Une étude publiée récemment analyse la
part prépondérante du secteur des hautes technologies dans la création
totale d’entreprises et d’emplois aux Etats-Unis.
Sur les trente dernières années, le secteur
des hautes technologies a vu se créer 23% d’entreprises en plus que la
moyenne du privé. Ce chiffre monte par ailleurs à 48% si l’on ne
considère que les entreprises des technologies d’information et de
communication (TIC). Il s’agit de quelques-unes des observations
principales révélées par le
rapport
publié en août par Engine et la fondation Kauffman. Les entreprises de
ce secteur font aussi mieux que les autres en matière de création
d’emplois. En effet, celles avec un taux élevé de travailleurs en
sciences, technologie, ingénierie ou mathématiques ont un taux de
création d’emplois de 1,8%. Le rapport explique en partie cela par la
dynamique « up-or-out » présente dans ces entreprises, c’est-à-dire soit
un échec rapide après la création de ces dernières, soit au contraire
une forte croissance et donc des embauches.
La création d’emplois augmente après les premières années
De manière générale, même dans le cas d’une réussite, la création
d’emplois met quelques années à décoller en moyenne : en effet, la
création nette est atténuée par les échecs d’autres jeunes entreprises.
Toutefois, d’après l’étude, dans ce secteur, la croissance des jeunes
entreprises réussissant suffit à faire plus que compenser les échecs des
autres. Ce qui n’est pas le cas dans les autres secteurs ou la création
d’emplois dans les premières phases de développement d’une entreprise
ne compense pas les pertes. Et la différence entre le domaine des hautes
technologies et les autres se creuse également une fois ces premières
phases de développement passées. En effet, le taux de création d’emplois
une fois la phase développement dépassée est égale à plus du double que
celui des autres secteurs. Cette situation favorable se reflète dans le
niveau d’emploi des hautes technologies et des TIC, bien supérieur à
celui du privé dans son ensemble.
Un secteur qui s’implante différemment
De plus le domaine high-tech a de fortes retombées locales puisqu’il
représente à lui seul 60% des dépenses privées en Recherche et
Développement. Pour preuve de ces retombées, il a été remarqué que sur
le long terme la création d’un poste dans ce secteur des high-techs
était associée à quatre autres dans les services de l’économie locale.
Si les entreprises cherchent souvent à s’implanter dans des hubs
technologiques ou des grandes villes, la croissance des startups
high-tech ou des TIC a été plus forte dans les régions à faible densité.
Ceci alors que c’est l’inverse qui se produit pour les entreprises des
autres secteurs. Quand il s’agit de se positionner dans des petites
villes, les startups high-tech privilégient celles où il y a des
activités aérospatiales ou du domaine de la défense, ou bien celles où
se trouvent des centres de recherches universitaires importants.
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