A lire sur: http://business.lesechos.fr/directions-generales/gouvernance/0203015472196-economie-circulaire-le-defi-du-fabriquer-durable-plutot-que-jetable-9160.php
L'économie circulaire, fondée sur la conception de produits à durée de
vie longue et réemployables, commence à séduire. Pour convaincre plus
d'entreprises, l'éco-contribution pourrait être réduite.
L'économie circulaire, fondée sur la conception de produits à durée de
vie longue et réemployables, commence à séduire. Pour convaincre plus
d'entreprises, l'éco-contribution pourrait être réduite.
Trier ses déchets avant de les envoyer à la poubelle, c'est bien. En jeter moins et moins souvent c'est mieux. « On ne peut plus se limiter au seul recyclage », explique un spécialiste des déchets. La conception d'objets à durée de vie longue, facilement réparables ou refabricables
commence à susciter l'intérêt des industriels, comme SEB. Et pas
seulement. Après les ministères de la Consommation et de l'Ecologie,
celui de l'Industrie s'est mis à prendre très au sérieux ce versant
encore mal connu de l'économie circulaire. Celle-ci est au coeur d'une
des cinq tables rondes de la conférence environnementale à laquelle
participera aujourd'hui Arnaud Montebourg.
Les promoteurs de ces démarches, jusqu'à présent cantonnées à la sphère
de l'économie sociale et solidaire, ne manquent pas d'arguments qui
peuvent séduire le ministre du Redressement industriel. Le premier
concerne l'emploi. Les activités de réparation sont par définition non
délocalisables. La conception de produits durables peut être aussi
l'occasion pour l'industrie française de se doter d'un avantage compétitif.
Pour stimuler cette nouvelle économie, plusieurs pistes vont être explorées dans le cadre de la conférence environnementale. L'une d'elles consiste à encourager les entreprises à fabriquer durable en réduisant l'« éco-contribution » qu'elles versent pour la récupération et le recyclage de leur produits. A l'inverse, l'éco-contribution des industriels les moins vertueux serait augmentée.
Une autre solution consisterait à étendre la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) aux décharges et aux centres d'incinération, pour commencer à arrêter le gâchis de matière première. Seulement 8 % environ des 10 millions de tonnes de déchets produits chaque année sont recyclés. Un non-sens quand on sait que cette ressource, très majoritairement constituée de minéraux issus de déchets de construction et de métaux, représente près de 40 % des besoins de matières premières de l'économie française.
S'y ajoute le coût de la main-d'oeuvre qui fait qu'il est économiquement plus intéressant d'expédier les déchets en Chine pour le tri. « Si on ne fait rien, dans dix ans, l'industrie du recyclage aura disparu de France », avertit la Fédération des activités de dépollution et de l'environnement (Fnade). Dans le cadre de la conférence environnementale, elle réclame l'aide de l'Etat pour investir 1,2 milliard d'euros dans la création de 60 centres de recyclage de nouvelle génération et veut une réglementation plus volontariste, réduisant de 25 % en trois ans l'enfouissement des déchets et accroissant la part de recyclé chez les industriels.
Réduire l'éco-contribution des entreprises ou taxer les décharges
Pour stimuler cette nouvelle économie, plusieurs pistes vont être explorées dans le cadre de la conférence environnementale. L'une d'elles consiste à encourager les entreprises à fabriquer durable en réduisant l'« éco-contribution » qu'elles versent pour la récupération et le recyclage de leur produits. A l'inverse, l'éco-contribution des industriels les moins vertueux serait augmentée.
Une autre solution consisterait à étendre la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) aux décharges et aux centres d'incinération, pour commencer à arrêter le gâchis de matière première. Seulement 8 % environ des 10 millions de tonnes de déchets produits chaque année sont recyclés. Un non-sens quand on sait que cette ressource, très majoritairement constituée de minéraux issus de déchets de construction et de métaux, représente près de 40 % des besoins de matières premières de l'économie française.
Déchets expédiés en Chine
S'agissant des déchets ménagers, leur traitement coûte cher en France. La rentabilité des investissements réalisés dans cette filière est bien plus faible qu'en Allemagne et au Royaume-Uni. Quant à l'autre option, celle du recyclage pour revente aux industriels, « elle pose un problème sur le bois recyclé, où la demande est faible, et les plastiques, où le recyclé revient plus cher que le neuf, dont le prix est indexé sur le cours du baril », explique Christophe Cros, chez Suez Environnement.S'y ajoute le coût de la main-d'oeuvre qui fait qu'il est économiquement plus intéressant d'expédier les déchets en Chine pour le tri. « Si on ne fait rien, dans dix ans, l'industrie du recyclage aura disparu de France », avertit la Fédération des activités de dépollution et de l'environnement (Fnade). Dans le cadre de la conférence environnementale, elle réclame l'aide de l'Etat pour investir 1,2 milliard d'euros dans la création de 60 centres de recyclage de nouvelle génération et veut une réglementation plus volontariste, réduisant de 25 % en trois ans l'enfouissement des déchets et accroissant la part de recyclé chez les industriels.
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