un système de santé. On voit beaucoup d’outils sortir pour aider les patients à gérer leurs propres conditions. Pour un diabétique, cela peut être un outil qui rappelle de se piquer et calcule son taux de glucose et d’insuline. Cela peut s’étendre aussi à la santé mentale comme la schizophrénie ou la bipolarité avec un outil qui aide à tenir un agenda de ses humeurs. Ce sont des outils qui aident le patient, mais qui ne remplaceront jamais le médecin.
Tout cela concerne les capteurs physiologiques, mais on voit également pas mal d’outils qui fonctionne sur des mécanismes communautaires?
Tout à fait, les communautés de patients, ce n’est pas quelque chose de tout nouveau. Il y a du mouvement quand même. En France, il y a des plateformes comme entrepatients qui viennent de se lancer et qui sont intéressantes. Ce que l’on observe surtout, c’est une convergence des informations entre les communautés de patients, les communautés de médecins et toute l’information médicale qui peut être disponible sur le web. Le problème aujourd’hui, ce n’est pas tant de trouver l’information, mais plutôt de la filtrer, car il y en a pléthore et de trouver ce qui concerne le malade.
Qui conduit l’innovation dans le secteur ? Est-ce que ce sont les grands groupes ou plutôt les startups ?
Les startups représentent le gros de l’innovation. Les grands groupes sont moins connus pour leur aspect créatif. Ils aident au niveau financier et achètent ces startups à un moment pour les intégrer dans leur panoplie d’outils. Je pense que toute l’innovation va venir des gens qui travaillent dans leur garage, qui n’ont pas beaucoup de moyens. Ce qui est en train de se passer avec la santé 2.0, cela me rappelle beaucoup ce qu’il s’est passé avec le .com.
Du point de vue de l’investissement, il y a une avance des Etats-Unis par rapport à l’Europe pour l’instant. Il y a des mécanismes d’investissement qui sont bien huilés outre-Atlantique. Que cela parte de la petite entreprise qui n’a pas encore un projet mais une idée, on a déjà les « angels investors ». Ensuite l’idée est plus aboutie, la jeune pousse peut aller voir des « ventures capitalists » et ensuite la porte est ouverte aux autres investisseurs. En Europe, il y a des choses qui commencent à se mettre en place du point de vue de l’investissement, mais nous ne sommes pas encore tout à fait là.
Interview de Pascal Lardier Health 2.0 Europe à Berlin by L Atelier
L’Atelier : D’un point de vue technologique, quelles sont les tendances émergentes à venir dans le secteur de la santé ?
Pascal Lardier : Les tendances ne sont pas forcément les mêmes aux quatre coins du monde. Je ne veux pas comparer l’Europe aux Etats-Unis car je pense que ce n’est pas une question de vitesse. Il y a des choses que nous mettrons plus rapidement en place que les Américains car notre système plus centralisé le permettra. Toutefois, il y en a qui sont assez similaires. Prenons par exemple la gestion de la maladie chronique à qui l’ont peut attribuer 70% des dépenses d’un système de santé. On voit beaucoup d’outils sortir pour aider les patients à gérer leurs propres conditions. Pour un diabétique, cela peut être un outil qui rappelle de se piquer et calcule son taux de glucose et d’insuline. Cela peut s’étendre aussi à la santé mentale comme la schizophrénie ou la bipolarité avec un outil qui aide à tenir un agenda de ses humeurs. Ce sont des outils qui aident le patient, mais qui ne remplaceront jamais le médecin.
Tout cela concerne les capteurs physiologiques, mais on voit également pas mal d’outils qui fonctionne sur des mécanismes communautaires?
Tout à fait, les communautés de patients, ce n’est pas quelque chose de tout nouveau. Il y a du mouvement quand même. En France, il y a des plateformes comme entrepatients qui viennent de se lancer et qui sont intéressantes. Ce que l’on observe surtout, c’est une convergence des informations entre les communautés de patients, les communautés de médecins et toute l’information médicale qui peut être disponible sur le web. Le problème aujourd’hui, ce n’est pas tant de trouver l’information, mais plutôt de la filtrer, car il y en a pléthore et de trouver ce qui concerne le malade.
Qui conduit l’innovation dans le secteur ? Est-ce que ce sont les grands groupes ou plutôt les startups ?
Les startups représentent le gros de l’innovation. Les grands groupes sont moins connus pour leur aspect créatif. Ils aident au niveau financier et achètent ces startups à un moment pour les intégrer dans leur panoplie d’outils. Je pense que toute l’innovation va venir des gens qui travaillent dans leur garage, qui n’ont pas beaucoup de moyens. Ce qui est en train de se passer avec la santé 2.0, cela me rappelle beaucoup ce qu’il s’est passé avec le .com.
Du point de vue de l’investissement, il y a une avance des Etats-Unis par rapport à l’Europe pour l’instant. Il y a des mécanismes d’investissement qui sont bien huilés outre-Atlantique. Que cela parte de la petite entreprise qui n’a pas encore un projet mais une idée, on a déjà les « angels investors ». Ensuite l’idée est plus aboutie, la jeune pousse peut aller voir des « ventures capitalists » et ensuite la porte est ouverte aux autres investisseurs. En Europe, il y a des choses qui commencent à se mettre en place du point de vue de l’investissement, mais nous ne sommes pas encore tout à fait là.
Interview de Pascal Lardier Health 2.0 Europe à Berlin by L Atelier
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