A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/medias-sociaux-influeraient-cycle-de-vie-publications-scientifiques_423934
Alors que les réseaux sociaux ont
définitivement investi les sphères publiques et privées, qu’en est-il
de la communauté scientifique ? Nul doute que des écosystèmes sociaux
pourraient soutenir les travaux universitaires.
Un scientifique américain sur quarante serait actif sur Twitter selon une étude publiée par la Queen’s University.
De même des milliers de billets ont été enregistrés sur les blogs de
recherche et 2 millions de scientifiques utiliseraient Mendeley, l’outil
de partage de référence dans le domaine.Pour les chercheurs, la
puissance des médias sociaux accélérerait radicalement le rythme de
publication mais surtout le partage des connaissances. Et pour mesurer
la contribution la plus évidente apportée par les médias sociaux, le
groupe de recherche a évalué l’évolution de l’amplitude d’un réseau
scientifique du fait de l’utilisation de Twitter. Leur constat est le
suivant : en plus de ne demander que peu d’investissement, la
construction d’un réseau virtuel se développerait bien plus vite que les
relations interpersonnelles et offrirait une meilleure visibilité des
travaux de recherche.
Des « départements virtuels » aux profils variés
Ainsi, en comparant les tailles relatives de départements
universitaires physiques et « virtuels », il a été possible de constater
que le nombre médian de followers était sept fois plus important que
les relations « physiques » issues d’un département de recherche. Et si
la majorité (55%) des followers est composée d’étudiants ou de
scientifiques, une proportion non négligeable est composée de
professionnels des médias ou du grand public. Auparavant conditionnées
par les seuls avis de pairs, ces données semblent indiquer que les
études peuvent aujourd’hui englober les apports d’une communauté de non
spécialistes. Ainsi, l’étude révèle que seulement 19% des liens vers des
articles sont diffusés par une petite communauté de scientifiques quand
47% des tweets de « Nature Chemistry » sont retweetés en moyenne quatre fois.
Une nouvelle dimension du feedback
Et si le nombre de citations est la KPI des études
scientifiques, tweeter peut largement agir sur cette mesure. En effet,
pour les chercheurs, les articles disposant d’une bonne diffusion sur
Twitter dans les trois premiers jours après leur publication étaient
onze fois plus susceptibles d’être les plus cités entre 17 et 29 mois
plus tard. Mais l’ère des médias sociaux favorise également l’avènement
de nouvelles mesures plus complètes et qualitatives que les étroites
citations. Ces mesures alternatives ont pour objectif de quantifier de
manière plus large l’impact d’une étude ainsi que la portée de la
connaissance scientifique au delà des revues spécialisées. Beaucoup de
ces mesures sont basées sur des données provenant de partage sur les
réseaux sociaux ou de volumes de téléchargements. Enfin, Twitter permet
bien évidemment l’instigation d’une discussion en ligne encore méprisée
par nombre de scientifiques. La faute aux phrases chocs et accents mis
sur des détails croustillants pour augmenter les partages au terme d’une
trop grande vulgarisation de la science.
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