Si vous disposiez d'un réseau WiFi communal, qu'en feriez-vous ? Ruckus Wireless, partenaire des collectivités locales pour les équiper en réseau sans-fil, a sondé les enjeux numériques des maires. Contrastés, inattendus, parfois décalés, les résultats de l'enquête ne manquent pas de piquant.
Deux constats détonants s'imposent : les préoccupations parisiennes et provinciales sont parfois en forte opposition, notamment sur le sujet sensible de la vidéo protection. A l'inverse, le thème de la fracture numérique, évoqué au travers de la fourniture d'un réseau WiFi gratuit à la population, remporte une large adhésion nationale. Les collectivités, mises à la diète, ne semblent donc pas disposées à réduire certains de leurs investissements numériques, bien au contraire.
Sur le premier thème des recours contre l'insécurité, les maires d'Ile-de-France et provinciaux affichent ostensiblement leurs divergences : à la question « Comment jugez-vous le déploiement d'un réseau de vidéo-protection dans votre ville ? », 53% des maires répondent « Très important » en région parisienne, contre une moyenne 34 % en province.
Le quart Sud-Est est celui qui est le plus en phase (49%) avec la région parisienne. A l'extrême opposé, le quart Nord Est ne partage pas du tout ces problématiques sécuritaires, à une écrasante majorité : 63% des maires la jugent accessoire (« Peu importante »).
Sous couvert de la question « Trouvez-vous plus attirant pour votre commune un label « Ville Internet » ou « Ville Fleurie » ? », Ruckus Wireless a sondé les maires sur les facteurs d'attractivité de leurs communes. Au final, un constat décalé s'impose. Les 4/5ème des maires n'arrivent peu ou pas à se départager ! Une seule exception, sur le 1/5ème restant : dans le Sud-Ouest, le label « Ville Fleurie » remporte nettement les suffrages de élus, avec 63% des votes des répondants.
Globalement, la tendance numérique s'impose dans les communes. On retrouve parfois le thème récurrent de la fracture numérique, fortement lié à celui du WiFi qui, seul, permet de désenclaver à moindre coût des populations en marge des points d'accès filaires de haut-débit. Sur ce point, les maires sont globalement unanimes : ils sont 65 % en moyenne nationale à estimer que « proposer une réseau internet sans-fil gratuit à ses administrés » est « très important ».
En Ile-de-France, les élus voient déjà l'étape suivante : ils sont 62% à estimer que le contrôle à distance des éclairages publics ou de la température de leurs bâtiments est très important. Fort logiquement, le Sud-Est ne partage pas ce point de vue : naturellement plus chaud et plus ensoleillé, un tiers des élus estime cela tout à fait accessoire (« peu important »).
Au final, c'est bien la question de la vidéo protection qui divise le plus. L'enjeu national tel que porté par les candidats à la présidentielle se heurte irrémédiablement à la réalité territoriale.
La région Sud-Ouest est la plus réprésentative de ces divergences parfois internes à un même territoire : si leur réseau WiFi le permettait, 40% des élus jugerait le déploiement d'un système de vidéo protection comme « très important » quand, dans le même temps, leurs propres confrères de la même région estiment cela accessoire (« peu important ») dans une proportion quasi-identique (45%).
Certains arbitrages risquent de se révéler parfois délicats.
Publié le lundi 28 novembre 2011
http://www.itrmobiles.com/articles/125897/equipement-numerique-territoires-maires-acteurs-publics-preferent-proposer-wifi-gratuit-video-protection.html?key=862d53eea2c1d2fe
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