Débat - Les études sur l'adoption de cette technologie sans fil pour effectuer des achats depuis un smartphone sont assez contradictoires.
2012 sera-t-elle enfin l'année du décollage du NFC ? On vous répète la même chose chaque année mais cette fois, il semble que tous les éléments soient réunis. D'un côté, les opérateurs, les banques, les commerçants, les géants du Web lancent des services dédiés (Google Wallet, Orange Cityzi...), de l'autre, les fabricants multiplient les terminaux dédiés.
Mais quelle est l'attente des consommateurs ? Sur ce point, les avis sont partagés si on en croît des études assez contradictoires. Ainsi, selon l'enquête « Mobile Point-of-Sale and NFC Survey », commanditée par Honeywell auprès d’Harris Interactive en décembre 2011, 97 % des répondants ont affirmé que le NFC les influencerait considérablement lors de leur prochain achat de téléphone mobile.
Mieux, 47 % des personnes interrogées se sont dites intéressées par l’utilisation d’un smartphone doté de la fonction NFC pour effectuer des transactions de paiement. 47 % ont exprimé leur intérêt quant à l’utilisation de leur smartphone pour comparer des prix ou consulter des évaluations de produits et ainsi s’assurer d’acheter ceux les plus adaptés à leurs propres besoins.
Marché de niche
De plus, pendant leur shopping, 19 % des clients ont déjà scanné des articles à l’aide de leur smartphone pour éviter de passer aux caisses traditionnelles et ainsi gagner du temps lors du paiement. 34 % aimeraient bien échanger des bons de réduction mobiles au moyen d'un smartphone pour obtenir des ristournes sur leurs achats. .
Des résultats positifs qui tranchent avec une étude l’Ifop avec Wincor-Nixdorf couvrant les consommateurs français. Malgré les bons retours des expérimentations à grande échelle lancées à Nice notamment, 64% des personnes interrogées se sont déclarées "assez" voire "très" opposées à l’utilisation d’une technologie sans contact avec leur téléphone pour régler un achat.
75% sont "assez" voire "très" opposées à ne plus utiliser le code de carte bancaire pour les paiements de moins de 20 euros. La méfiance est donc de mise.
En revanche, 69% des sondés seraient prêts à remplacer le code de leur carte bancaire par la lecture de leur empreinte digitale. "Les Français se montrent assez réservés et ne se prononcent en faveur des changements que lorsqu’ils ne mettent pas en péril, voire renforcent, la sécurité des transactions", constate l’étude.
Le problème est aussi que le NFC est trop souvent uniquement perçu comme une technologie de paiement. "La vraie révolution des paiements mobiles ne vient pas de l’utilisation d’une technologie donnée mais de la capacité des acteurs à réinventer de nouveaux produits et services en ajoutant des bénéfices clients, avant et après la transaction", nous expliquait Thomas Husson, analyste au sein du cabinet d'études et de conseil Forrester Research.
"La capacité à offrir des services plus contextualisés et plus personnalisés (accès à l’information produit en magasin, coupons mobiles…) aux consommateurs pour les inciter à découvrir de nouvelles offres ainsi que la possibilité d’intégrer des offres de fidélisation sur un portefeuille numérique peuvent changer la donne".
"D’autres usages apparaitront sans doute avant dont notamment la possibilité de partager des données / contenus entre terminaux (à la manière du bluetooth). Ce type de services ne nécessite pas d’infrastructure NFC et peut donc émerger plus rapidement, au fur et à mesure de la croissance du parc de terminaux compatibles. RIM a déjà annoncé des services en ce sens avec son Blackberry Tag", poursuit-il.
Aux éditeurs et aux opérateurs d'être imaginatifs pour ne pas cantonner le NFC à un marché de niche.
http://www.businessmobile.fr/actualites/nfc-une-vraie-appetance-des-consommateurs-ou-pas-39768257.htm#xtor=EPR-10010
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