Publié le 24 novembre 2011 , A propos de...
L'Atelier BNP Paribas - Paris
De
plus en plus de sociétés ont développé la pratique de l'Open
Innovation, en systématisant et en structurant la collaboration avec des
partenaires externes. Une mise en place qui demande des ressources
mais semble porter ses fruits.
La
pratique de l'innovation ouverte a modifié en profondeur la façon dont
les entreprises conçoivent et mettent en place l'innovation. C'est le
résultat d'une étude menée conjointement par l'i7 Institute et Accenture, et présentée le 22 novembre sur le campus de l'ESCP Europe
à Paris. Si l'action de collaborer avec de multiples partenaires pour
développer des produits et de nouveaux services n'est pas récente, ce
qui l'est, c'est la systématisation du procédé et la structuration
complète de ces process. Surtout l'Open Innovation se caractérise par la
rapidité de son adoption : en moins de 10 ans, la majorité des
entreprises l'ont intégrée à leur mode de fonctionnement, avec notamment
une accélération en 2010 et 2011 avec la sortie de crise et la
nécessité pour les sociétés de se différencier, au-delà des prix. Ainsi,
selon le rapport, l'un des moteurs de cette accélération réside dans le
fait que les sociétés sont contraintes d'innover plus et rapidement
notamment en raison d'un contexte économique difficile.
http://www.atelier.net/fr/articles/linnovation-ouverte-sinstalle-processus-de-lentreprise
Coordonner de nombreux partenaires
La multiplication des recours à des sources externes comme les fournisseurs, les start-up, les universités, les employés, les salariés retraités et les consommateurs implique une modification de la culture de l'entreprise : "Les sociétés doivent passer d'un état d'esprit 'déçu de ne pas avoir inventé l'innovation nous-mêmes' à 'fier de l'avoir trouvée à l'extérieur'. Cette amélioration de la capacité à absorber des compétences externes est primordiale", explique Pierre-François Kaltenbach, co-auteur du rapport et Consulting Manager chez Accenture. Il s'agit également de dénicher les bons partenaires en opérant différentes approches : soit en communiquant de manière intensive sur son entreprise, en installant des plates-formes collaboratives ouvertes à tous, soit en créant des départements de recrutement chargés de les identifier. L'enjeu est ensuite de pouvoir coordonner efficacement, au niveau opérationnel et juridique, une multitude d'individus à travers le monde, œuvrant sur les mêmes produits. "P&G estime que pour 1 chercheur en interne, il y a 200 autres scientifiques ou ingénieurs qui travaillent sur un projet équivalent." D'ailleurs, les grands groupes se concentrent désormais beaucoup sur les pays émergents pour tenter d'y dénicher des talents et des compétences inédites.Des améliorations nécessitant des investissements importants
Si la majorité des entreprises qui se sont lancées dans l'Open Innovation reconnaissent l'apport indéniable de cette pratique dans le domaine de la productivité (réduction du "time to market", amélioration de la protection de la propriété intellectuelle, augmentation du nombre de projets...), l'opération est loin d'être gratuite. Certes les risques sont mutualisés entre plusieurs sociétés mais les investissements initiaux sont conséquents : "Il faut une implication totale de la direction à moyen terme, des allocations de ressources, de temps, d'équipes IT. La courbe d'apprentissage de l'Open Innovation n'est pas linéaire. Surtout, elle ne doit absolument pas remplacer l'innovation strictement interne", prévient Delphine Manceau, directrice de l'i7 Institute et co-auteur du rapport. L'innovation ouverte ne doit pas devenir une simple tendance managériale mais doit faire partie du fonctionnement naturel de l'innovation dans une entreprise.http://www.atelier.net/fr/articles/linnovation-ouverte-sinstalle-processus-de-lentreprise
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