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jeudi 24 novembre 2011
Alcatel-Lucent, Nokia Siemens : les équipementiers télécoms en pleine déroute
Business - Confrontés à des ventes et à des perspectives décevantes, les deux géants dévissent. Le premier a vu son cours boursier fondre de 74% pendant l'année. Le second annonce la suppression de 17 000 emplois...
Un vent de panique souffle sur le secteur des équipementiers télécoms. Les deux géants du secteur que sont Alcatel-Lucent et Nokia-Siemens Networks s'écroulent financièrement.
La crise est évidemment passée par là. Mais ces groupes sont d'abord et avant tout plombés par la baisse des investissements des opérateurs mobiles. Ces derniers ont fortement réduit la voilure, eux mêmes concurrencés par les géants du Web qui aspirent la plupart des revenus de l'Internet mobile.
Certes, les déploiements de la 4G un peu partout dans le monde pourraient donner un peu d'espoir. Mais ces déploiements sont encore limités, ils rapportent moins de revenus que les déploiements 3G (donc moins de marges) et les opérateurs cherchent d'abord à optimiser leurs réseaux HSxPA avant de mettre le paquet en LTE.
Enfin, les équipementiers occidentaux sont violemment concurrencés par les groupes chinois (Huawei qui est devenu le numéro 2 mondial des infrastructures mobiles, et ZTE) qui gagnent trimestre après trimestre des contrats et des parts de marché.
Nokia Siemens passe à la trappe 25% de ses effectifs
Résultats des courses, les investisseurs étrillent les actions de ces entreprises. Surtout Alcatel-Lucent qui a revu ses perspectives à la baisse, un crime de lèse-majesté pour les marchés.
Ce mardi, l'action du franco-américain est tombée jusqu'à 1,11 euro, contre 4,42 euros le 2 mai dernier. Elle a finalement perdu 12% à la clôture... Entre ces deux extrêmes, la valeur a chuté de 74% en six mois.
Lanterne rouge du CAC 40, le titre pourrait même sortir de l'indice, un vrai camouflet pour le géant qui multiplie depuis plusieurs trimestres les plans de restructuration. Le groupe a en effet vu sa capitalisation boursière fondre de 25 milliards d'euros en 2006 à 2,6 milliards d'euros, soit la plus faible capitalisation de l'indice parisien, rappelle La Tribune.
Du côté de Nokia-Siemens Networks (numéro 3 du marché des infrastructures mobiles), la situation n'est pas plus enviable. Confronté aux mêmes problèmes de marges et de perspectives, le groupe germano-finlandais a annoncé mercredi un plan de restructuration prévoyant la suppression de 17 000 emplois dans le monde d'ici fin 2013, soit 23% de ses effectifs. Objectif : économiser 1 milliard d'euros par an. Le groupe compte 74 000 salariés.
Ces économies doivent se faire au niveau des dépenses opérationnelles et des frais de production, précise le communiqué. "Ces mesures sont regrettables mais nécessaires et notre objectif est de les mettre en oeuvre de façon juste et responsable, en apportant tout le soutien possible aux employés", affirme le directeur exécutif Rajeev Suri dans le communiqué.
Fondée en 2007 par la fusion des activités de Nokia et Siemens, NSN a déjà réalisé plusieurs plans sociaux et a souvent subi des pertes au cours de sa brève histoire. En France 460 salariés travaillent pour le fabricant, répartis sur quatre sites. On ne sait pas encore si ces sites seront touchés par ce violent plan social.
http://www.zdnet.fr/actualites/alcatel-lucent-nokia-siemens-les-equipementiers-telecoms-en-pleine-deroute-39765912.htm#EREC-103
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