La startup américaine Netra-G a mis au
point un appareil, se branchant sur des smartphones, qui permet à son
utilisateur d’évaluer lui-même sa vue sans passer par un professionnel
de santé.
Le métier d’ophtalmologue, bientôt obsolète ? C’est en tout cas ce qu’envisage la startup
EyeNetra,
qui a déjà mis au point plusieurs prototypes afin de permettre à un
individu lambda de mesurer par lui-même sa vision. Et pour cela,
celui-ci n’a simplement besoin que de brancher un des prototypes créés à
son smartphone L’enjeu est de taille : cet appareil, le Netra-G
pourrait bouleverser un marché qui pèse 56 milliards d’euros dans le
monde. En effet, il remplacerait l’autoréfractomètre, utilisé en
ophtalmologie qui représente actuellement une somme très importante à la
fois pour les médecins mais également pour le secteur de la santé.
Une baisse des consultations ?
L’appareil fonctionne de la manière suivante : l’utilisateur place
son œil dans un visionneur et doit aligner sur l’écran du smartphone les
lignes qui y sont apparues. Les erreurs détectées permettent ainsi
d’établir le diagnostic. Lancée aux Etats-Unis, la startup pourrait
faire craindre aux 40 000 ophtalmologistes qui y travaillent une baisse
des consultations. Car, comme l’explique un des programmateurs : «Nous
sommes en train de changer la médecine en apportant à l’utilisateur le
droit de s’évaluer tout seul. Nous voyons plutôt les médecins comme des
coachs ». Cela diminuerait les frais des visites médicales, qui y
représentent 20% des dépenses de santé, soit près de 3% du PIB.
Quelques réticences
Toutefois, il semble que la consultation restera quoiqu’il arrive
indispensable. En tout cas, concernant les cas plus complexes. En effet,
les verres actuels pour les lunettes ne se mesureraient pas seulement à
partir de la réfraction oculaire, seule caractéristique prise en compte
par le Netra-G. Afin d’échapper aux réticences nationales, l’entreprise
a donc fait des tests en Inde, où le marché est plus simple à toucher.
En effet, il y aurait d’après les estimations 133 millions de personnes
qui auraient besoin de lunettes ou lentilles de contacts mais n’ont pas
accès à un examen médical.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire