A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/4g-les-operateurs-virtuels-devront-attendre-39794162.htm
Stratégie : L'annonce de la signature
d'un accord entre Bouygues Telecom et Virgin Mobile ne veut pas dire
que la 4G sera prochainement proposée par les opérateurs virtuels.
D'ailleurs, y-a-t-il urgence ?
On le sait, la 4G
est un enjeu crucial pour les opérateurs de réseau confrontés à une
baisse importante de leurs chiffres d'affaires suite à l'arrivée de Free
Mobile. L'objectif est de "recréer de la valeur", litanie répétée à
l'envi par Bouygues Telecom, Orange et SFR qui voient le très haut débit
comme le Messie. Ce qui reste à prouver.
C'est donc fort logiquement que ces acteurs entendent conserver une sorte d'exclusivité sur cette technologie. Pour autant, leurs licences respectives les obligent à proposer des offres de gros à leurs clients opérateurs virtuels afin qu'ils proposent eux aussi et au plus vite des offres 4G.
Avec une croissance stoppée nette par l'arrivée de Free Mobile, les MVNO ont cruellement besoin de nouveaux leviers de croissance, notamment la 4G, comme l'a récemment rappelé l'Autorité de la concurrence.
Le tout récent accord entre Bouygues Telecom et Virgin Mobile laisserait donc croire que les trois grands ont mis de l'eau dans leur vin. Il n'en est rien. Si Virgin Mobile a obtenu un tel accord, c'est d'abord grâce à la taille de son parc de clients (1,8 million environ) mais il ne s'agit pas de se lancer au plus vite.
Interrogé par nos solins, le MVNO indique que des annonces seront faites avant Noël avant un lancement probable début 2014. "Il y a encore un travail technique à réaliser", explique-t-on. La question est plutôt de savoir si Bouygues Telecom n'a pas imposé ce délai.
"Négociations âpres"
Car d'un côté, la location du réseau 4G pourrait générer une manne financière conséquente, une manne qui serait bienvenue au moment où les résultats de l'opérateur sont en forte baisse.
Mais ce ballon d'oxygène ne produirait ses effets qu'à court-terme. La 4G est un avantage concurrentiel fort face aux marques low cost ou aux MVNO qui en sont dépourvus. Leur ouvrir immédiatement la porte entraînera immédiatement une guerre des prix qui détruira en quelques mois la stratégie des opérateurs de réseau qui s'orientent plutôt vers des hausse de tarifs, justifiées par exemple par des nouveaux services ou des enveloppes data plus importantes.
Le maintien d'un délai, le plus long possible ?, demeure bien l'objectif des détenteurs de licences 4G. "Je veux qu'Orange conserve un avantage exclusif en matière de 4G et je ne veux pas, au moins dans un premier temps, partager cette exclusivité. Ensuite, je ne ferme aucune porte", commentait il y a peu Stéphane Richard, patron d'Orange.
Cette résistance nous a été confirmée par Gilles Brunschwig, directeur général de Futur Telecom (réseau de SFR) qui confie "pour le moment, ça bloque". Même tonalité de la part de David Charles, patron de Prixtel (réseau de SFR également) qui évoque des "négociations âpres" avec son fournisseur alors que la proposition d'une offre de gros constitue "une contrainte" pour eux.
Pour autant, y-a-t-il vraiment urgence pour les MVNO ? Pas vraiment, répond David Charles : "Pour nous, la 4G c'est du moyen terme, pour le moment, ce ne sont que des annonces et du marketing, la couverture est quasi-nulle, la techno n'est pas stable et la pénétration sera lente. Attendons que les usages se développent pour faire de vraies propositions d'ici 18 mois par exemple. La guerre pour nous, ce n'est pas la 4G".
Le responsable est néanmoins conscient des risques : "ça pèsera en effet sur notre business car les opérateurs de réseau misent tout sur la 4G pour amplifier la différenciation mais ils nous racontent une belle histoire qui n'existe pas".
En attendant, quelle est la marge de manoeuvre des MVNO pris en tenaille entre les opérateurs de réseau et leurs marques low cost ? L'innovation commerciale. Prixtel affirme que sa stratégie de segmentation lui a permis d'accroitre sa base clients de 65% cette année.
Quant à Virgin Mobile, il mise aujourd'hui sur une offre originale associant un smartphone prêté et une large enveloppe data à prix cassé pour reprendre la main. Pour le premier MVNO français, la 4G n'est pas non plus une priorité à court terme.
C'est donc fort logiquement que ces acteurs entendent conserver une sorte d'exclusivité sur cette technologie. Pour autant, leurs licences respectives les obligent à proposer des offres de gros à leurs clients opérateurs virtuels afin qu'ils proposent eux aussi et au plus vite des offres 4G.
Avec une croissance stoppée nette par l'arrivée de Free Mobile, les MVNO ont cruellement besoin de nouveaux leviers de croissance, notamment la 4G, comme l'a récemment rappelé l'Autorité de la concurrence.
Le tout récent accord entre Bouygues Telecom et Virgin Mobile laisserait donc croire que les trois grands ont mis de l'eau dans leur vin. Il n'en est rien. Si Virgin Mobile a obtenu un tel accord, c'est d'abord grâce à la taille de son parc de clients (1,8 million environ) mais il ne s'agit pas de se lancer au plus vite.
Interrogé par nos solins, le MVNO indique que des annonces seront faites avant Noël avant un lancement probable début 2014. "Il y a encore un travail technique à réaliser", explique-t-on. La question est plutôt de savoir si Bouygues Telecom n'a pas imposé ce délai.
"Négociations âpres"
Car d'un côté, la location du réseau 4G pourrait générer une manne financière conséquente, une manne qui serait bienvenue au moment où les résultats de l'opérateur sont en forte baisse.
Mais ce ballon d'oxygène ne produirait ses effets qu'à court-terme. La 4G est un avantage concurrentiel fort face aux marques low cost ou aux MVNO qui en sont dépourvus. Leur ouvrir immédiatement la porte entraînera immédiatement une guerre des prix qui détruira en quelques mois la stratégie des opérateurs de réseau qui s'orientent plutôt vers des hausse de tarifs, justifiées par exemple par des nouveaux services ou des enveloppes data plus importantes.
Le maintien d'un délai, le plus long possible ?, demeure bien l'objectif des détenteurs de licences 4G. "Je veux qu'Orange conserve un avantage exclusif en matière de 4G et je ne veux pas, au moins dans un premier temps, partager cette exclusivité. Ensuite, je ne ferme aucune porte", commentait il y a peu Stéphane Richard, patron d'Orange.
Cette résistance nous a été confirmée par Gilles Brunschwig, directeur général de Futur Telecom (réseau de SFR) qui confie "pour le moment, ça bloque". Même tonalité de la part de David Charles, patron de Prixtel (réseau de SFR également) qui évoque des "négociations âpres" avec son fournisseur alors que la proposition d'une offre de gros constitue "une contrainte" pour eux.
Pour autant, y-a-t-il vraiment urgence pour les MVNO ? Pas vraiment, répond David Charles : "Pour nous, la 4G c'est du moyen terme, pour le moment, ce ne sont que des annonces et du marketing, la couverture est quasi-nulle, la techno n'est pas stable et la pénétration sera lente. Attendons que les usages se développent pour faire de vraies propositions d'ici 18 mois par exemple. La guerre pour nous, ce n'est pas la 4G".
Le responsable est néanmoins conscient des risques : "ça pèsera en effet sur notre business car les opérateurs de réseau misent tout sur la 4G pour amplifier la différenciation mais ils nous racontent une belle histoire qui n'existe pas".
En attendant, quelle est la marge de manoeuvre des MVNO pris en tenaille entre les opérateurs de réseau et leurs marques low cost ? L'innovation commerciale. Prixtel affirme que sa stratégie de segmentation lui a permis d'accroitre sa base clients de 65% cette année.
Quant à Virgin Mobile, il mise aujourd'hui sur une offre originale associant un smartphone prêté et une large enveloppe data à prix cassé pour reprendre la main. Pour le premier MVNO français, la 4G n'est pas non plus une priorité à court terme.
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