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La conférence des télécoms
Digiworld Summit 2011 s'est terminée hier, 17 novembre, à Montpellier.
Sur un constat. Ce ne sont plus les mobiles qui dopent le marché, mais
bien le contenu et l'usage.
Organisé par l'institut d'études en télécoms Idate à Montpellier, le Digiworld Summit 2011 qui s'est tenu les 16 et 17 novembre avait pour thème "will the device be king ?"
Une interrogation que l'on pourrait traduire par "l'équipement
sera-t-il couronné roi ?" En deux mots, les smartphones et autres
tablettes continueront-ils d'imposer leur loi ? Et surtout, comment les
fabricants vont-ils pouvoir se différencier ?Malgré quelque 440 millions de mobiles vendus au 3e trimestre (+5,6% selon le Gartner), la réponse est bel et bien négative. Non, le mobile ne sera pas roi. Même si, parce qu'ils y ont intérêt ou parce qu'ils sont véritablement dans la perplexité, la plupart des acteurs présents ne l'ont pas affirmé franchement. Comme chaque année, l'événement réunit bel et bien les plus grands du mondes des télécoms et des secteurs connexes comme le jeu ou l'audiovisuel. Les SFR, Orange, Alcatel-Lucent, Akamai, Google, Facebook ou encore France Télévisions étaient tous là.
La loi Apple
L'interrogation de l'Idate intervient alors que les constructeurs ne parviennent plus à se différencier par le matériel. La taille et la qualité de l'écran, le nombre de cœurs du processeur, la finesse du mobile ne suffisent plus pour s'imposer. "Pour qu'un fabricant se différencie aujourd'hui, et conduise le consommateur à basculer vers un nouveau smartphone, il lui faudrait investir à perte," estime Alexander Peterc, analyste spécialisé dans le matériel informatique et télécoms chez Exane BNP Paribas. Selon lui, seul un prix plus bas ferait la différence. Mais cela obligerait les fournisseurs à rogner sur des marges déjà très réduites pour la plupart d'entre eux.
Aujourd'hui, c'est la loi Apple qui s'impose à tous. Ce sont l'usage, les contenus associés au matériel, et l'expérience que l'utilisateur aura de l'ensemble qui détermineront ses décisions d'achat. En réalité, les consommateurs voudront accéder à "ce qu'ils veulent, quand ils veulent et même quand ils ne savent pas ce qu'ils veulent", comme l'explique Bruno Patino, directeur général délégué au développement numérique pour France Télévisions.
Il évoque ici les environnements de télévision connectée - à ne pas confondre, précise-t-il, avec le téléviseur connecté -, mais la même maxime s'applique tout à fait aux mobiles ou aux jeux, par exemple. Ce seront donc les éditeurs d'applications, les fournisseurs de services de recherche ou de recommandation en ligne, les éditeurs et organisateurs de contenu qui feront la différence.
Même Roberto Mauro, directeur de la stratégie et du développement de Samsung, n'hésite pas à confirmer : "Je ne pense pas que le mobile soit roi. Même si nous aimerions évidemment tous qu'il le soit. La réalité, c'est que tout est dans l'expérience que l'utilisateur a de ces outils."
http://www.usinenouvelle.com/article/le-digiworld-summit-2011-detrone-le-telephone-mobile.N163244#xtor=EPR-192
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