Une scène entrepreneuriale en pleine
ébullition, un afflux important des investissements étrangers, une
population hyper-connectée, au sens des affaires accru. Hong Kong a
presque tout pour devenir le premier centre technologique d’Asie.
Avec une communauté d’entrepreneurs
high-tech ambitieux et une population hyper-connectée d’hommes
d’affaires au profil international, Hong Kong est devenu dans l’espace
de deux ans un véritable centre technologique qui aurait l’un des plus
grands potentiels de croissance en Asie. Dans une
infographie commisionnée par l’équipe de
HotelClub.com et réalisée par une designer anglaise,
Ally Biring,
on découvre que la ville de Hong Kong a vu monter un nombre exponentiel
de startups : environ 150 000 nouvelles entreprises y ont été créés en
2011, la plaçant même devant la ville de New York (65 000). Entre 2009
et 2012, le nombre d’inscrits au programme d’Accelerator HK,
l’incubateur de référence, est passé de 6 à plus de 5000, témoignant
d’un dynamisme exceptionnel. Jusqu’au point que l’un des fondateurs d’
Accelerator HK,
Paul Orlando la compare à New York de 2008, lorsque la scène entrepreneuriale de la grosse pomme ne faisait que commencer.
Les secrets d’une ville
Les raisons qui expliquent ce phénomène sont nombreuses. Au premier
abord, le pourcentage de la population qui a accès à l’Internet (90% à
Hong Kong) dépasse largement celui de Pékin (72%) ou de Shanghai
(66,2%). Il en de même pour les mobiles : tandis qu’un Hongkongais en
moyenne possède plus que 2 téléphones portables, ce chiffre tombe à 81%
en Chine continentale. Par ailleurs, durant les 12 derniers mois, le
nombre d’espaces de co-working a augmenté de plus de 100 fois. A cela
s’ajoute la présence de la cyber-muraille, la fameuse censure en ligne
dont les entrepreneurs de la Chine continentale sont victimes. De
surcroît, le gouvernement local encourage la tenue de meetings
professionnels et offre beaucoup de facilité administrative aux
entrepreneurs. Il suffit également de deux jours pour ouvrir un compte
en banque ou enregistrer une nouvelle entreprise, alors qu’à Pékin ou à
Shanghai, il faut généralement plus de deux mois. Tous ces avantages ont
attiré l’attention des investissements étrangers. Depuis 2010, 18
entreprises high-tech chinoises sont sorties de Wall Street pour
rejoindre la bourse de Hong Kong.
Qu’est ce qui risque de freiner son développement ?
Néanmoins, la communauté d’entrepreneurs hongkongaise est confrontée à
un certain nombre d’obstacles non-négligeables. A commencer par le prix
de l’immobilier difficilement abordable. En 2013, le loyer mensuel est
en moyenne de 30% supérieur au celui de New York. En deuxième lieu, les
startups auront du mal à s’agrandir à cause du marché local (7 millions
de population) nettement plus petit que celui de la Chine continentale
(1.3 milliard). De plus, il existe encore peu d’effort consacré en
recherche et développement. L’an dernier, seulement 0, 73% du PIB a été
dépensé dans le secteur de R&D. Enfin, il est question de la
confiance des investisseurs. Car dans une ville où les industries
traditionnelles, comme la finance et l’immobilier sont encore en très
bonne santé, comment convaincre les investisseurs à placer de l’argent
dans un le tout nouveau marché high-tech qui n’a pas encore fait ses
preuves jusqu’là ?
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