lundi 21 novembre 2011
Les
entreprises technologiques de croissance gardent le cap face à la crise
même si elles anticipent des difficultés pour trouver des financements.
C’est ce qu’indique les cabinets Deloitte et In Extenso qui ont réalisé
pour la première fois une enquête auprès des entreprises lauréates du
Palmarès Deloitte Technology Fast 50 de 2006 à 2011.Les entreprises technologiques françaises déclarent être globalement peu freinées par la crise. 92% d’entre elles n’envisagent ni licenciements ni délocalisation de leurs activités et peu d’entre-elles envisagent d’arrêter ou reporter des projets (18%), de stopper les recrutements (26%) ou décider de coupes budgétaires (26%). Réalistes, 40% des entreprises interrogées anticipent néanmoins prochainement des difficultés dans le financement de leurs projets du fait de la crise.
Appel à des financements externes
Le financement des entreprises technologiques françaises repose à la fois sur des fonds personnels pour 73% d’entre elles, sur des financements externes pour 98% des entreprises interrogées. Seules 14% ont fait un appel public à l’épargne. Elles sont très majoritairement satisfaites de leurs relations avec les banques, les fonds d’investissement et les pouvoirs publics qui ont participé à leur financement, respectivement pour 40%, 33% et 25%.
Un quart des entreprises entretiennent par ailleurs des relations régulières avec les investisseurs en capital mais seules 16% des entreprises interrogées envisagent une introduction en Bourse.
Leurs attentes vis-à-vis des pouvoirs publics portent pour l’essentiel sur les mesures incitant à l’investissement en capital risque et le soutien financier.
Difficultés à recruter les bons candidats et soutien des pouvoirs publics
Attirer les compétences et les profils adaptés à leur activité reste un défi pour nombre d’entreprises. Pour 98% d’entre elles, le premier moteur de motivation des équipes est l’enthousiasme et l’ambiance de travail. Arrivent ensuite les possibilités d’évolutions (94%) et la proposition d’avantages extra-salariaux (84%). Néanmoins, 50% des répondants peinent à trouver les bons candidats. 74% estiment que la mise en place par les pouvoirs publics de cursus adaptés à leurs activités favoriserait leur politique de recrutement.
Les entreprises interrogées souhaitent que les pouvoirs publics renforcent la compétitivité du territoire français, notamment pour éviter les départs des têtes pensantes à l’étranger. 76% d’entre-elles demandent une plus nette implication dans les appels à projet. Le soutien des grands groupes français représentent un levier de croissance puissant pour les entreprises interrogées qui sont 90% à déplorer leur faible appui. Afin de faciliter les prises de commandes des grands groupes auprès des PME technologiques, 79% d’entre elles préconisent de voir instaurer des garanties par l’Etat et 66% la mise en place de quotas. Elles sont 70% à adhérer à l’idée de la création d’un pôle de représentation à l’international des NTCI françaises qui aurait pour but de faciliter leur implantation à l’étranger.
Des dispositifs existants qui ont besoin de faire leur preuve
Le CIR (crédit d’impôt recherche) et le statut JEI (jeune entreprise innovante) remportent une large adhésion des entreprises technologiques françaises avec respectivement 71% et 48% d’avis très favorables.
En revanche, les avis sur la création des pôles de compétitivité ainsi que les mesures en faveur de l’innovation dans le cadre du Grand Emprunt sont plus mitigés.
Seules 26% des entreprises adossées à un pôle de compétitivité jugent qu’il contribue à leur succès, et 8% seulement des entreprises concernées directement par le Grand Emprunt ont bénéficié des mesures.
Les dispositifs de protection des brevets ou des actifs incorporels au niveau mondial méritent en outre des améliorations pour 63% des répondants.
Source: infoDSI.com
http://www.infodsi.com/articles/125622/1ere-edition-etude-deloitte-technology-fast-50-2011-entreprises-technologiques-francaises-gardent-cap-face-crise.html?key=
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